Le grand Max: Maxime Bossis
En cet été 2024 alors que le championnat d'Europe débute et que la France est dans une période politique tumultueuse, je vous propose un peu de nostalgie avec le grand Max que nous avons capturé dans les tentacules de notre blog La Stratégie du Poulpe
Maxime Bossis est une figure incontournable de l’équipe de France des années 1976-1986. Celle de Michel Hidalgo, aux côtés de Michel Platini, Dominique Rocheteau, Patrick Battiston et consorts. Champion d’Europe en 1984, demi-finaliste des Coupes du monde 1982 et 1986, le Grand Max était de tous les grands moments de la période Hidalgo et du début de l’ère Henri Michel. Je me souviens avoir vu ces matchs à la télé avec mon papa.
Né le 26 juin 1955 à Saint-André-Treize-Voies, un village de Vendée , Maxime Bossis évolue au FC Yonnais comme milieu de terrain avant de rejoindre le FC Nantes à l’âge de dix-sept ans.
Le club nantais l’avait repéré au sein des sélections régionales où on l’avait placé comme arrière latéral. José Arribas le fait débuter en pro un an plus tard, lors de l’été 1973, alors que le club canari vient d’être sacré champion de France. Devenu arrière latéral un peu par hasard, le Vendéen s’impose rapidement comme l’un des meilleurs spécialistes du poste du championnat.
A ses débuts, Maxime Bossis évolue à différents postes de la défense, mais c’est comme arrière latéral qu’il donne la pleine mesure de son talent, particulièrement sur le côté gauche. S’il semble raide et lent au premier abord, Max Bossis est pourtant doté de grandes qualités techniques et physiques. On dit qu’il défend debout, c’est-à-dire qu’il tacle peu. Il récupère un grand nombre de ballons et assure une relance très propre. Il aime en outre déborder sur son aile, provoquer le surnombre et utiliser son dribble pour ouvrir des brèches dans la défense adverse.
En équipe de France, Maxime Bossis compte 76 sélections (soit 6744 minutes de jeu selon le site FFF) auxquelles il faut ajouter 8 rencontres contre des clubs et autant de matchs de préparation. En dix ans, il a connu deux sélectionneurs, Michel Hidalgo et Henri Michel. Il a été capitaine à cinq reprises et buteur une seule fois (en 1982 contre le Koweït).
Aux côtés du journaliste Emmanuel Faure, Maxime Bossis revient sur sa carrière de footballeur dans une autobiographie publiée aux éditions Nouvelles Sources.
Si ce championnat d’Europe 1984 fait l’objet du premier chapitre, présenté comme le sommet de la carrière du Vendéen, Emmanuel Faure a choisi dès l’avant-propos de revenir sur un autre sommet, à la fois merveilleux et douloureux, le fameux match de Séville en 1982 avec son épilogue injuste : l’image de Max Bossis accroupi, le regard perdu après avoir manqué le tir au but décisif, d’une frappe mal assurée repoussée par l’affreux Schumacher.
Bien entendu, la carrière de Max Bossis ne se résume pas à ce tir au but manqué, mais c’est un sujet souvent évoqué par les personnes qu’il croise.