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Blog-Serge-FREYDIER
12 février 2018

Hamon défend le revenu universel

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Benoit Hamon n'aime pas une société basée la peur ou la culpabilité...


Réponse à la raréfaction du travail et outil de liberté pour les uns, "irréalisable" pour les autres, le revenu universel divise les candidats à la primaire du PS et suscite la méfiance des associations de solidarité.


Benoît Hamon défend pourtant son projet de revenu universel d'existence
"Face à cette révolution numérique, je défends aujourd'hui le revenu universel d'existence. Je ne crois plus du tout aux petites solutions de court terme. A mes yeux, le revenu universel d'existence sera le nouveau pilier de la protection sociale. A pleine charge, il représentera 15% du PIB. Cela n'a rien d'irréalisable. C'est un choix que nous voulons faire ou pas. "
Selon lui, ce revenu universel permettra notamment de lutter contre la pauvreté. "Dans des pays qui s'approchent du plein emploi comme l'Allemagne, on regarde le chiffre du chômage, on dit : 'C'est un modèle', mais on ne regarde pas le taux de pauvreté à 17%" "Notre objectif doit être de faire baisser le nombre de chômeurs mais aussi de personnes pauvres. Il ne faut surtout pas échanger la baisse du taux de chômage avec la hausse du taux de pauvreté".

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Benoît Hamon voit donc dans le revenu universel une réponse à la "raréfaction probable du travail liée à la révolution numérique" mais aussi la possibilité de choisir son temps de travail pour "s'épanouir dans d'autres activités que l'emploi".

 

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En revanche, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Manuel Valls y sont opposés, pour des raisons budgétaires mais aussi sur le fond.
"Je crois à la société du travail, parce que c'est l'outil de la dignité du citoyen", souligne Arnaud Montebourg tandis que pour son soutien Christian Paul, le revenu universel serait "une façon d'accepter le chômage de masse".
"Je veux une solidarité qui inclut, pas qui exclut: je te donne de l'argent, tu restes chez toi et je me sens quitte, c'est ça le revenu minimum d'existence", objecte également Vincent Peillon.
Plutôt qu'un revenu universel versé à tous sans condition de ressources, "de l'ouvrier jusqu'à Liliane Bettencourt", Manuel Valls préfère pour sa part un "revenu décent" d'environ 800 euros par mois réservé aux plus modestes. Il se dit opposé à "une société de l'assistanat et du farniente".
Défendu par des courants de pensée très divers, le revenu universel prend de multiples formes. Selon son montant (de 500 à 1.000 euros selon les projets), il s'ajoute aux prestations sociales ou les remplace (allocations familiales, aides au logement ...).
Afin de rendre le revenu universel supportable pour les dépenses publiques, Benoît Hamon propose d'y aller progressivement. Il évalue la première étape à 45 milliards d'euros et propose de la financer par un impôt unique sur le patrimoine, mettant davantage à contribution les plus aisés.
Dans ce premier temps, le RSA serait revalorisé à 600 euros (contre 535) et distribué automatiquement, car actuellement un tiers des gens qui y ont droit ne le demandent pas; le revenu universel serait attribué aux 18-25 ans pour "favoriser leur insertion sociale et professionnelle".
Ensuite viendrait la "généralisation" du revenu universel. "Il faudra alors voir, en fonction des expérimentations et de ce qu'on aura fait pour les jeunes, si cette allocation (...) sera accordée sous condition de ressources - moins de 2.000 euros - ou pas

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