Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Blog-Serge-FREYDIER
30 octobre 2016

Les Magic Fans Ultras Show

magi

 

 

 

 

 

 

 

C’est ce qu’on appelle un anniversaire dignement fêté. Ce samedi, les Magic Fans ont mis une ambiance de feu à l’occasion de leurs 25 ans. Si la date officielle était le 20 juillet, le principal groupe de supporters stéphanois a véritablement soufflé ses bougies lors du match contre Monaco (1-1)

Les Magic Fans que l'on retrouve dans le kop nord de G Guichard sont nés d'une amitié entre une bande de copains. Tout débute le 20 juillet 91 avec une bande de potes, quelques cartes d'adhésions en papier imprimées en noir sur fond vert. Les figures du début, Romain, Pierre, Alexis, Daniel, Olivier, JC et les autres. Leur logo est une tête de mort..

Avant le match contre Monaco, ils sont arrivés en force par la rue principale direction le chaudron.

    

Puis dans le stade, une succession de tifos. Un tifo (de l'italien tifo : passion de supporter pour son équipe) est une animation visuelle organisée par des supporters d'une équipe. 

 

magic

Moi qui enseigne les sciences sociales je regarde aussi tout cela de ce point de vue, même si je l'avoue ce soir là mon cerveau était un peu gelè par le froid.

Je vais donc m'aider du travail d'une sociologue...

Bérangère Ginhoux a soutenu une thèse en sociologie en octobre 2013, intitulée « Les Ultras. Sociologie de l'affrontement sportif et urbain ». Selon elle un ultra c'est  un déviant : vis-à-vis des normes, de son comportement agité par rapport aux spectateurs et autres supporters non ultras : il est debout, chante, sort des fumigènes. Les supporters ultras se comportent en effet selon leurs propres règles. Ils sont pris dans une sorte de jeu, un autre match que celui qui se déroule sur le terrain footballistique : en tribune mais aussi dans l’espace public urbain, ces supporters rivalisent de prestations spectaculaires et de démonstrations de force (chants, tifos, gestuelles..) dont l’évaluation consacre ou défait les réputations de leur groupe. Cela prend du temps il faut faire des  sacrifices - vies familiale, sentimentale, études, travail - afin d’animer son stade, organiser les déplacements.

 

A Sainté, il y a aussi les Green Angels dans le Kop sud (nés en 92)...Bérangère présente le portrait type de l'ultra stéphanois: Surtout des jeunes hommes, entre 15 et 30 ans issus de toutes les classes sociales même si les moyennes dominent. La plupart sont alors lycéens, étudiants, travailleurs précaires, intérimaires ou chômeurs. La « carrière » type s’arrête entre 25-30 ans quand viennent un emploi stable, une copine, un enfant.

Ce qui n’empêche pas de rester au stade, en devenant membre « périphérique ». Une spécificité stéphanoise : des membres actifs de 40 ans. Et l’avis des anciens compte beaucoup ici. Les MF ont un fonctionnement plus rigide que les GA qui, eux, ne se considèrent plus responsables des actes des membres depuis leur auto-dissolution. D’où l’absence de fumigènes en Nord où des consignes sont imposées. (source: http://lessor.fr/football-etre-ultra-c-est-tre-plus-que-supporter-6299.html)

loic

 

Elle dit :"J’allais au stade Geoffroy Guichard avec des amis de manière régulière et j’étais intriguée par le « gars » qui tournait le dos au match et lançait les chants. Je l’étais aussi par rapport au regroupement de « gars » à la mi-temps qui s’opérait en bas de la tribune, je me demandais qui étaient ces personnes qui avaient l’air de bien se connaître, qui étaient là à tous les matchs et qui appelaient le reste de la tribune à venir les aider pour les animations ou à se déplacer. J’ai commencé à découvrir le monde des tribunes via mon engagement de sympathisante dans un des groupes ultras stéphanois. Puis j’ai lu Génération Supporters de Philippe Broussard que j’ai trouvé passionnant, puis Parmi les hooligans de Bill Bufford. Ces lectures ont été un déclic, j’ai voulu en savoir plus sur le monde des supporters et particulièrement celui des ultras. En première année de sociologie j’avais écrit sur ce que je voyais au stade et l’avais fait lire à un de mes enseignants qui m’a encouragée à continuer d’écrire sur ce sujet. J’attendais impatiemment d’être en Licence pour réaliser mon mémoire sur les ultras. (source http://lestrelin.canalblog.com/archives/2014/02/24/29288860.html)"

 Loic Perrin buteur lors du match portait le maillot Magic Fans lors de l'échauffement comme les autres joueurs.. 

A la fin du match l'équipe a été voir le kop nord.....azFlrxRD4I8LS6Rx9bDn

 

29 octobre 2016

Mario et les images des années 80

14800902_1446325165395463_319489307_n

En voyant Mario Ramsamy  on pense forcément au groupe Image. En 86 ils sortaient le 45 tours Les Démons de Minuit qui les propulsera jusqu'à la première place du Top 50 durant l'été. C'est le record de longévité avec 13 semaines consécutives à la première place.

Le premier Top 50 est diffusé le 4 novembre 1984, Peter et Sloane deviennent les premiers N.1 d'un nouveau classement.

C'est à l'initiative de Philippe Gildas, alors directeur d'Europe 1, et de Pierre Lescure, patron de Canal+, qu'est donc mis au point ce classement, avec deux instituts de sondage chargés d'aller visiter les disquaires.

images2

Le "Top 50" disparaîtra progressivement du paysage à partir du milieu des années 90, passant d'une chaîne à l'autre, et perdant de sa visibilité avec la mort du vinyle puis la crise du disque à partir des années 2000 provoquée par l'essor du téléchargement et du streaming. Des classements hebdomadaires sont encore publiés mais ils ont perdu une bonne part de leur impact. Du Top 50 restent donc aujourd'hui des chansons fortement ancrées dans la mémoire collective...

Dans les années 1970, le psychologue du travail Robert Zajonc a testé sur des cobayes humains quelle perception ils avaient d'un stimulus à mesure qu'ils y étaient exposés de plus en plus souvent. Il est parvenu à une conclusion baptisée «effet de simple exposition»: plus un être humain est exposé souvent à un stimulus, plus il développe une opinion positive à son sujet. Du reste, les expériences de Robert Zajonc ont même montré que plus les cobayes étaient exposés à des mots n'ayant aucun sens, plus ils avaient, malgré leur vide de sens, une opinion positive à leur sujet.

Corollairement, lorsque l'exposition répétée et massive au stimulus s'arrête brutalement, l'être humain qui l'a subie développe, à l'instar d'un toxicomane, un léger phénomène de manque, qui se manifeste sous la forme d'une nostalgie persistante et d'une tendance à l'idéalisation. . Il ne faut pas chercher plus loin la raison fondamentale de la nostalgie des Français pour certaines périodes.

Il est vrai que les années 80 nous apparaissent, à tort sans doute, comme les dernière années à nous avoir livré des succès populaires.. Et s'il fallait 15 ou 20 ans pour qu'un titre s'ancre dans nos mémoires ? Entre succès populaire, rejet et redécouverte ? Les gens sont marqués par les musiques écoutées à l'âge de 20/ 25 ans. C'est ainsi que les trentenaires s'intéressent aux chansons des années 90 et les quadragénaires à celles des années 80...

De la décennie 80, Jean-François Bizot, le patron du magazine «Actuel», prédisait quelle serait «active, technologique et gaie». En termes de musique, elle a fait figure de révolution avec lavènement des radios libres, linvention du Walkman, la généralisation du numérique et dinstruments électroniques comme les synthétiseurs ou les boîtes à rythme.

17778863_1648866765141301_809308498_o

En 1999, Images fusionne avec Emilie Wanderlmer (photo), l'ex-chanteur et guitariste de Gold " Emile et Images  " est né.


Quatre mois seulement après sa naissance, " Emile et Image" sort son premier opus dans les bacs. " Jusqu'au bout de la nuit " triomphe en France avec plus d'un milLion et demi d'exemplAIRes vendus. La recette est imparable : reprendre les plus grands succès de Gold et d Images pour les remettre au goût du jour.

On retrouve Mario et Emile dans la fameuse tournée Stars 80 

Emile_Et_Images_Jusqu_au_Bout_De_La_Nuit_CD_Album_689038_L

28 octobre 2016

Insa Sané et l'art des mots

sane

 

 

 

Sourire éclatant, verbe élégant et prolixe, l'écrivain, Insa Sané, est devenu depuis quatre ans un phénomène de librairie...Il incarne une vitalité extraordinaire!

14813668_1445879998773313_881981670_n

 

Né à Dakar en 1974, vivant à Sarcelles et à Saint-Denis, Insa Sané est slameur, leader du groupe le Soul Slam Band et comédien. Sa « Comédie Urbaine », composée en 4 volets (Sarcelles- Dakar, Du plomb dans le crâne, Gueule de bois et Daddy est mort) l’a imposé comme un auteur majeur de la nouvelle génération, capable de marier rythmique hip-hop et poésie lyrique. Véritable bête de scène, il va partout présenter son univers aux jeunes et aux professionnels du livre, et produit des ateliers d’écriture stimulants ; il a sillonné les salons (Montreuil, Étonnants Voyageurs, Aubagne, Printemps de Grenoble, Escale du Livre de Bordeaux…), les librairies, les bibliothèques, les collèges et lycées, les maisons d’arrêt…

 

Je vous propose un extrait de "Tu seras partout chez toi", car dans l'actualité on parle beaucoup du thème de la migration....–

sane_Insa

Mon grand garçon. Ce n’est pas une punition : c’est une récompense. Tu vas de l’autre côté du monde. Qu’est-ce que j’aimerais être à ta place ! L’Odyssée d’Ulysse ou Les Voyages de Gulliver, ce sont des promenades de santé à côté de ce que tu vas vivre ! Je suis sûr que sur ta route, tu apercevras le titan Atlas portant la voûte céleste sur ses épaules… Oh, la chance ! Tu sais, ce n’est pas facile d’atteindre le pays où tu te rends. Beaucoup de gens ont tenté d’aller là-bas, mais très peu ont réussi. Ton oncle et ta tante sont arrivés à bon port. Et je sais que toi, tu y arriveras aussi. Tu es plus courageux que le soldat de plomb et, bientôt, des ailes te pousseront sur les épaules et tu sauras t’échapper de n’importe quel dédale tu te souviens de Dédale, hein ?… Oui mon garçon, sans te brûler les ailes. Tu sais, dans le pays où tu vas, les hommes marchent en lévitation. Tu comprends ce que ça veut dire, hein ? Oui, ils marchent au-dessus du sol. Tu veux apprendre à marcher dans les airs ? Là-bas, tu pourras. Mon chéri, si tu ne pars pas, tu risques de finir comme le serpent… le dragon condamné à marcher sur le ventre… tu te souviens, n’est-ce pas ?…

De l’autre côté de la Terre, au pays des Hommes Pressés, les gens marchaient. Ils marchaient plus vite que chez moi, mais ils marchaient quand même. Quelle déception ! Papa savait-il donc, lui aussi, dire les mensonges qui se croient durs comme fer ?… ou peut-être que l’avion m’avait largué dans le mauvais aéroport ? Ce que je découvrais n’était pas la cité du soleil, mais un univers qui filait le moral dans les chaussettes.

Des hommes, il y en avait partout. Même le jour de la foire, au village, je n’avais jamais vu autant de monde ! Une foule grouillante de gens solitaires pris dans leurs silences respectifs. Des hommes grands, petits, moyens, gros, maigres, moyens, beaux, moches, moyens…

Présentation de l’éditeur

: Si tu dois t’en aller pour toujours, pars le matin, très tôt, comme Hansel et Gretel. Avant de m’abandonner, papa m’a dit « Tu seras partout chez toi ! » Mais, à 9 ans, on n’est pas costaud, même quand on se croit dur comme fer. À 9 ans, le pays que l’on chérit a le visage de « mon amoureuse ». Je le sais parce que j’ai 9 ans, et Yulia… Dieu que je l’aime ! Yulia, je la connais depuis le jour où on a coupé le cordon à mon nombril pour l’ancrer au sien. Donc, mon oiseau de fer a atterri de l’autre côté de la Terre, chez tata Belladone et tonton Chu-Jung. Mais « mon chez moi » je le retrouverai, quitte à faire les pires bêtises pour y aller ! Qu’importent les gorgones et les récifs, grâce à Brindille, la fille du voisin le passeur du Styx , je partirai…

Éditions Sarbacane 213 pages

Depuis le 7 novembre 2012 en librairie

27 octobre 2016

Marek Halter Où serions nous sans Eve?

marek

 

 

 

 

 

 

Il a un physique impressionnant, pourtant il est très disponible avec les lecteurs.

Depuis plus de dix ans, Marek Halter explore la place des grandes figures féminines des trois religions monothéistes. Après Marie, mère de Jésus, Sarah, femme d'Abraham ou Fatima, fille de Mahomet, l'écrivain consacre son nouveau roman à Eve, la mère de l'humanité.

L'ambition de Marek Halter est claire : il souhaite laver l'honneur de cette femme, considérée comme la première pécheresse de l'humanité, "par qui le scandale et le malheur arrivent". 

Marek Halter souhaite donner de son héroïne une image de "révolutionnaire", foncièrement moderne car Eve est une femme motivée par la curiosité, le désir de connaissance. Et c'est justement cette soif de savoir qu'elle a payé selon l'auteur. Sans Eve, on n'est rien. Nous restons des bêtes dans les champs, des êtres sans savoir, sans désir d'ouverture, sans liberté. Tandis que l'homme dort en son jardin, Eve est à l'origine de notre libre arbitre. Si on avait suivi Adam, on serait encore en train de dormir dans nos sillons...ma



Pourtant, Adam aussi a goûté au fruit défendu, mais il rejette toute la responsabilité sur Eve. "Les hommes sont un peu lâches", ironise l'écrivain. Pour lui, la misogynie, qu'il considère comme une maladie, est bâtie sur cette légende-là. Eve n'est donc qu'un bouc émissaire car les hommes ont besoin de trouver une raison à leurs malheurs : "le mal vient de la femme". "Les femmes ont cette supériorité sur les hommes : la connaissance de la vie"
Avec cette entreprise de réhabilitation de la première femme, Marek Halter signe une fois encore un roman très féministe. 

"Eve" de Marek Halter

Editions Robert Laffont

26 octobre 2016

Douglas Kennedy, Le Poulpe et New York

20161014174944__2_

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Invité prestige de la fête du livre, Douglas Kennedy me donne l'occasion d'évoquer New York. C'est curieux je suis stéphanois, mais cette ville fait partie de mon inconscient. Sans doute à cause d'une multitude de films qui l'utilisent comme décor.

Le romancier est né le 1er janvier 1955 au cœur de la cité, à Manhattan, Douglas Kennedy passe sa petite enfance dans l’Upper West Side. Il habite maintenant sur la cinquième avenue à un bloc de l'Empire State Building.

« Ce qui m'intéresse en tant que romancier, c'est d'utiliser les villes comme des personnages et d'y découvrir les frontières visibles ou invisibles qui les traversent. »  

ny_043

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'y étais pendant l'été 2012...On ne peut pas oublier New York, si vous y allez un jour vous ressentirer forcément l'énergie de la ville. Un petit bonjour à la statue de la liberté! Et qui ne connait pas le fameux pont de Broklyn?

  Je ne pensais pas qu'un jour mon nom se retrouverait inscrit dessus depuis le mois de septembre...

20161011102838

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Extrait :

(page 25)
C'est Noël à New York et je suis dans un train qui se traîne vers le nord le long de l'Hudson, en route pour rendre visite à un ancien ami de faculté qui se fait huit cent cinquante mille dollars par an. Ben a trente-cinq ans comme moi, c'est un sous-produit de la classe moyenne américaine comme moi, il est marié comme moi, mais lui a des enfants, quatre pour être exact. Contrairement à moi, aussi, il a passé les quatorze dernières années de son existence à Wall Street et il gagne beaucoup d'argent. Vraiment beaucoup.
Je ne l'ai pas revu depuis 1976, et il y a une raison très simple à cela : à l'exception de rapides allers-retours à New York, je ne suis pas souvent retourné aux États-Unis, ces quatorze dernières années. Grâce à la poignée d'anciens camarades d'université qui habitent la même île brumeuse que moi, j'ai cependant été tenu informé de l'irrésistible ascension sur la place financière new-yorkaise qui a fait de lui l'un des traders les plus en vue à Wall Street aujourd'hui. On m'a dit qu'il s'y entend comme personne pour négocier les obligations, sans parler de sa capacité à rester fermement campé sur l'escalator professionnel qui ne cesse de monter. Je sais également qu'il a épousé une fille qui était avec nous sur les bancs de la fac, Sally, laquelle a travaillé un temps dans l'édition avant de s'engager sur la voie post-féministe des grossesses en série et de la vie de banlieue.

20161014193739

 

 

Aucune de ces données concernant la trajectoire de Ben ne m'a surpris, lorsqu'elles m'ont été communiquées. Le trait de caractère qui m'avait le plus marqué chez lui était son assurance, la certitude avec laquelle il envisageait son avenir. Non qu'il ait jamais exprimé l'ambition de se faire une place à Wall Street ; au contraire, fidèle à l'esprit du début des années 1970, il voulait que l'on garde pour soi son «plan de vie», même si je ne pense pas qu'il en ait eu un très défini. Il avait en revanche une certaine fermeté d'esprit, une caractéristique très appréciée dans la société américaine. Il était intelligent, raisonnable, cultivé sans jamais faire étalage de son savoir. Ambitieux, il savait que «jouer pour gagner» était un impératif incontournable de notre culture tout en étant assez malin pour comprendre que ses aspirations devaient toujours rester dissimulées sous le masque d'une bonhomie à toute épreuve. Il avait à peine dépassé les vingt ans qu'il manifestait déjà ce mélange de gravité patriarcale et de populisme facile que cultive tout sénateur américain, parce qu'il sait que cela inspire confiance à ses électeurs. Instinctivement, il avait aussi compris que, au sein d'une culture souvent taxée d'artificielle, une certaine authenticité patricienne était considérée comme une vertu. Mais il n'avait pas à faire beaucoup d'efforts pour parvenir à ce but : il était sans additifs et chez lui l'emballage correspondait rigoureusement au contenu

24 octobre 2016

Ceci n'est pas une arme dirait Magritte

magritte1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Attention je précise au lecteur que ce post porte sur l'esthétique de l'évènement, il n'a pas pour objectif de valoriser ou de critiquer l'aspect politique du sujet...

En voyant passer certaines photos des manifestants de ce week-end à Saint-Etienne j'ai repensé au célèbre tableau de Magritte "ceci n'est pas une pipe". (rappel:Le collectif Désarmons la police organisait ce week-end un ensemble d’événements visant selon lui à lutter contre l’armement policier et la militarisation des conflits.)

 

ob_36c36f_famastival

 

 

 

 

 

(Photos FaceBook reportage Yoel Bardy) 

14692185_592724740914768_477294858242975093_o

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14680844_592726160914626_6791045892301717612_o

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14608723_592726347581274_311230172888687652_o

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour expliquer « Ceci n'est pas une pipe », son tableau le plus connu, le peintre  a d'abord donné une explication de bon sens, qu'il avait robuste, pour séparer l'objet et sa représentation : « Qui pourrait fumer la pipe de mon tableau ? Personne. Alors ce n'est pas une pipe. » Magritte (1898-1967) a passé son temps à créer le trouble.

magritte_1d851

Il s’est appliqué à dénoncer les illusions de la peinture et les conventions du langage : les images nous leurrent et les mots abusent de notre crédulité. C'est cela que veut montrer René : que les images et les choses, ce n'est pas la même chose. Et même pour aller plus vite, ce n'est pas la même chose que les mots non plus.

 

Résultat, une représentation, une image, on peut lui faire faire ce qu'on veut. Et c'est comme ça que l'on se retrouve avec des montres qui fondent, des objets qui volent... et une pipe qui n'en est pas une !

 

C'est la même chose quand vous regardez un film, vous savez que l'histoire n'est pas vraie, mais vous acceptez d'y croire. Quand vous allez au théâtre, ce qui se joue sur scène n'est pas vrai, pas plus que l'action d'un bon roman ! Et pourtant à chaque fois, il y a une sorte d'accord tacite entre l'artiste et le lecteur ou le spectateur, qui accepte de se faire tromper.

Que dire des photos publiées à la une des journaux avec des titres accrocheurs? Elles donnent un peu l'impression d'orienter notre vision. Par exemple celle du journal local: "Ils n'ont pas désarmé" (face à l'interdiction du Préfet) associée sous la photo à une liste de dégradations... 

magritt2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si on reprend la logique de Magritte expliquée au début du texte  "ceci n'est pas une arme" car qui pourrait tirer avec l'arme géante sur la photo? C'est bien là l'erreur stratégique des manifestants, gérant mal le lien entre le signifiant et le signifié avec le feu d'une arme à feu qui n'en est pas une, personne ne peut croire à leur capacité à désarmer le monde et à le pacifier par contre dans l'inconscient collectif il restera plutôt l'idée de violence urbaine diffusée dans les articles de presse et les réseaux sociaux. Donc effectivement ils n'ont pas désarmé si l'on prend la formulation dans ce sens, c'est à dire qu'après tout cela les armes seront encore toujours massivement vendues  dans le monde... 

manifestation_d_un_collectif_pour_le_desarmement_de_la_police_et_la_demilitarisation_des_conflits_le_22_octobre_2016_a_saint_etienne_5730865

 

Et au contraire comme sur la photo leur arme  géante semble se retourner contre eux en étant reprise en photo à la une des médias pour illustrer les dégradations. C'est un effet boomerang.....(Photo site de L'EXPRESS)http://www.lexpress.fr/actualite/societe/en-images-a-saint-etienne-degradations-lors-d-une-manifestation-anti-police_1843622.html  

Donc ce simulacre est fermé sur lui même, il n'a aucun poids politique sur la vente d'armes en France et dans le monde. On reste dans le monde de l'image...

C'est un rituel qui renforce simplement la conscience collective des militants présents mais ne peut pas convaincre la population, le sociologue Durkheim parlerait d'un lien mécanique: les individus sont liés par des liens de similitude, ils ont les mêmes croyances, les mêmes valeurs, les mêmes modes de pensée et de comportements. 

24 octobre 2016

Les Bodin's sont au Zénith

14795733_1441012812593365_125949127_o

 

 

 

 

 

 

Ils viennent de faire un tabac à Saint-Etienne: "Merci aux 6000 stéphanois venus rire aux éclats au Zénith de Saint-Etienne !!! Vous étiez top !!! Du coup c'est décidé, on reviendra en 2017, les 22 et 23 décembre..."En effet les Bodin’s transforment les scènes en fermes. Et pas n’importe-quelles scènes : les plus grands zénith de France leur font un véritable triomphe.

14716180_1321315874546280_1003721250585187895_n

 

 

 

 

 

C’était en 1994. Il y a plus de 20 ans, Jean Christian Fraiscinet et Vincent Dubois créaient les Bodin’s, un spectacle comique directement inspiré des campagnes. Pendant 20 ans leur show a tourné séduisant de plus en plus de spectateurs. Pourtant les critiques comme les gros médias se sont peu souvent attardés sur leur cas. Une grosse erreur : aujourd’hui leur spectacle est en tête des ventes de billets comiques.

12801657_1152117434799459_6063226424882350655_n

 

Sur scène le personnage de Maria, une vieille fermière revêche et autoritaire et don fils Christian... 

Avant les Bodin’s, Vincent Dubois, originaire de Touraine, s’orientait vers la musique : « J’étais guitariste chanteur et au milieu de mes tours de chant est née Maria, un personnage inspiré de ma grand-mère. Elle avait une façon bien à elle de nous raconter la vie. » Jean-Christian Fraiscinet, lui, a vu le jour à Valençay. Enfant, il participe en famille au spectacle son et lumière de sa ville où il attrape le virus de la comédie. Plus tard, il abandonne ses études de médecine, intègre le conservatoire de Tours, monte sa compagnie de théâtre et enchaîne les tournées. Les deux hommes se rencontrent en 1993. La complicité est immédiate et ils ne se quittent plus.

b

Les Bodin's c'est quoi ?

 

Le spectacle est une succession de saynettes sur le quotidien de ces fermiers qui s'occupent de leurs bêtes (le coq Sarko détrôné par François un utre gallinacée, le bouc DSK...), fabriquent du fromage de chèvre, disent du mal du voisinage, reçoivent le facteur, les gendarmes ou les services d'hygiène, etc...

Dans ce décor rural, les vâcheries fusent en tous genres "Sarko, il fait la même taille que Joséphine ange gardien, sauf que lui, il a jamais fait de miracle !", "Le jour où les cons auront du flair, tu vas trouver des truffes !". .

14794160_1441012892593357_946889628_n

Dans une inteview Vincent Dubois explique le succès du spectacle ainsi:"Il y a pour moi deux grandes raisons au fait que les Bodin’s plaisent. Tout d’abord, c’est de la comédie et les gens ont besoin de rire. De plus, au milieu du rire, on glisse de l’émotion entre la mère et le fils, on évoque l’actualité. C’est une actualité de petites gens qui en parlent avec leur bon sens, tout le monde peut se retrouver là-dedans. La deuxième raison est qu’on essaye avec Jean-Christian de ne pas trahir dans nos vies, ce que nos personnages décrivent sur scène. On continue de rencontrer le public, de rester abordables, le public est touché par cela et c’est primordial pour nous. Sans cette proximité, les Bodin’s ne pourraient pas marcher aussi bien."

22 octobre 2016

Une rue Dorine Bourneton à Andrézieux

 015

C'est fait en ce dimanche 15 mai le Maire de la commune Jean Claude SCHALK a dévoilé son nouveau stade de l’ASF : L’Envol Stadium ! L’Envol, slogan historique de la ville d’Andrézieux-Bouthéon depuis plusieurs années fera donc partie du nom du nouveau stade.

J'étais venu en voisin stéphanois et j'avoue que l'émotion était ailleurs. Je ne connaissais pas l'histoire de Dorine Bourneton qui en ce jour d'inauguration voit son nom donné à la rue de L'Envol Stadium.

Dorine Bourneton a toujours rêvé de voler. À seize ans en mai  91, son rêve vient se briser contre un massif du mont Mézenc, en Haute-Loire : seule survivante du crash du petit Piper dont elle était passagère, elle perd l'usage de ses jambes. 

016

 

 

Pourtant à vingt ans, elle sera la première femme paraplégique à obtenir son brevet de pilote. Depuis cette femme aérienne a vécu plusieurs vies. Elle est devenue maman d'une petite fille, a obtenu que les pilotes handicapés puissent accéder à la licence professionnelle... et elle a volé également avec la Patrouille de France. La volonté farouche de transgresser tous les "impossibles" éclairent chaque ligne du parcours hors norme de cette infatigable aventurière...Et ce n'est pas fini !

017

 

Le maire d'Andrézieux visiblement ému, confiait au public qu'il revenait aussi de loin. Il y a une dizaine de jours il avait tout le côté gauche du visage paralysé...

 

 

La morale de la journée: quand la vie nous met à terre, il ne faut pas perdre espoir....L'occasion de prendre son envol peut se représenter.

do

14808069_1440286652665981_709516345_o

 

 

 

 

 

 

 

 

J'étais très content de revoir Dorine quelques mois plus tard à l'aéro club de St Chamond (Route de Planèze, 42400 Saint-Chamond)...Elle venait encore se perfectionner en voltiges. Avec Dorine on prend toujours de la hauteur et on regarde vers l'horizon confiant dans l'avenir.

14787455_1440285815999398_2002066626_o

21 octobre 2016

Magyd Cherfi et sa part de gaulois

20161014170123

 

 

 

 

 

 

 

C'est toujours sympa de revoir le parolier et chanteur du groupe Zebda, Magyd Cherfi qui est aussi acteur et écrivain. Jamais il ne vous mettra à distance, il a les pieds bien ancrés dans la réalité et il regarde les gens alors que  pour d'autres artistes les gens du quotidien sont transparents... Allez une petite photo à la fête du livre stéphanoise. Il me dira ne tiens pas  ton smartphone si bas pour le selfie!

Dans Ma part de Gaulois, il revient sur son enfance en banlieue toulousaine, la vie quotidienne.etc... Né en 1962 à Toulouse de parents kabyles dans une fratrie de sept, Magyd Cherfi a grandi dans une cité d'urgence des Izards, dans le nord de la ville rose.

1540_1

 

C’est l’époque de l’arrivée de Mitterrand au pouvoir. Son récit est un tableau drôle et grave d’une banlieue en proie à ses démons : l’enseignement est considéré comme une chance par les parents, mais les enfants n’en ont que faire. Il va tout faire pour obtenir ce bac tant espéré par sa mère…

Il est finalement le premier à passer et à décrocher le bac dans sa cité, une "formalité pour le Blanc" et un "séisme pour l'indigène" selon ses mots. "La langue, c'est l'ennemi de ceux qui ne l'ont pas".

Il raconte donc sa jeunesse et sa "schizophrénie identitaire" dans "Ma part de Gaulois", tiraillé entre son attachement à l'école républicaine et ses origines algériennes, auxquelles il était sans cesse renvoyé...

 

20 octobre 2016

Chez Roberto, l'hospitalité italienne

14794020_10210905668978891_2013644067_n

 

 

 

Quand on va chez Roberto place Jean Jaurès à Saint-Etienne on sait qu'on a toujours un super accueil.

Hier soir Roberto, Cosette et Giuseppe Diana et toute leur équipe recevaient le Label International d'Hospitalité.

Trés émus le père et le fils partageaient cette récompense avec un très grand nombre de personnes présentes pour les féliciter.

14753965_304408373278011_4727528524310797853_o

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le label « Ospitalità Italiana. Ristoranti Italiani nel Mondo » se propose de défendre et de protéger l’art de la table « Made in Italy », son histoire et sa culture, contre les contrefaçons, les falsifications et l’Italian Sounding (produits d’imitation qui évoquent l’Italie). Le Comité de coordination du projet a défini un Cahier des Charges, décliné en dix règles, fixant les conditions requises auprès des restaurants italiens pour l’obtention du label.

Champagne pour célèbrer ce label bien mérité! (photo avec Giuseppe Diara, merci au photographe Eric Gilbert)

 

 

12 octobre 2016

JL Bianco: Laïcité, attention à l'hystérie

bianco

J'ai rencontré Jean-Louis Bianco à l'université Jean Monnet, la fac de mes lointaines études en sciences sociales...Président de l'observatoire de la laïcité, ancien secrétaire général de l'Élysée et ministre de François Mitterrand, Jean-Louis Bianco aborde avec finesse un sujet d'actualité mais qui ne l'oublions pas remonte à 1905.

 Cette loi n’était pas complètement consensuelle. Elle réalisait au contraire un équilibre des frustrations, entre les laïcs intransigeants d'un côté, et les religieux intransigeants, de l'autre. Pour qu’au final, chacun ait la liberté la plus grande possible. C’est là tout le génie d’Aristide Briand, épaulé par Ferdinand Buisson et Jean Jaurès. Et c’est pour cela que cette loi reste toujours indépassable.

La question de la laîcité entraine pourtant souvent des opinions confuses entre une laîcité combative et une laîcité pour assurer la paix civile...Donc des échanges houleux. On sait par exemple que JL Bianco et Manuel Valls avaient eu un désaccord sur le sujet il y a quelques mois...

Monsieur Bianco  donne la définition suivante:

""Je pense que beaucoup évoquent trop souvent la laïcité sans trop savoir. Alors que c'est pourtant simple. La laïcité est un principe qui repose sur un ensemble de règles autour de trois piliers : la liberté, la neutralité et la citoyenneté."

"Il y a la liberté de croire ou de ne pas croire, de changer de religion, et de manifester ses convictions religieuses y compris en public comme le défend l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme. Mais cela implique aussi une forme de neutralité dans l'indépendance de l'État par rapport aux religions. Car aucune religion ne peut dicter sa loi. Ainsi, en la matière, les agents publics doivent rester neutres. Enfin, le troisième pilier est la citoyenneté. Nous sommes de différentes couleurs de peau et de croyances aussi différentes qui sont autant de richesses, car nous sommes tous des citoyens. Cette définition n'est pas contestable, ni contestée."

14712516_1284715584894768_4735306315965954788_o

Il nous invite à nous méfier de l'hystérie médiatique et de l'exploitation politique du sujet:

"la France est laïque car elle applique ses préceptes en s'adaptant aux pressions, religieuses notamment. Les questions sont là. Il faut résister, défendre la laïcité, savoir à quel moment il faut dire oui ou non. Mais il faut appliquer cela avec sérénité, car la tendance médiatique et politique est à l'emballement. N'oublions pas que la loi est là pour donner un cadre sur ces questions"

"Dans l'affaire du burkini, la France s'est ridiculisée. J'ai même entendu parler de «tenue laïque» à porter à la place du burkini. On voit que ce dossier est délicat. Par contre sur les cantines scolaires, c'est bien plus simple. Il faut offrir un choix de nourriture. Certains font celui de plats végétariens simplifiant bien les choses. Mais dans tous les cas, il y a nécessité à expliquer. Ce qui me gène dans le débat autour de l'Islam, c'est la poussée antimusulmans, alors que dans leur très grande majorité, les musulmans de France sont dans une pratique apaisée. Par rapport à tout cela, comme avec le débat sur l'identité nationale qui montre que des Français sont en proie aux doutes ou encore les récents propos du pape sur la théorie du genre, je reste persuadé que la laïcité reste une réponse toujours actuelle"

 

457e5f978feaaaf0090dd5437870f50bbfb5b8d7

http://www.gouvernement.fr/observatoire-de-la-laicite

http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2016/10/1._declaration_pour_la_laicite.pdf

9 octobre 2016

Gérard Filoche : N'oublions pas 1906!

20161003181451

 

 

 

 

Vous avez sans doute rencontré des gens qui vous disent la droite et la gauche c'est pareil. Ou je ne suis ni de droite ni de gauche. Ce n'est pas le cas de Filoche. Je l'ai vu lundi 3 octobre 2016 à la bourse du travail de Saint-Etienne (photo).

En effet dans la production de la valeur ajoutée et son partage il est facile de comprendre que tous les individus n'ont pas le même pouvoir.

Gérard Filoche le tonitruant inspecteur du travail frondeur du PS nous invite à ne pas oublier une date clef dans l'histoire de l'amélioration de la situation des salariés.

A Courrières le 10 mars 1906, à 6h du matin, comme tous les jours, plus de 1600 mineurs et galibots descendent dans la mine. A 6h34, un énorme coup de grisou suivi d’un coup de poussière d’une violence rare détruit en quelques secondes 110km de galleries de trois fosses. 1099 travailleurs y trouveront la mort.

Catastrophe_de_Courri_res___On_attend_des_nouvelles_du_fond_de_la_Mine

L’émotion qu’a suscité la catastrophe et la colère face à la gestion des opérations de secours entraineront un énorme mouvement de grogne dans la région. Le lendemain des obsèques, les mineurs se mirent en grève en refusant de redescendre dans la mine et pour exiger de meilleures conditions de travail et de sécurité. Plus de 40.000 ouvriers étaient en grève fin mars. Clémenceau, alors ministre de l’intérieur, visite la région accompagné de 20.000 militaires dans le but de calmer les esprits. De nombreux incidents éclatent entre grévistes et non-grévistes, entre mineurs et gendarmes et soutenue par les syndicats, la grève s’étend finalement à tous les bassins miniers de France et même jusque dans le Borinage belge.

A la fin du mois d’avril, malgré la répression brutale, les grandes compagnies minières concèdent à des augmentations salariales, à la mise sur pied des tous premiers organes de sécurité au travail ainsi que l’instauration du repos hebdomadaire. http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Loi_du_13_juillet_1906.pdf

ob_176309_code_travail_babouse

 

 

Notre choix de civilisation fut depuis Courrières d’adapter le travail aux humains et non pas les humains au travail.

Dans le contrat de travail, il y a inégalité. Le salarié subit un « lien de subordination juridique permanent ». C’est pourquoi il existe une « contrepartie »: un code spécifique. Les lois du travail sont, et doivent rester, universelles, car elles sont attachées aux droits humains, quelles que soient la taille de l’entreprise, sa spécificité, sa branche. Elles doivent l’emporter sur les contrats d’entreprise particuliers, les accords d’entreprise particuliers, les dérogations.

6 octobre 2016

Michel Mazziotta et les 3 enveloppes

12717695_1238335769527738_1631320665077443206_n

 

Pour illustrer ce petit texte je garde ma photo préférée avec Michel Mazziotta, en présense du roi du jeu de "mots laids" Albert Meslay.

C'était mercredi soir 5 octobre 2016, le clap de fin pour Michel Mazziotta de directeur du théâtre de Beaulieu de Saint-Etienne. En douze années il a eu l'ambition avec son équipe de créer un flux culturel localisé dans un quartier populaire. Tout simplement pour contribuer au désenclavement...

Une sacrée page se tourne mais le président du festival des Arts burlesques de Saint-Étienne garde son sens de l'humour.. Même si lors de la soirée d'adieux l'oeil était un peu humide il resta fidèle à sa ligne de conduite.. Selon lui: "Il faut prendre du recul sur les choses et en rire. J’admire énormément les artistes américains des années 1930, qui arrivaient à faire rire sur des situations dramatiques, je pense notamment à Charlie Chaplin."

Au lieu de larmoyer il préfèra raconter l'histoire des 3 enveloppes:

 

michel

 

C'est l'histoire un directeur de MJC qui vient juste d'être nommé.A l'occasion de sa nomination, a lieu une réunion au cours de laquelle l'ancien directeur lui remet trois enveloppes et le supplie de ne les ouvrir qu'une fois par an, précisément le 31 décembre de chaque année. Le directeur en question prend ses nouvelles fonctions et accepte la proposition.
Quand arrive la fin de la première année, il constate que la MJC n'a pas réalisé de bons résultats et se souvient qu'il y a trois enveloppes. Il ouvre la première, sur laquelle il peut lire :
- Ce n'est pas grave, c'est ta première année, c'est à cause de l'hériage de l'ancien directeur..
La deuxième année s'écoule et la situation se dégrade. Il ouvre alors la deuxième enveloppe, sur laquelle il peut lire :
- Ce n'est pas grave, les perspectives d'avenir sont meilleures .
La troisième année s'achève au moment où lla MJCconnaît de très sérieux problèmes (perte cumulée, endettement en hausse, etc.). Notre homme se souvient alors qu'il lui reste une troisième enveloppe. Il l'ouvre et lit :
- Prépare trois enveloppes...

Salut Michel!

2 octobre 2016

Le mystère des Miss

20161002005930

 

Le rideau est levé! Emilie Garde est la nouvelle miss Prestige Loire Forez , elle est née a Saint-Etienne et est domiciliée à Roche-la-Molière.
Sont également montées sur le podium lors de cette élection : Léa Pouderoux de Saint-Etienne, première dauphine ; Chloé Courbon de Saint-Genest-Malifaux, deuxième dauphine ; Loreane Bos de Saint-Genest-Lerpt miss élégance. 


Adepte de la stratégie du poulpe j'ai toujours la volonté de me confronter à différents contextes sans forcément adhérer aux enjeux..

On peut analyser ce rituel sous de multiples angles. L'un d'eux est sans doute un rapport au temps. Si l'on prend en compte les tenues, les musiques et les chansons c'est plus un regard vers le passé que vers le futur. Il y a quelque chose de très traditionnaliste dans ce type d'élection. Même si les candidates formulent au micro leurs études, leurs multiples loisirs l'essentiel de la cérémonie leur demande d'être belles et de bien bouger. Donc c'est tout sauf féministe car on les regarde plus qu'on ne les écoute..

Probablement qu'à l'heure où la crise sévit, les Miss incarnent une valeur refuge et répondent à un souhait inavouable, revenir à la France rassurante d'hier et à un désir d'intemporalité. L'effet est d'autant plus fort si il renvoit aux archétypes de princesses des contes de fées.

« Les gens qui vous parlent du bon vieux temps ont généralement dépassé la cinquantaine. » Groucho Marx  

Visiteurs
Depuis la création 904 576
Newsletter
Suivez-moi