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Blog-Serge-FREYDIER
26 février 2024

Jean Garrigues et le bonheur français

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Sur la photo il tient son bouquin à l'envers, ce n'est pas grave c'était pour montrer qu'il renversait l'idée que l'histoire c'est avant tout du malheur, ou des évènements tristes.


Oui, les Français ont été heureux ensemble, et même à plusieurs reprises ! L’historien Jean Garrigues publie Jours heureux, quand les Français rêvaient ensemble (éd. Payot).
Il a identifié des phases des jours heureux. La période des révolutions, le temps de la République, qui court jusqu'à la Première Guerre mondiale, et celui des victoires, qui s'arrête au sacre de l'équipe de France de football en 1998. C'est surtout à partir de 1877 que les fêtes et les manifestations, qui peuvent être issues d'un dissensus national, deviennent a minima des formes de célébrations nationales, comme lors du Front populaire en 1935-1936 ou en mai 1968.
"Le critère d’un historien, ce sont ses sources. J’ai par exemple raconté les journées qui ont suivi la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 en me basant sur ce que disait la presse de l’époque, et consulté les témoignages. Effectivement, à Paris et comme partout en France, il a cette joie, cette ferveur. On a cru – sur des bases qui souvent étaient très solides – qu’une nouvelle nation française allait être créée, libre, égalitaire. Il y a eu une adhésion collective à un projet."
Ce qui rend heureux les Français, selon so enquête c’est le rassemblement, mais l’hyper individualisme actuel nous empêche de rêver en commun.
" Le problème de la société d’aujourd’hui, c’est l’émiettement, le surindividualisme, le surcommunautarisme. La société n’arrive plus à se retrouver ensemble dans un horizon commun. Est-ce qu’il faut en faire porter la responsabilité uniquement sur nos élites politiques ? Je pense le contraire, nos élites sont le reflet de ce que nous sommes. C’est cet hyper individualisme qui nous empêche justement de rêver en commun."
"L’idée de l’émancipation individuelle a toujours existé. Mais la capacité à le transposer dans le collectif est particulièrement difficile. Cela doit justement partir de l’individu citoyen, c’est une sorte de reconquête. Il faut retrouver le sens du vivre ensemble."
En plus il considère que les politiques enferment les individus dans la victimisation.
"Je les appelle les camelots du déclin, ou les marchands de chaos. Pour des raisons politique – même politicienne – et par un jeu médiatique, on met l’accent sur nos différences, nos divergences. Très clairement, certains politiques y ont tout intérêt pour éventuellement accéder au pouvoir. Les extrêmes vivent de cette critique permanente. Mais si vous n’essayez pas d’insuffler de la positivité et de l’espoir, il sera très difficile d’aboutir à ces jours heureux."
Selon lui le bonheur ce n'est pas la nostalgie du passé, mais un présent qui a l'espoir de jours meilleurs.

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