21 février 2015
Lucienne des Vamps et sa nièce Solange étaient à Saint-Etienne
Fidèle à la Stratégie du Poulpe j'ai pu me glisser dans le groupe de lecteurs du journal LE PROGRES...
Nous avons posé quelques questions aux deux humoristes...
Propos recueillis par Muriel Catalano du journal:
Pendant des années, le public s’est régalé du spectacle des Vamps, de vieilles filles en blouses et charentaises, plus chocs que chics, qui passaient leur temps à dire du mal de leur voisine et à pester contre les jeunes.
Depuis 2008, Gisèle a cédé son fichu à Solange, incarné par Isabelle Chenu, médecin dans la vie. C’est en toute simplicité, sans leurs blouses, qu’elles se sont présentées aux lecteurs.
Kathy Montet, Saint-Jean-la-Vêtre
Pourquoi Gisèle n’est-elle plus là ?
Elle va très bien, rassurez-vous. Nous avons fait vingt ans de Vamps, nous avions envie de faire des choses différentes.
Pendant un temps, Gisèle a repris son personnage toute seule. Elle tourne au théâtre avec Thierry Beccaro dans une pièce intitulée Marié à tout prix.
Suzanne Mougenot, Andrézieux-Bouthéon
En quoi ce spectacle sera-t-il différent de ceux des années 1980 ?
Ce ne sont pas les mêmes personnages. Il y a Solange, la nièce de Lucienne, une jeune fille sortie de l’institut Sainte-Cécile qui n’a pas la lumière à tous les étages. Elle prépare son CAP couture, option ourlet.
Et puis il s’en est passé des choses depuis les années 1980.
Serge Freydier, Saint-Étienne
À force de jouer Lucienne et Solange, continuez-vous hors-scène à parler, bouger comme vos personnages ? Ou une fois vos costumes enlevés, c’en est fini des Vamps ?
Jamais nos personnages n’interfèrent dans nos vies quotidiennes. Mais c’est vrai que je puise en moi plein de choses de Lucienne.
Didier Durand, La Fouillouse
N’êtes-vous pas parfois rattrapées par votre image ?
Nicole : « Non, le fait de caricaturer ce personnage, ça me donne une leçon et peut-être que je me corrige. »
Isabelle : « Vous savez, dans nos campagnes, c’est normal d’être habillées comme ça. »
Maguy Poncet, Pouilly-Les-Feurs
Qu’est-ce qui vous motive à monter sur scène ?
Ça nous amuse de faire rire les gens.
Pascal Millet, Saint-Étienne
Ce spectacle sera-t-il aussi drôle que les précédents ?
Oui, le public rigole autant qu’avec les Vamps.
Josiane Foray, Saint-Étienne
Prenez-vous autant de plaisir à jouer avec Solange qu’avec Gisèle ?
Nicole : « Oui. Avant, Lucienne était un peu le souffre-douleur mais maintenant elle a plein de choses à dire et puis elle éduque sa nièce.
La Tribune Le Progrès
Quel est le fil conducteur de ce spectacle ?
Solange vient d’obtenir son CAP. En attendant de trouver du travail, c’est sa tante qui va l’héberger. Elle n’est pas très contente parce que ça va bousculer ses habitudes. Elle va se mettre en tête de trouver un mari à sa nièce. Elle va même lui montrer comment on fait un baiser amoureux.
Pourquoi avoir continué avec ce personnage des Vamps au lieu d’en créer de nouveaux ?
Nicole : « On s’est arrêté, on a repris, à nouveau arrêté.
Pendant une de ces pauses, j’avais imaginé une enquête policière que j’avais jouée sur scène, j’avais aussi écrit un spectacle avec des sketches. Et, là, je reviens et je ne me lasse pas de Lucienne. »
Comment vous êtes-vous rencontrées toutes les deux ?
Nicole : « Solange était inscrite à mon cours de théâtre. Dès la première séance, je me suis dit qu’elle était bien. Je l’ai récupérée dans ma compagnie de théâtre amateur et lorsque j’ai écrit le spectacle, ça m’a semblé logique de l’appeler et puis on est bonne copine. »
Où trouvez-vous vos tenues ?
Nicole : « Dans une friperie. Pendant vingt ans, je n’ai eu qu’une robe. Il ne fallait pas que je la perde. Un jour, j’ai rencontré quelqu’un qui travaillait dans le textile. Il m’a redessiné la robe. »
Solange : « Moi, j’ai piqué des affaires à ma mère mais elle ne les mettait pas ensemble ! »
Qui vous a inspiré ces personnages ?
Nicole : « Ma grand-mère qui habitait en Touraine. Petite, je m’amusais à imiter ma grand-mère, ma sœur, elle imitait ma mère. On faisait ça pour rigoler. »
Isabelle : « Ce n’était pas ma grand-mère mais des voisins, une fratrie de quatre. Ils étaient tous habillés de la même façon et étaient scolarisés dans une école religieuse. Je les enviais, ils faisaient riches avec leur uniforme bleu marine et leurs socquettes blanches. »
Spectacle, samedi 21 mars, à 20 h 30, salle Jeanne-d’Arc à Saint-Étienne. Infos et vente : 04 73 62 79 00.
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