Josuha Guilavogui, la pieuvre des Verts de l'ASSE sur le blog de La Stratégie du Poulpe
A 22 ans, le milieu récupérateur stéphanois Josuha Guilavogui possède un volume de jeu et un talent énormes qui l’imposent comme l’un des plus grands espoirs à son poste. Ses grandes cannes font la loi dans l’entrejeu.
Sa capacité à déchirer les lignes adverses qui n’est pas sans rappeler la référence internationale à son poste de milieu relayeur, Yaya Touré. C’est un milieu que j’aime beaucoup. Quelqu’un de très longiligne avec une vraie capacité à accélérer avec le ballon, c'est la pieuvre stéphanoise. Cette saison, il jouit de plus de liberté au sein d’un 4-3-3 taillée pour ses qualités.
Cette ascension fulgurante, il la doit à trois hommes. D’abord son père, ancien attaquant de l’USAM Toulon, qui lui a refilé le virus. Puis à Christophe Galtier. Barré sous les ordres d’Alain Perrin, cantonné à la CFA au point de "réfléchir à un prêt en Ligue 2", le jeune milieu défensif a profité de la prise de pouvoir de Galtier pour faire ses débuts chez les professionnels en janvier 2010. Guilavogui lui en sera à jamais reconnaissant : "Il va compter dans ma carrière, il m’a fait passer dans la vie professionnelle. J’ai beaucoup de respect et d’estime pour lui." Galtier ne s’est pas trompé.
Il l’a fait grandir peu à peu, tentant de gommer son jeu de quelques scories (une tendance à concéder beaucoup de coups francs). "Je l’ai lancé il y a deux ans et demi lorsqu’on jouait le maintien, c’était une saison très compliquée. Mais Joss’ avait donné satisfaction", note aujourd’hui le coach des Verts dans les colonnes de Var Matin. Enfin le véritable ange-gardien de Guilavogui n’est pas Christophe Galtier mais bien Bafétimbi Gomis, "plus qu’un grand frère". Alors que José Anigo lui avait laissé sa carte, que Strasbourg et Grenoble le suivaient de près lorsqu’il évoluait à Toulon, il choisit, à 14 ans, le Forez pour rejoindre Gomis. "C’est lui qui m’a incité à venir à Saint-Etienne. Il vient du même quartier de Toulon que moi", raconte ce pur produit de la formation stéphanoise