Rocheteau un vert au Portail Rouge
J'ai fait hier un selfie nostalgie avec l'ange vert. Le saviez-vous Dominique Rocheteau était dans les années 70 un lycéen du Portail Rouge.
La disparition de ce lycée stéphanois est prévue à plus ou moins long terme par les technocrates de la région. Vous savez le genre de zigoto qui ne sort pas le nez des statistiques enregistrées sur son ordinateur. Pourtant un bahut c'est avant tout un morceau de l'histoire d'un quartier, d'une ville.
Dominique Rocheteau fait partie de cette longue histoire. Comme joueur il a passé neuf années à Saint-Etienne, de 1971 à 1980.
"J'avais 16 ans et Saint-Etienne me paraissait fidèle à sa réputation de ville noire, comparée à ma Charente-Maritime natale. Au début, j'habitais près du cours Fauriel"
. "Nous habitions dans un appartement, livrés à nous-mêmes. "J’avais 16 ans et jusque-là toujours mené une vie de pensionnaire."
"J'allais au lycée de la rue du Portail-Rouge : mes parents ne m'avaient autorisé à partir pour l'ASSE qu'à la condition que je poursuive mes études. "
"Tous les soirs, je traversais la ville en tramway pour me rendre à l'entraînement. J'ai failli rentrer chez mes parents plusieurs fois ! Heureusement, il y avait les Stéphanois ! "
"Tout cela a duré deux ans. J’ai fait ma première et ma terminale. Je travaillais correctement mais je me suis rendu compte qu’il était trop difficile de mener les deux parallèlement. La seconde année, je ne travaillais pratiquement plus au lycée, je n’avais qu’une envie: m’entraîner avec les professionnels afin de saisir ma chance (…). Je me suis fait coller au bac avec une note éliminatoire en maths".
« J’ai disputé mon premier match pro avec Saint-Étienne en 1973 contre Nancy. J’avais alors dix-sept ans et je ne me rendais pas compte de l’événement. Il est vrai qu’à l’époque j’allais encore au lycée. Je me souviens de la joie éprouvée lorsque le soir après les cours, j’allais m’entraîner avec Robby (Herbin). Je n’ai pas oublié le trac qui m’a envahi au moment de pénétrer dans l’arène de Geoffroy-Guichard. Un trac qui ne m’a jamais quitté depuis. J’étais heureux mais en même temps pas très fier. J’avais peur de ne pas être à la hauteur. De ne pouvoir tenir les 90 minutes de la rencontre. Après, il ne restait que la joie immense d’avoir disputé mon premier match chez les pros. »
Sur le site envertetcontretous.fr un ancien élève témoigne: "Je me souviens très bien de Dominique Rocheteau au lycée du Portail Rouge. J'avais joué quelques minutes contre lui sur un terrain de hand en goudron. Il était hallucinant de facilité. Impossible de lui prendre la balle. Quel souvenir !"