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Blog-Serge-FREYDIER
1 janvier 2016

Nelly Rey et le muscle Spinozien....

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 C'est dans le cadre du tournage du film bodybuilder de Roschdy Zem que j'ai commencé à m'intéresser au monde du bodybuilding (voir cette article) Il faut se souvenir que l'acteur réalisateur à la recherche d'un lieu de tournage,  avait contacté Nelly Rey. Avant ce tournage j'avais croisé Nelly dans Saint-Etienne mais jamais dans le cadre de sa salle de sport.

 

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Nelly Rey est une tonique Body buildeuse de notre métropole stéphanoise.Elle s'entraine avec son compagnon Fabien Gil dans leur espace Gym and Co à la Talaudière Il me semblait qu'il y a quelque chose de Spinozien dans son parcours.

  Spinoza considère que nous avons en nous une force vitale: le conatus  La volonté de persévèrer dans son être.     "Chaque chose s’efforce de persévérer dans son être (III, 6) et cet effort (conatus) est l’essence (la nature profonde, essentielle) de cette chose (III, 7). Chaque chose – pierre, grenouille, homme, planète – est essentiellement un effort, un désir : le désir de persévérer dans son être. Ce désir consiste à conserver le rapport de mouvement et de repos qui caractérise et constitue l’individu. Chaque chose est, au fond, une partie de la puissance de Dieu (c’est-à-dire de la Nature)." Ce conatus doit nous permettre de réaliser notre nature même et nous permettre la joie, joie qui résulte de la réalisation de notre nature permise par la connaissance de cette nature.

« L'effort par lequel toute chose tend à persévérer dans son être n'est rien de plus que l'essence actuelle de cette chose. »  Éthique III, Proposition VII C'est là qu'interviennent les passions, actives ou passives, tristes ou joyeuses, soit la « tristesse » et la « joie ». Une passion joyeuse, comme une rencontre heureuse avec une chose (aliment) ou un être, va inciter à renouveler ce sentiment heureux, et va, par conséquent, avoir un rôle moteur chez l'individu : il devient dynamique, c'est la manifestation du conatus. Il va à présent rechercher des situations heureuses pour renouveler ce sentiment de puissance et en même temps, l'accroître. 

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Que dit Nelly dans sa bio? "J’ai commencé réellement à m’entraîner en 2000 à l’âge de 22ans, suite à une maladie qui est l’anorexie. Mon objectif, à l’époque, n’était pas d’améliorer mon physique et encore moins de pouvoir un jour monter sur une scène. J’essayais tout simplement de m’en sortir tant sur le plan physique que mental. J’étais au bord du gouffre." " Ce sport a été pour moi une résurrection, une thérapie et un remède à mes multiples maux…bref, une renaissance. Il serait trop long d’énumérer tous les bienfaits du sport en général et de la musculation en particulier."

 

 

"Je n’ai jamais eu confiance en moi. Je me souviens peu de la 1ere compétition en tant que telle, mais beaucoup plus du stress qu’elle a engendré. J’étais comme liquéfiée, pétrifiée par le trac. Je n’en garde qu’un seul souvenir, celui de quitter la scène au plus vite, cela reste les minutes les plus longues de toute mon existence. Puis au fur et à mesure des compétitions et de mon évolution, la confiance s’installa et avec elle le plaisir des planches. Un grand tournant dans ma vie : je commençais enfin à m’accepter."

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"Le corps humain est une véritable machine à s’adapter, chose qu’il faut à tout prix éviter, car cela mettrait un terme immédiat à votre progression. Il faut lui infliger un stress permanent, c’est pour cette raison qu’il m’est très difficile de vous donner un entraînement type puisque mes partenaires d’entraînement Béatrice Cataldo et Armelle Bruyère et moi même ne faisons jamais deux fois de suite la même séance." Le travail et la persévérance sont les seuls secrets, la clé de votre réussite, c’est vous qui la détenez. Sachez être patiente et le proverbe «qui veut, peut » prendra ici toute sa valeur.  

Si l'on revient  à Spinoza il écrit:
"Certaines affections ne modifient pas ma puissance. Ce sont les modifications insignifiantes de mon corps. Par exemple, si je croise dans la rue une personne qui m’est indifférente." (III, Postulat 1)  

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Les variations de puissance que sont les affects se manifestent dans notre conscience par des sensations agréables ou désagréables. Il existe deux catégories d’affects : ceux qui expriment une augmentation de notre puissance, et ceux qui expriment une diminution de notre puissance. Les premiers sont ressentis agréablement, les seconds désagréablement. Spinoza parle d’affects de joie et d’affects de tristesse. La joie, le plaisir, l’amour, la gaieté, l’allégresse, sont autant d’affects joyeux qui révèlent un accroissement de notre puissance. A l’inverse, la tristesse, la souffrance, la colère, la haine, la pitié, expriment tous une diminution de notre puissance. Un accroissement de puissance c'est bien ce qui s'est manifesté chez Nelly.  (photo Jean Michel DEBUT)  http://www.nelly-rey.com/ 

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