Thierry Mandon, à la Cité du design de Saint-Etienne
Né à Lausanne, Thierry Mandon, 60 ans, est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, promotion 1986, la même qu'Arnaud Montebourg. Il a été maire PS de Ris-Orangis et conseiller général de l'Essonne.
Thierry Mandon n’est pas un héritier. Sa mère, institutrice, l’élève seule sur les pentes de la Croix-Rousse, quartier ouvrier et populaire des canuts. Elle le traîne parfois aux soirées électorales où elle dépouille les bulletins de vote. Il pratique la musique, la chorale et le basson, avec ardeur.
Ce sera ensuite la course à pied, à haute dose, et pas n’importe quelle discipline : le 3 000 mètres steeple, celle des soutiers de l’athlétisme, exigeante et ingrate. “Une course de fond avec obstacles, ça forge le caractère et prépare à la vie politique”, s’amuse-t-il. C’est un admirateur du coureur anglais Sebastian Coe. Plus pour son style que pour sa reconversion en député, précise-t-il.
Mandon a un style bien à lui. Encarté au Parti socialiste en 1981, son engagement politique se construit à son entrée à Sciences-Po en 1984. La gauche au pouvoir a déjà impulsé le tournant de la rigueur quand Laurent Fabius est nommé Premier ministre à 37 ans.
Passionné par le monde de la recherche, il a aussi fondé et présidé le Génopôle d'Evry de 1997 à 2012, groupement d'intérêt public qui chapeaute des laboratoires de recherche et aide à créer des sociétés de biotechnologies.
Durant le quinquennat de François Hollande, il fut secrétaire d'Etat à la réforme de l'État et à la simplification de mai 2014 à juin 2015, puis secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la recherche de 2015 à 2017.
Avec son ami Laurent Beccaria, il s'était ensuite lancé dans la presse avec Ebdo, nouvel hebdomadaire lancé en janvier par Rollin Publications, qui éditait déjà les revues à succès XXI et 6Mois.
Mais trois mois plus tard, le journal s'arrêtait net, faute d'avoir séduit et trouvé des fonds suffisants, notamment après une enquête très critiquée sur Nicolas Hulot. Selon le Canard enchaîné du 14 février, le président de la République Emmanuel Macron lui en veut personnellement cet l'article . Devant ses troupes, Macron a effet lancé, selon des propos rapportés par le palmipède : "Il a fait la danse du ventre devant moi avant la présidentielle et, depuis qu'il n'est plus en politique, il essaie de faire son commerce sur le dos des hommes politiques. C'est une fripouille, un charognard !"
Un "charognard" qu'Emmanuel Macron a pourtant convoité avant la présidentielle, et non le contraire. A en croire la correspondance de plusieurs membres du staff de campagne d'En Marche révélée par Wikileaks. Ce soutien de Thierry Mandon à Emmanuel Macron ne viendra jamais... au grand dam de l’intéressé. "Décevant", écrit le fondateur d'En Marche le 9 décembre, en réponse à une dépêche de LCI mettant en évidence des critiques émises par Thierry Mandon à l'égard de sa candidature. "Mandon tout de même. C'est désespérant", grince de la même façon Emmanuel Macron, le 2 février 2017 , en réaction au soutien apporté à Benoît Hamon par celui que le Président considère aujourd'hui comme un "charognard".
Un mois de février mais un an plus tard en 2018 où, la directrice générale de la Cité du design de Saint-Etienne, Caroline Tisserand, avait mis fin à ses fonctions au bout de cinq mois seulement.
C'est justement en février mais en 2017 que Thierry Mandon, Secrétaire d’État chargé à l’Enseignement Supérieur et la Recherche, poursuivait son Tour de France de l’innovation pédagogique et de l’orientation en faisant une étape à Saint-Etienne...
La cité du design a donc un nouveau directeur....A la suite d'un vote unanime du conseil d'administration, ce mardi 28 août 2018 , Thierry Mandon prendra ses fonctions dans les tous prochains jours, début septembre...A la lecture de tout cela on comprend que le nouveau directeur de notre cité du design est donc plutôt du courant Benoit Hamon et qu'il ne serait plus très bien vu par le Président de la république.