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Blog-Serge-FREYDIER
24 janvier 2020

Coups de MASSU sur les cinémas stéphanois

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 C'est confirmé en ce début juillet 2020 , Megarama rachète L’Alhambra et Le Camion Rouge à Madame Massu.

 C'est Jean-Pierre Lemoine, PDG du groupe Megarama qui le confirme. "« C’est une ville que j’aime beaucoup et que je connais bien ; j’y avais construit Le Méliès et L’Eden, aujourd’hui disparus »  Il a ouvert sa premeière salle de cinéma en 1947, en a possédé jusqu'à trois cents, a produit plusieurs films – notamment Mourir d'aimer et Les Bidasses au pensionnat ! –, s'est lancé dans la construction de multiplexes dans les années 1990. http://www.megarama.fr/

En plus de Saint-Etienne, cette homme de près de 90 ans a encore plein de projets pour cette période post-confinement. 

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"Nos chantiers ont été interrompus comme tout le monde et viennent de reprendre. Je pense que nous ouvrirons à Denain, dans le Nord (7 écrans et 933 fauteuils) en octobre et à Givors, près de Lyon (7 salles et 1 200 fauteuils), vers février-mars 2021. À Nice (10 salles et 1 930 places), dans la mesure où il s’agit d’un gros chantier de centre-ville qui prend plus de temps, nous ouvrirons fin 2021 ou début 2022. Ce que je peux dire, c’est que pour mes prochains cinémas, je vois encore plus grand, avec tout ce que nous offre la technologie et des écrans de 250 à 350 m2. J’ai toujours favorisé la technique, les meilleurs son et image, des fauteuils confortables et des écrans géants. Mes architectes disent toujours qu’avec moi, ils ont peur que l’écran ne soit plus large que la salle !" (source)

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"Mon premier souvenir d’enfance lié à une salle remonte à l’âge de neuf ans. Ma famille m’avait emmené voir Blanche Neige à l’Ermitage de Fontainebleau et mon père m’a souvent raconté qu’à l’entracte, je lui ai dit «moi aussi, un jour, j’aurai un grand cinéma»! Quelques années plus tard, j’ai reçu ma première caméra puis un projecteur Pathé Baby et je me suis fabriqué une petite salle de cinéma dans le grenier de la maison familiale. Avec mes copains, on se cotisait pour acheter nos premières bobines et pour organiser des projections. C’est à cette époque que j’ai attrapé le virus du cinéma et, depuis, il ne m’a jamais plus quitté." 

"Dans le village de mon enfance, à Brie sur Seine, j’aidais parfois l’opérateur d’un vieux cinéma, tout comme le jeune Toto dans Cinema Paradiso. À l’âge de 17 ans, j’ai rénové un restaurant qui servait de cinéma et j’y ai commencé ma vraie carrière d’exploitant. Quelques années plus tard, j’ai racheté une autre salle voisine, puis le Tremplin à Courchevel, en Savoie, qui a été ma première salle de station. Il y en a eu bien d’autres par la suite et, à l’âge de 40 ans, j’étais propriétaire de plus d’une centaine d’écrans. Pour l’anecdote, je me souviens qu’au début des années 50, j’avais programmé L’Homme au Masque de Cire tourné en «relief stéréoscopique» et qui nécessitait deux projecteurs tournant en simultané. Comme je n’avais pas les moyens d’acheter le système de couplage des deux appareils (et que j’ai toujours aimé la technique!), j’ai construit moi-même un mécanisme avec des poulies, des courroies et un pédalier de vélo qui m’a permis d’offrir une des premières «3D» à mes spectateurs… Mais ce n’est que lorsque j’ai acquis le cinéma George V sur la prestigieuse avenue des Champs-Elysées que mon père, qui me reprochait jusque là de «faire un métier de saltimbanques », m’a dit: «Ça y est! Cette fois, tu y es arrivé!». J’avais acheté ces salles à Félix Meric, un grand ponte du cinéma, lors d’une transaction qui a duré moins d’une heure. À la fin de notre négociation, il m’a dit: «Vous avez fait une belle opération commerciale et moi une belle opération fiscale!» En 1972, j’ai fait partie de la création du groupe UGC en association avec Jean-Charles Edeline et une dizaine d’autres exploitants indépendants. C’est à cette période que j’ai racheté 19 salles supplémentaires vendues par l’Etat dans le cadre d’une privatisation nationale. En 77, j’ai ouvert mon premier «multiplexe» à La Part-Dieu au centre de Lyon et, en 82, j’ai racheté quatre petites salles dans le quartier des Halles à Paris. Après agrandissement, transformations et installation du THX dans la plus grande capacité, ce complexe est devenu un des plus performants qui soit et s’appelle aujourd’hui l’UGC Ciné Cité Les Halles......

Fouilla quel chantier le cinéma à Sainté ! Je vous propose un résumé de la situation accrochez vous bien à votre siège avec ou sans pop-corn!...

Vous me direz ce n'est pas nouveau, Saint-Etienne se couvre au XXe d'un réseau dense de cinémas. Les établissements associatifs, de quartier, sont particulièrement présents. La plupart diffusent des films populaires : capes et d'épées, aventures, comédies. A partir des années 1960 ils laissent la place aux cinémas actuels. https://archives.saint-etienne.fr/article.php?larub=29&titre=cinemas

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En 2016 nous avons deux espaces pour le cinéma indépendant d'Arts et Essais  avec le Méliès Jean Jaurès en centre ville qui a racheté en 2014 le cinéma Le France (avec en plus dette de 80 000 euros)  pour le transformer en Méliès Saint François rue de la Valse. http://www.lemelies.com/  "Je souhaite que les équipes se déplacent d'un site à un autre régulièrement. En tout, nous serons 9 personnes sur les deux endroits. Deux projectionnistes du France restent avec nous. Ils étaient auparavant 6 salariés : 3 partent en licenciement économique, ce qui était prévu depuis un certain temps, et l'autre personne est en congé sans solde. Côté programmation, ce sera sensiblement la même qu'à Jean Jaurès, sans doute qu'elle mettra en avant des films porteurs Arts et essais." déclarait Paul-Marie Claret, le directeur du Méliès.

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( N'oublions pas la Cinémathèque, elle est située à la médiathèque centrale de Tarentaize de Saint-Étienne depuis 1993 https://www.saint-etienne.fr/d%C3%A9couvrir-sortir/culture/m%C3%A9diath%C3%A8ques-municipales/cin%C3%A9math%C3%A8que/cin%C3%A9math%C3%A8que )

Ensuite en face pour le cinéma commercial le bilan est simple, nous avons un monopole de Sylvie Massu qui dirige la société ABC (Alliance bourguigonne cinématographique):

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1. Vers la FNAC un espace à l'abandon L'Eden caché par une oeuvre de Dubuffet « Le Déchiffreur » (1977, Musée d’Art moderne de Saint-Étienne). On se souvient qu'en 1989 - Marcel Jean Massu 'le père de Sylvie), propriétaire du Royal à Saint-Etienne et de plusieurs salles à Dijon, rachète la salle à l'UGC qui s'en sépare pour des raisons de rentabilité. En 1992 - Début des soucis pour le nouveau propriétaire : la fréquentation baisse (70 300 entrées en 2000), et il faudrait engager des travaux de rénovation et de modernisation que M. Massu se refusera toujours à faire. Puis 2003 (fin mars) - Avis défavorable de la Commission communale de sécurité à la poursuite de l'exploitation (déficience des systèmes de sécurité et d'incendie) qui donne un mois à son propriétaire pour proposer les travaux exigés par la situation. En 2003 (25 avril) - Pour n'avoir pas répondu, M. Massu est mis en demeure par le directeur de la sécurité civile de baisser le rideau d'ici cinq jours. 2003 (29 avril) - Fermeture de l'Eden. Depuis un bâtiment laissé totalement à l'abandon...

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Mais du nouveau!!: L'Etablissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes (Epora) en a fait l'acquisition auprès de Sylvie Massu en juillet dans le cadre d'une convention passée avec l'Etablissement public d'aménagement de Saint-Etienne (Epase) », confirme son président, Gaël Perdriau. Devenu une friche qui défigure ce quartier du centre-ville, la municipalité stéphanoise a décidé de sa démolition au cours de l’année prochaine.

2. Le Royal, de la place Jean Moulin détruit début 2016 pour devenir des logements....

3. L'Alhambra en centre ville: Après avoir exploité et fermé  le Royal Sylvie Massu  a repris le Gaumont au groupe parisien. Rebaptisé l’Alhambra, en novembre 2014...

4. Le camion rouge construit et ouvert en 2015 sur une l'ancienne caserne de pompier Chavanelle.

   Je vous propose deux photos d'une époque plus reculée du photographe stéphanois Jacques Prud'homme, l'une de L'Ahlambra qui deviendra Gaumont et l'autre du Mélies qui venait sur Jean Jaurès (Années 2000) quand les sites étaient en travaux... https://www.facebook.com/jacques.prudhomme.10

 

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                                                                              L'année 2015 sera difficile pour madame Massu.

La fréquentation de ses deux cinémas de dix salles chacun, pour un total de 3 650 fauteuils l’Alhambra et du Camion rouge a été cette année là très en deçà des espérances. Conséquence : quatre salariés sont licenciés. 

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Donc si vous suivez toujours amis lecteurs:  après avoir exploité et fermé le Royal, elle a repris le Gaumont, rebaptisé l’Alhambra en 2014 (sous forme de location-gérance pendant deux ans) et a ouvert le Camion rouge, à Chavanelle, en février 2015. Ce nouveau complexe a représenté un investissement conséquent de 8 millions d’euros. Plombé par une ouverture précipitée, un mouvement de grève des salariés et surtout des spectateurs pas franchement satisfaits des conditions d’accueil, le Camion rouge n’a pas vraiment trouvé son public jusqu’à présent.

Au total les deux cinémas ont  attiré  528 716 spectateurs sur une année. On est bien loin des prévisions. En novembre 2014, Sylvie Massu-Du Parc tablait sur 900 000 entrées annuelles, réparties à part à peu près égale entre les deux cinémas. 528 716 spectateurs sur deux multiplexes, on notera aussi que c’est à peu près ce que réalisait le seul Gaumont. Qui, pourtant, n’a jamais lui non plus atteint ses objectifs. En 2001, pour son ouverture, il n’avait déjà enregistré que 689 000 entrées, contre 750 000 espérées. Et ce chiffre n’avait fait que baisser au fil des années, jusqu’à tomber à 511 000 en 2013...Avec un niveau de fréquentation inférieur aux villes similaires et dans un contexte économique tendu, le Gaumont Saint-Étienne a vu ses entrées décliner depuis 2001 (de 689.000 à 511.000 entrées) on comprend pourquoi le groupe parisien a pris la fuite, d'autant plus avec l'annonce de l'ouverture d'un nouveau cinéma Le amion rouge..

 

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Face à cela Sylvie Massu repart au combat en 2016  Déjà elle constate une amélioration des statistiques pour le premier trimestre.

De plus elle annonce avoir négocié un accord avec QPark et Effia, les opérateurs des parkings Chavanelle, Hôtel de Ville et Jean-Jaurès, afin de proposer à ses spectateurs une formule à 1, 5€ pour 3h de stationnement le samedi entre 9 et 19h et à 2h la soirée tous les jours de 19h à 9h.

  Plusieurs restaurants partenaires proposeront des formules promotionnelles intégrant une place de cinéma (ou une réduction pour une place).

Une carte de fidélité limitée à 1 000 détenteurs va être lancée au prix de 10€. Valable 1 an dans les deux salles, elle permettra de bénéficier d’un tarif préférentiel de 6€ à chaque séance. Mais il faut être dans les 1000 premiers!

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Enfin, les deux locaux commerciaux vacants situés de part et d’autre du Camion Rouge  vont trouver preneur avec un restaurant de burger  côté et avecune salle de fitness côté gauche à la rentrée de septembre.

   Mais on apprend en cette fin 2016 que le 6 décembre dernier, le tribunal de commerce de Dijon a prononcé l’ouverture d’une procédure de sauvegarde à l’encontre d’Alliance Bourguignonne Cinématographique (ABC).

Cette demande de la part de la gérante de l’Alliance Bourguignonne Cinématographique, Sylvie Massu-Du Parc, doit permettre de restructurer financièrement son groupe pour étaler le paiement de ses dettes et acquérir le fonds de commerce et les murs de l’Alhambra, comme prévu avec le groupe Gaumont Pathé. Cette procédure de sauvegarde de 6 mois renouvelable permet de geler les dettes du groupe. Après une année 2015 difficile concernant la fréquentation des 20 salles sur les 2 multiplexes stéphanois (590 000 entrées), l’année 2016 se termine avec plus de 600 000 entrées cumulées.

L’Alhambra et le Camion Rouge, en difficulté ces dernières années, se portent mieux avec une fréquentation en légère hausse par rapport à 2017 (+1%) selon le directeur, Pascal Triolet.

 

   Mais qui est donc Sylvie Massu née en 58 à Dijon. Quelle force la pousse?

.Déjà dans sa ville natale l’ouverture de l ’Olympia, «miniplexe » de dix salles en face de la gare, avait été, en 2007, un événement hautement symbolique. Elle venait de faire basculer le petit groupe de cinéma fondé par son père après la Seconde Guerre mondiale dans le XXIe siècle.

Le cinoche de Marcel-Jean Massu , c’était celui des petites salles à l’ancienne, confort minimal et pas de paiement en carte bleue aux guichets… « C’était Cinéma Paradiso », résume sa fille, passée aux commandes en 2003. Mais c’est précisément dans cette atmosphère que cette amatrice des films d’Almodovar, des frères Coen ou de Tim Burton a grandi.

Enfant, elle passait ses dimanches dans les cinémas de son père, à regarder en boucle Les Dix Commandements ou Cléopâtre – au Darcy déjà, au Star, là où se trouve la Fnac de Dijon aujourd’hui, au cinéma de Montbard, ou dans toutes ces petites salles de village, à Mâlain, aux Laumes…

De spectatrice, elle passait souvent côté cabine, où elle aimait changer les bobines pendant la projection. « J’ai grandi avec le monde du cinéma, au point qu’il était évident que je ferais ma vie dans cet univers. Je ne me suis même pas posé la question, en fait ! » Ses deux soeurs ont suivi une autre voie, pourtant, mais Sylvie, elle, reprendra le flambeau paternel. Même quand elle s’occupe d’antiquités, pendant près de vingt ans, elle ne perd jamais de vue l’entreprise de son père.

Elle vient donner un coup de main de temps en temps, et intègre l’équipe officiellement en 1993. Une nouvelle vie commence, entre les salles dijonnaises, les conventions des distributeurs et le voyage annuel au festival de Cannes. C’est en 2003, précisément l’année où elle prend les rênes, que le groupe Massu rachète les six salles cédées par Gaumont, avenue Foch. Sylvie Massu sait que l’ex-Olympia et la Taverne se touchent. Au prix d’un investissement de six millions d’euros, elle transformera les deux cinémas en un complexe au goût du jour, un lieu qui prend part à la vie culturelle dijonnaise en accueillant festivals, avant-premières, soirées privées… »

Bon ça va? Vous avez tout compris? Comme dirait Schumpeter de la destruction créatrice, enfin espérons le. « Le nouveau ne sort pas de l’ancien, mais apparaît à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à le ruiner. » Joseph Schumpeter, Théorie de l’évolution économique, 1911/1926

Quel avenir? Les cinémas stéphanois sont en ville donc liés à son dynamisme économique. On le sait Saint-Etienne comme d'autres villes doit faire attention au risque de déplacement des activités du centre vers la périphérie.

 

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En 2015, plus de la moitié des centres-villes des agglomérations de taille moyenne affichaient un pourcentage moyen de commerces vides supérieur à 10 %, contre seulement 27 %des grandes villes.Un rapport cite l’exemple de la ville de Béziers (Hérault), qui affiche une vacance commerciale de 24,4 % en 2015 (contre 9,7 % en 2001), soit le taux le plus élevé parmi les villes moyennes en France. avec un « un phénomène qui s’installe structurellement à l’échelle d’un centre-ville ».
La désertification commerciale peut s’expliquer par différents facteurs : des problèmes dans l’accessibilité du consommateur au centre-ville, que ce soit l’offre de stationnement ou les tarifs des parkings ; une augmentation des loyers commerciaux et des prix au mètre carré lors de mutations (changements de propriétaire) ; ou la concurrence des boutiques par le commerce en ligne.
Parallèlement à la dévitalisation des centres-villes, on observe un développement exagéré des surfaces commerciales en périphérie. Ces zones commerciales, à l’offre uniforme d’une ville à l’autre, ont aussi leur responsabilité dans l’affaiblissement commercial de certaines agglomérations. « La création d’une grande surface peut concurrencer, pour certains secteurs, le commerce de proximité dans les villes isolées et périphériques », affirme une étude, qui précise que « la création d’une grande surface supplémentaire pour 10 000 habitants accroît le risque de sortie d’un petit commerce de proximité deux ans après ».

Une étude réalisée en juillet 2012 par le cabinet Procos montrait qu’en France, « 62% du chiffre d’affaires du commerce se réalise en périphérie, contre 25% en centre-ville et 13% dans les quartiers. En Allemagne, selon le même document, les proportions sont les suivantes : 33% en périphérie, 33% en centre-ville et 33% dans les quartiers. Les différences observées dans les deux pays reflètent exactement la situation des villes. Vivantes et animées en Allemagne, elles sont en déclin et désolées en France. » - See more at: http://www.urbislemag.fr/comment-la-france-a-tue-ses-villes-billet-356-urbis-le-mag.html#sthash.MW8ZKF96.dpuf

 

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Quel serait l'ultime danger pour les cinémas stéphanois? Tout simplement l'implantation d'un multiplex. Souvent situés en périphérie des villes, les multiplex augurent une nouvelle manière d'exploiter les films dans les grandes surfaces cinématographiques modifiant radicalement le paysage de l'exploitation cinématographique. De tels équipements cinématographiques sont  susceptibles de détourner, à leur profit, les flux de fréquentation. Ils risquent d'entraîner ainsi la fermeture de salles dont les exploitants n'auraient plus la capacité de faire face à l'évolution de la demande du public...Quand on regarde la carte des cinémas Cinémas Gaumont Pathé on voit qu'ils sont à Lyon mais pas à Saint-Etienne....

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On sait que la FNAC va se déplacer du centre ville vers Monthieu, l’enseigne Burger King a remplacé celle de Quick ...Le projet STEEL situé le long de l’A72 et sur la principale entrée de ville de Saint-Etienne serait un lieu possible, mais je ne sais pas si une réglementation sur la concurrence entre cinémas peut rendre impossible la venue de Gaumont Pathé sur cette zone. En tous cas une telle implantation serait un véritable coup de massue pour les cinémas de centre ville stéphanois...http://www.sudarchitectes.com/fr/actualites/steel_148.html

  En tous cas PAR EXEMPLE la Commission Nationale d'Aménagement Cinématographique (CNAC) a dit non au projet de nouveau Multiplexe à Givors. 
Plusieurs recours avaient été déposés contre ce projet par le cinéma Les Amphi à Vienne, mais aussi par le Multiplex existant de Brignais et celui en construction, actuellement à Saint-Chamond, mais aussi par le groupement régional des cinémas d'art et d'essai. L'argument : la proximité du Multiplex givordin risquait de porter atteinte à la bonne santé de la fréquentation cinématographique sur le périmètre concerné et donc sur celle des sociétés gérant les salles existantes.  La CNAC a été sensible aux arguments des opposants.  Il faut savoir que le projet du maire de Givors, Martial Passi mené avec la société Mégarama comportait pas moins de sept salles, 1300 fauteuils dont 400 pour la plus grande.  Ce Multiplex devait ouvrir ses portes en 2018 dans la Zac VMC, à proximité du Village automobile, à une quinzaine de kilomètres de Vienne.  Depuis l'annonce de ce « non » ferme de la Commission, Martial Passi ne décolère pas. Il a indiqué « ne pas comprendre pourquoi le Multiplex des Amphis à Vienne avait obtenu le feu vert pour son agrandissement, alors que c'est un refus pour le Multiplex de Givors. »

Début février 2018  suite aux déclarations de Lionel Saugues, ancien adjoint au commerce, qui nous indiquait avoir « peur que La Grande Récré, H&M, Mango ou Cultura s’implantent à Steel », le maire, Gaël Perdriau, entouré de plusieurs adjoints, a mis les points sur les « i »« On s’est opposé à des cinémas », détaille-t-il, avant de donner l’exemple de Cultura, dont l’implantation au Pont-de-l’Ane concurrencerait les librairies du centre-ville. « Cultura veut s’installer dans le bassin stéphanois. Nous avons refusé. L’enseigne va maintenant attendre que des espaces se libèrent pour ouvrir à Villars… C’est parfois difficile d’entendre ça, mais notre engagement reste de choisir, pour Steel, des enseignes complémentaires du centre-ville. Le cahier des charges imposé à Apsys n’a pas changé. »

Fin août 2018 sur Activ Radio Pascal Triolet estime que l’implantation du Family à Saint-Just-Saint-Rambert qui « était censé proposer une autre programmation », relève de la concurrence déloyale : « fonctionner avec autant de bénévoles, ce n’est pas normal ». Le cinéma associatif, de son côté, ne considère pas être un concurrent direct des multiplexes stéphanois. L’établissement qui fêtera ses deux ans en septembre fonctionne avec 6 salariés à temps plein et 70 bénévoles les week-end en rotation. En 2017, 315 films ont été projetés (48% Art et Essai) pour 284 000 entrées.

Commentaires
A
Ayant pris connaissance de votre article grâce à une relation, je ne regrette nullement ce détour vu son contenu plutôt complet qui pose nombre d'interrogations sur le futur des Cinémas Stéphanois.<br /> <br /> <br /> <br /> Personnellement ayant un regard assez réaliste sur l'évolution de la situation, je crains d'annoncer que le centre-ville de Saint-Etienne n'est pas fini d'avoir un coup de "Massu" si les événements continuent d'être aussi défavorables, les Cinéphiles n'ont qu'à bien se tenir car après le ROYAL, l'EDEN, sans compter sur tous ceux qui ont disparu de la carte au fil des Ans, le proche avenir écrira la suite, le reflet du contexte d'une ville de Cinémas destinée inévitablement à la désertification.<br /> <br /> <br /> <br /> Serge Biolay - Fondateur & Régisseur ARCOX STUDIO
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F
Article très complet et intéressant !<br /> <br /> Pour le "retour" de Gaumont/Pathé, ils voulaient s'implanter en périphérie, mais le maire de l'époque avait refusé. Il y a eu des rumeurs de rachat des deux cinémas en 2015, mais juste des rumeurs visiblement.
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G
Bel article bien fourni...Je voulais juste ajouter que deux "multiplexes ont vu le jour : l'un à St Just avec l'extension du Family Cinéma et l'autre à St Chamond. De la clientèle en moins pour Saint Etienne centre ville. Il ne faut pas oublier aussi les plus petites salles qui programment des films récents : le Sou à la Talaudière, l'Oasis à roche, le Colisée à St Galmier, le Quarto à Unieux et le Cinéma Itinérant. Ca fait du monde ! Personnellement je vais au Mélies parce que la programmation me plait davantage. Si je dois voir un blocbuster je vais chez Madame MASSU, mais je n'aime ni l'accueil, ni les lieux....ni le prix beaucoup trop elevé (je déteste les affiches sans son !)
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P
joli papier.
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C
Merci Christian
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