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Blog-Serge-FREYDIER

12 février 2018

C'est mon choix , l'habit et le moine

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Je me souviens comme beaucoup de gens avoir regardé l'émission "C'est mon choix" dans les années 2000 sur France 3 (production  Reservoir Prod Delarue) en  début d'après midi. Je ne pensais pas me retrouver un jour sur les célèbres fauteuils en face de l'animatrice Evelyne Thomas et encore moins contribuer à un nouveau record d'audience.

Avec Gilles Charles dit "Le Stéphanois à la casquette" nous étions l'un des 5 duos invités  à illustrer la fameuse épreuve du relooking avec le  rituel du passage devant le miroir (introduit lors de la saison 2000-2001).  Le psychanalyste Donald Winnicott disait bien que le regard de la mère était le premier miroir dans lequel l’enfant se voit… Il semble que dans notre façon de nous regarder dans le miroir avec telle ou telle tenue, il y ait une quête de ce premier regard sur nous.

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Résolument dans l'air du temps (la mise en avant des anonymes), C'est mon choix mêle à la fois le témoignage et le divertissement avec un seul but : mettre à l'honneur des personnalités fortes et détonantes. Il s'agit d'offrir une tribune positive à celles et ceux qui ne laissent personne indifférent, qui osent parfois et surprennent souvent ! L'objectif est de s'amuser...Evelyne Thomas aide les témoins à expliquer leur choix de vie, elle donne la parole à la fois aux participants et au public.  

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Nos 5 duos, surtout celui de Youri et de son frère ont associé rires et émotions. Les différentes tranches d'âges étaient bien présentes et les personnes à relooker assez toniques. Enfin leur métamorphose assez convaincante comme en témoigne le nouveau costume cravate de Gilles confiant pour charmer Evelyne Thomas.  

 

Pour ma part, étant enseignant en sciences sociales, la question de l'habit en société n'est pas nouvelle, nous l'abordons en cours.

A la question d'Evelyne Thomas sur le "choix" des différents témoins j'ai lancé la phrase "l'habit fait moine". Je voulais dire que pour celui qui le regarde c'est un moyen d'en savoir plus sur l'identité de celui qui porte l'habit. Cela a été coupé au montage de l'émission, mais j'ai cité l'exemple du survêtement d'Aimé Jacquet. Lui l'ancien ouvrier de la Loire devenu sélectionneur de l'équipe de France ne voulait pas porter le costume. Le costard-cravate l'aurait éloigné de ses racines et selon lui l'aurait coupé de ses joueurs sur le terrain. Sur un terrain de sport, il est plus logique de porter une tenue de sport..C'est plus pratique pour donner les consignes...Vous avez sans doute vu ces derniers jours l'entraineur du Real de Madrid Zidane déchirer deux pentalons de costume.  C'est donc la séparation entre col blanc et col bleu que l'on retrouve dans les usines. Gilles lors de l'émissin évoque les valeurs populaire de Saint-Etienne, marqué par une longue tradition industrielle. Gilles a longtemps travaillé dans l'industrie textile cet univers est encore en lui. Mais petit à petit avec son site d'information, son émission de radio sur Loire FM il bascule dans un autre champ social. Et sa seconde peau vestimentaire va sans doute devoir muer...

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Le temps de parole est court dans l'émission qui privilégie plutôt l'émotion et le show..Evelyne me dit plusieurs fois "Monsieur le sociologue" mais plus pour m'identifier à un statut qu'à une réelle fonction dans la dynamique du débat . Avec plus de temps il fallait dire: L’habit fait le moine au sens où le signe suppose une identité entre un vêtement et un statut social.  Le vêtement, par ses différentes composantes, s’identifie à la position sociale de son porteur, qui se trouve identifié par lui. Dans une conception élargie de la communication, le vêtement devient l’un des canaux de la communication non-verbale.  

De plus le vêtement ne se contenterait pas de signifier l’être de celui qui le porte, mais contribuerait à le créer. Le vêtement n’est pas simplement un signe, mais semble comporter aussi une dimension dynamique et active. Cette dimension active du vêtement implique un principe d’honorabilité, qui consiste à paraître ce que l’on est. Donc changer d’apparence modifie l’identité psychologique.

Ainsi « L’habit ne fait pas le moine, mais la bonne conscience » ou, dans sa version latine:  Habitus non fecit monachus, sed professio regularis. L’un des instruments privilégiés de la volonté, pour discipliner le corps, est bien sûr le vêtement, qui permet de se placer dans une position de maîtrise à l’égard de ses apparences. evelynethoma

 

Mais l'expérience restera positive...En effet La Stratégie Du Poulpe c'est l'infiltration de différents contextes et c'est faire preuve d'adaptation. Regardez: j'ai même changé la couleur de peau de mon visage durant l'émission.  Non en fait merci à Gloria la maquilleuse! Bonne route Evelyne et merci à toute l'équipe pour leur accueil...

27 janvier 2018

Irène Frain Sortir de rien

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Irène Frain, née Le Pohon, née à Lorient (Morbihan), est une femme de lettres française, romancière,journaliste et historienne. Elle est membre fondateur du Women's Forum for the Economy and Society. Née dans une famille encore très proche du milieu rural et de son dénuement, Irène Frain s’est d’abord signalée par un ouvrage historique sur l’âge d’or de la Bretagne maritime, Quand les Bretons peuplaient les mers (1979).

Après avoir étudié au Lycée Dupuy-de-Lôme de Lorient, elle obtient l'agrégation de lettres classiques, puis enseigne plusieurs années à la Sorbonne et en lycée, notamment au Lycée Jacques-Decour à Paris 9e et Lycée de Lagny (Seine et Marne).

 

Un jour, un journaliste m'interpelle : "Vous qui êtes sortie de rien..." Quel rien ? La misère de mon père ? Je retourne en Bretagne. Le fil du passé n'est pas rompu, les gens se souviennent. Un monde stupéfiant ressuscite, un lignange dont j'ignorais l'existence : rudesse et merveilles, austérité et truculence, cocasserie, poésie. L'esprit même de mon père, l'humilié qui ne plia jamais devant l'adversité.

 

On ne dira jamais assez l'importance de nos racines, Irène Frain, auteure reconnue, s'est ainsi vue interpellée et interrogée sur ses origines jugées de piètre condition, sans s'être jusque là vraiment penchée sur le parcours de son père. Piquée au vif, elle va emmener son lecteur sur les traces de ses ancêtres à la manière d'une enquête policière... aussi foisonnante que riche. 

Elle part à la recherche de ce père humilié qui ne plia jamais devant l’adversité. Elle enquête sur ce qu’il fut, s’interroge sur ce « Rien » dont elle est aujourd’hui la digne fille.

Un père qui à 11 ans venait tout juste de passer son certificat d’études lorsqu’il se retrouva placé d’autorité par sa mère comme beutjul  « enfant à tout faire » chez un paysan. Pendant quatre ans, « le dixième de dix », comme elle le nomme dans son livre, dormit dans le grenier de la soue à cochons, contraint de ne parler que le breton avec ses autres camarades, valets de ferme. Un matin, l’adolescent prit son courage à deux mains et partit se réfugier chez son frère Joseph, qui lui enseigna son métier de maçon.  Mais il avait perdu l’habitude de s’exprimer en français et désormais personne ne le comprenait. A cet instant, il connut une nouvelle fois la honte.  Il décida alors d’investir l’argent de sa première paie dans l’achat d’une grammaire française et d’un dictionnaire breton-français pour « réapprendre le français ».

 

Plus tard, cet homme secret, énergique et courageux prendra sa revanche contre l’injustice et deviendra à force de concours et de lectures choisies professeur pour adulte.

« Par ce livre j’ai voulu rendre justice à mon père qui a été paysan dans son enfance et qui à force de persévérance a réussi un très beau parcours. Mon père était fier, altier, rendu peut-être même un peu hautain par tant d’humiliations rentrées. Il arrivait d’ailleurs que ma mère se rebelle.  Je n’ai pas cherché à le ménager dans mon livre. Dans mon enfance, j’aimais lire à côté de la malle où étaient entreposées les lettres qu’il avait écrites lorsqu’il était prisonnier de guerre. Sans le savoir, j’étais comme attirée par le force occulte de ces souvenirs dont j’ignorais alors l’existence ». Irène Frain est naturellement bouleversée par son histoire familiale.

A travers l’évocation de son père, elle retrace la saga de ces millions de héros ordinaires qui se battent quotidiennement sur la planète pour se nourrir, progresser et donner un sens à leur vie. « En Bretagne, nous avons la capacité de rebondir. Nous sommes un peuple  énergique de résistants et surtout nous avons l’énergie « le nerzh ». Je crois également que nous bénéficions d’un formidable gisement de matière grise. La matière grise, c’est la seule grande énergie renouvelable au monde. On la transmet aux enfants, on la diffuse dans l’instant par cette volonté de croire. En cela, nous ressemblons à ces formidables réservoirs d’énergie humaine que sont l’Inde, la Chine ou l’Afrique. Souvent je me sens bien avec eux parce que c’est ce que j’ai connu gamine. Nous sommes malheureux en ce moment pour diverses raisons, mais nous ne sommes pas dépressifs, car nous avons cette combativité bretonne et les moyens d’innover » rappelle la romancière engagée. En cela, Sorti de rien part de la Bretagne pour toucher à l’universel. L’ouvrage pose également avec acuité et urgence la question de la dignité des hommes qui se confond bien souvent avec celle des peuples, breton, touareg ou tibétain, lorsqu’ils subissent l’arbitraire des puissants ou de ceux qui sont censés les représenter

  

16 janvier 2018

Selfie solaire avec Muriel Robin

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On le sait sur notre blog nous valorisons le kairos.
Kairos est le dieu de l'occasion opportune, du right time, par opposition à Chronos qui est le dieu du time. . Le Larousse encyclopédique le définit «comme une allégorie de l'occasion favorable souvent représenté sous forme d'un éphèbe aux talons et aux épaules ailés.» Plusieurs auteurs utilisent le mot kairos comme substantif pour désigner l'aptitude à saisir l'occasion opportune.
«S'il n'y a qu'une façon de faire le bien, il est bien des manières de le manquer. L'une d'elles consiste à faire trop tôt ou trop tard ce qu'il eût fallu faire plus tard ou plus tôt. Les Grecs ont un nom pour désigner cette coïncidence de l'action humaine et du temps, qui fait que le temps est propice et l'action bonne: c'est le Kairos, l'occasion favorable, le temps opportun.» Pierre Aubenque, La prudence chez Aristote, Paris, PUF, 1963, pp. 96-97.) Cité par Richard Conte dans Qu'est-ce qu'une pratique?

L'irruption soudaine du kairos, c'est-à-dire d'un temps visité par le dieu, se marque en général , par l'apparition de la lumière. (...) Lorsque l'orage a bien enténébré la terre, soudain le vent faiblit, la pluie s'arrête, la nue s'entrouve - et c'est l'embellie, une clairière de lumière soudain, dans un lieu de désolation. L'homme a senti le passage du dieu, et tel est le kairos. (...) Le kairos est une seconde d'éternité. » Gilbert Romeyer Dherbey, La parole archaïque, PUF, Paris 1999, p. 11-12.

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   Justement ce jour là c'était le bon moment pour faire un selfie avec Muriel Robin, seul élément perturbateur le soleil qui m'oblige à m'y reprendre 3 fois...
Hélios (Hélios est le dieu grec qui représente le soleil) voulait sans doute taquiner Kairos.

16 janvier 2018

Jérémy Ferrari voit rouge

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Il vient de danser une valse avec le premier ministre chez Ruquier dans #ONPC samedi 16 janvier sur France2...

 

Je ne ferai plus aucune émission qui ne me donne pas 100 % de liberté d’expression! déclarait l'humoriste il y a quelques mois. Connu pour son goût des interdits, Jérémy Ferrari, est revenu sur les réactions épidermiques qui empêcheraient désormais les comiques de s'exprimer librement.

On ne peut que rire de tout... C'est absurde de vouloir interdire de rire d'un sujet.  On établit une liste des malheurs du monde interdits ? Et pourquoi tel ou tel ? Autant tout interdire à ce moment, mon spectacle aussi! Selon Ferrari,  Il faut vraiment se calmer, ça fait peur. On ne peut pas bâillonner les humoristes. L'humour, c'est le reflet de la liberté d'une sociétéIl y a toujours eu et il y aura toujours des mauvais humoristes, mais on ne peut pas tous les interdire pour autant. Ce serait céder à la médiocrité.

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Depuis tout petit, j’ai toujours adopté ce ton. À 13-14 ans, j’abordais des thématiques telles que le racisme, les femmes battues, l’homosexualité, l’adoption, la mort… C’était le cas aussi dans mon premier spectacle que j’ai entièrement créé à 17 ans. Dans la vie comme sur scène, je suis très habité par ce que je raconte. Je passe mes journées à sortir ce genre de vannes. Les gens font de l’humour noir tous les jours. Notre génération en a marre des réactionnaires qui passent leur temps à rejeter l’autre.


 

16 janvier 2018

Juliette Arnaud une stéphanoise en Chouvénie

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Bonne idée du cinéma l'Alhambra d'inviter en avant première une partie de l'équipe du film Venise sous la neige qui sort le 17 mai sur tous les écrans de France. Le réalisateur Eliott Covrigaru était accompagné par Juliette Arnaud et Olivier Sitruk.

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Forcément nos regards étaient plus portés sur la pétillante stéphanoise Juliette Arnaud ("Saint-Etienne j’en conserve d’excellents souvenirs de l’école de Tardy où l’équipe pédagogique était formidable avec Gilbert Grousson, un type super. Et j’en ai des plus mitigés de mon passage au lycée Honoré-d’Urfé où je n’étais pas appréciée. ").

 

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Je ne vais pas vous dévoiler tous les rouages du film où Juliette et Olivier jouent un couple embarqué dans une amusante suite de quiproquos.

  On peut analyser cette comédie sous de multiples facettes (conformisme, l’égoïsme et les bons sentiments humanitaires) ce qui prouve qu'elle est bien ancrée dans notre époque. Je vais privilégier celle que j'avais déjà remarqué dans d'autres films : comment les hommes et les femmes vivent différemment les situations.

  

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Olivier Sitruk joue Christophe un metteur en scène de théâtre qui cherche un financement auprès d'un ancien ami joué par Arthur Jugnot. Pour lui les objectifs l'emportent sur les moyens, il a besoin de cet argent. Mentir, tricher, improviser pour lui ce n'est pas un problème. Pour obtenir quelque chose il doit ruser comme Ulysse et on verra plus tard les questions morales. C'est le style de type qui peut arracher des fleurs dans un jardin au lieu de passer par le fleuriste.

 

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  Juliette Arnaud qui incarne Patricia, elle ne veut pas supporter n'importe quoi pour obtenir le financement de la pièce de Christophe d'autant plus qu'elle doute de la fidélité de son compagnon.  Invitée avec chez le couple Jugnot - Fontan elle se met en grève de parole... Elle invente même une langue étrangère le chouvéne, tout cela risque de saborder les projets de son compagnon. C'est bien sur ce point que je voulais insister sur le clivage Hommes-femmes qu'on retrouvent dans d'autre films. Alors qu'ils s'agitent à jouer un jeu fait d'astuces ils se heurtent aux réactions affectuelles féminines que ce petit jeu n'amusent pas. Cette réaction passe souvent par les mots et au stade le plus extrême par le refus de parler.

Pour Patricia (Juliette Arnaud) cela passe même par l'invention d'une langue le chlouvéne symbole d'une communication coupée dans le couple. Pour elle Christophe est allé trop loin et elle veut qu'il l'entende en lui donnant une leçon.

Sacré défi pour l'actrice qui n'a pas la langue dans sa poche.

14 janvier 2018

Yann M'Vila est en marche

 

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Comme le nouveau Président de la république Yann vient d'Amiens. Et tous les deux ils en ont fait du chemin depuis leur enfance. En fin de semaine de ce début janvier 2018, il pose ses valises à L'ASSE. Fidèle à la Stratégie Du Poulpe je réalise un petit selfie....

Grand espoir du football français lors de ses débuts sous le maillot rennais, Yann M'Vila s'est ensuite perdu en Russie, au Rubin Kazan, qu'il a rejoint en 2013. Après deux prêts mitigés à l'Inter Milan puis à Sunderland, M'Vila s'est engagé avec l'ASSE jusqu'en juin 2019. Sa principale mission ? Sauver les Verts.

Sans détour, Yann M'Vila avoue qu'il n'a pas eu une enfance très facile. « Cela a été loin d'être rose. Je me souviens d'un jour où on s'est partagé une baguette pour six avec mes cousins. Je viens d'un milieu très modeste et cela m'a appris à ne pas faire n'importe quoi. Ma mère ne travaillait pas. Et mon père a été policier municipal et ensuite dans une usine. Croyez-moi, je suis loin de flamber avec mon argent. » Né à Amiens, il a très tôt intégré le club local qui disposait alors d'une section professionnelle. « Je me voyais devenir pro. Mais ça ne s'est pas bien passé et, vers l'âge de 13 ans, j'ai quitté Amiens pour Mantes-la-Jolie (Yvelines) et j'ai vécu chez mes grands-parents. Là, j'avais oublié mon rêve. Mais c'est dans ce club qu'un recruteur de Rennes m'a repéré. Et à l'âge de 14 ans, j'ai intégré le centre de formation du Stade rennais. »

robYann M'Vila, international à vingt-deux reprises entre 2010 et 2012, retrouve ainsi Jean-Louis Gasset qui l'avait lancé en Équipe de France avec Laurent Blanc. Et le nouvel entraineur des Verts ne semble pas tout à fait étranger à la venue de l'ancien Rennais dans le Forez. Après la victoire en Coupe de France face à Nîmes dimanche dernier (2-0), l'ex-adjoint du Président s'était d'ailleurs montré dithyrambique à son égard : " C'est un joueur que j'adore. Si un jour, je l'ai face à moi avec un maillot vert, alors je serai très content. " L'arrivée de M'Vila, combinée au retour de prêt anticipé de Robert Beri?, déjà décisif en Coupe de France, démontre la volonté des dirigeants stéphanois d'insuffler un nouveau souffle au sein du club. 

C'est Beric (photo) qui guide la nouvelle recrue...

13 janvier 2018

Claudia Tagbo prend la balle au bond

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Elle porte un bonnet , mais Claudia brise la chaîne du froid ambiant de ces premiers jours d'octobre nuageux... Pour elle, "le rire est le plus joli son du monde". C'est sans doute pour cela qu'elle a toujours le sourire aux lèvres.

Mais cette chaleureuse énergie n'est pas un flux désordonné, elle est parfaitement en perception avec l'instant présent. Elle sait regarder et écouter. Pour ses spectacles (comme Lucky en rodage au Théâtre de Beaulieu) elle peut trouver de la matière dans les gens qui l’entourent, qu'elle voit tous les jours. C'est une fille plurielle qui s'est construite sur la multitude de situations qu'elle a vécue depuis son arrivée à Paris à 18 ans pour ses études artistiques. Ce n'est pas une enfant de la balle (personne exerçant la même profession que ses parents) car la tradition familliale était plutôt dans l'immobilier.

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Claudia sait prendre la balle au bond et j'ai perçu qu'elle comprend vite les enjeux d'une situation comme beaucoup d'artistes passés par le stand-up. Evènement rare pour la Stratégie Du Poulpe c'est elle qui appuie sur le déclencheur du selfie. Plus familiarisé avec l'usage de l'appareil photo que du smart j'avoue être encore un peu gauche dans la saisie à une main et je ne regarde pas dans le bon sens car les yeux doivent se porter à l'opposé du smart ...Heureusement l'humoriste féministe à l'habitude de prendre les choses en main.

Claudia est donc dans le timing pour toujours rebondir, sur scène et dans la vie. Dans la mythologie grecque on parle du Kaîros (au bon moment et au bon endroit).

D'ailleurs le ballon elle l'a saisit en devenant l'ambassadrice du Mondial de hand qui s'ouvrira dans une centaine de jours en France. Il y a quelques heures on pouvait retrouver Claudia au sommet de la "Dame de fer" à Paris en compagnie des deux mascottes de la compétition, Rok & Koolette...http://www.francehandball2017.com/fr/le-championnat-du-monde/lambassadrice/

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12 janvier 2018

Myrtille est-elle une femme poulpe?

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C'est par l'intermédiaire des réseaux sociaux que j'ai rencontré la pétillante Myrtille Chartuss.

Elle remonte sur scène et sur Seine à la rentrée avec mon nouveau spectacle (one woman show) "PERVERSE ARTISTIQUE", qui se jouera tous les 1er mardi de chaque mois à partir du Mardi 2 octobre sur la "La Dame de Canton" jonque au pied de la Bibliothèque François Mitterrand ! (http://www.damedecanton.com/club-concert/)

 


"Il s'agit de mon 3 ème one woman show et celui-ci lui tient à coeur puisqu'il est entièrement nouveau, très engagé mais aussi car il développe et parle de thématiques qui me sont chères, le tout sur un ton néo-macho-féministe teinté d'un peu de trashitude... à la sauce Myrtille et le tout saupoudré de beaucoup de mots et même des vidéos."PERVERSE ARTISTIQUE" est spectacle pour un Public qui a le Sens de l'humour et qui aime l'humour avec du Sens...

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"J'y parle notamment de thèmes aussi variés et avariés que : des emmerdeurs de soixante-huitards, des femmes qui ne veulent pas d'enfant, des hommes qui prennent les femmes pour des Q.I de moule, de la chirurgie esthétique, de la mal bouffe (vegan), de maltraitance en entreprise, de l'ivresse du pouvoir, du mariage pour tous, de l'intelligence artificielle, des hommes violents, de la prostitution, de Joséphine Baker  des mères indignes...) j'en passe et des pires, le tout quand même pour RIRE ou sous-rire... " 

"Les sketches sont tous précédés de films issus de mon programme court "Myrtille vous fait" dont je fête les 10 ans de réalisation cette année, (je vendrai d'ailleurs le DVD 2 lors des représentations, ainsi qu'un livre édité de mes textes intitulé "MDR Morte De Rire". 

  On espère qu'elle fera des représentations en province...

 

Il y a quelques années nous lui avions demandé si elle est aussi souple qu'un poulpe..... " Bonjour Serge, il se trouve que j'aime effectivement énormément les Poulpes, pour leur tendresse naturelle, leur grâce, et leur capacité à avoir toujours une patte d'avance hihi, très collant et très attachant ces petites bêtes... Hihi... Je fais pas mal de choses, mais tout tourne autour de mon activité principale qui est Comédienne finalement. Donc la tête du poulpe est comédienne, les pattes du poulpes montrent juste des voies à suivre.."

En effet quand on consulte son site (www.myrtillechartuss.com) on constate sa capacité à se mouvoir dans différents espaces.

Diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Dijon et de Paris (multimédia)

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Myrtille en parallèle de sa carrière de comédienne-mannequin pour de grandes Agences Parisiennes se fait remarquer pour ses show humoristiques atypiques entre skecth et slam à l'humour engagé.

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Mais Myrtille se fait aussi remarquer sur le WEB (en faisant notamment un Buzz avec une parodie du Mépris de Godard "le Prismé" et dans des émissions TV populaires "Jour après Jour" Jean-Luc Delarue France 2, "Vie Privée, Vie publique" Mireille Dumas France 3, Soirée THEMA sur Arte mais également à la radio : Europe 1, NOVA... dans lesquelles elle fait des sketches, diffuse des vidéos mais communique également sur les thèmes de la différence et des physiques atypiques - on lui commande d'ailleurs le livre sur ce sujet

"Ni parfaite, ni refaite" - la beauté n'est pas une figure imposée (Ed. Favre)

" Aujourd'hui on se fait opérer pour ressembler aux personnes qui se font opérer ; on se fait en somme, une tête à la mode, sans doute pour afficher son milieu social. Cette volonté d'avoir la tête de tout le monde me terrifie .
 Mes problèmes n'ont rien eu d'original, ce qui l'est, c'est la façon dont je les ai vécus et contournés. Je pars de ma biographie pour mettre en valeur des expériences"............

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Ainsi Myrtille est clairement une femme poulpe qui renverse les codes......PUB pour la marque de foulards DOUKA (Photography : The Tordjmaniac)

 

 

 

10 janvier 2018

Pierre Rabhi et la sobriété heureuse

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A la veille du coup d'envoi de la COP21 à Paris, le paysan militant Pierre Rabhi l'assurait : pour lui, ce ne sont pas les hommes politiques ou les organisations, qui en se réunissant laissent croire qu'ils s'occupent du problème, qui sauveront la planète. Ce sont les individus. Il déplore par ailleurs que l'écologie soit aujourd'hui en France un parti alors que ce devrait être "une conscience", car il s'agit du "problème numéro un de l'humanité".

Considéré par certains de ses détracteurs comme le leader d'une sorte de secte décroissante et autonomiste, Pierre Rabhi est persuadé qu'il faut consommer autrement. Actuellement, les humains vivent grâce à 40 cm d'épaisseur de terre arable sur la planète (une terre qui peut être labourée ou cultivée) qui est en grand danger alerte-t-il. La faute au modèle agronomique mécanique et chimique néfaste aux sols.

10 janvier 2018

Gourcuff le foot de père en fils

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Ce n'est pas tous les jours qu'on croise le père et le fils dans la même équipe. j'ai eu cette chance avant le match ASSE-RENNES, c'était le 23 avril le jour du premier tour de l'élection présidentielle...

  En 1690, l'enfant de la balle désignait le fils du maître du jeu de paume. Cette expression s'est étendue au fil des années, à d'autres professions pour désigner le fait que les enfants exercent le même métier que leur parent. Yoann est donc un enfant de la balle et du ballon...


Renommé à la tête du Stade rennais au printemps 2014, qu’il avait déjà dirigé entre 1990 et 1998 puis 2000 et 2002, René Ruello souhaitait, pour son troisième mandat, offrir aux supporteurs rouge et noir une réunion du duo Christian et Yoann Gourcuff.
Désormais associés, le père entraîneur et le fils meneur de jeu ont pour mission de redresser un club. 
"A mon âge, on ne risque plus grand-chose ! Je n’ai pas d’objectif de carrière, si ce n’est de faire que ça marche, qu’on construise quelque chose à court et long terme ".
Son fils, il le voit dans un rôle de « 9 et demi », aux côtés ou en soutien d’un attaquant dévoreur d’espaces devant un bloc appelé à la mobilité par les ailes.
Christian Gourcuff n'est ni  taiseux ni disert "Je ne parle pas beaucoup, ce n’est pas ma nature. La communication ne passe pas seulement par les mots. Une poignée de main, un regard peuvent être plus forts qu’une parole…" "Jeune j’étais réservé et cabochard, un peu comme aujourd’hui ; je n’aimais pas perdre. De toute façon, je n’ai pas trop changé." Lui, qui a été éduqué de manière assez «souple» avec des parents qui savaient «être durs lorsqu’il le fallait», a toujours eu du mal avec l’autoritarisme.
On le voit souvent comme un coach très calé en stratégie ."Le jeu est révélateur de beaucoup de choses : l’expression artistique, collective, l’humilité, la solidarité. Le plaisir de jouer ensemble, le plaisir simple de jouer au foot, c’est l’épanouissement individuel au travers d’un collectif."

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Ancien professeur de mathématiques, comme son frère et son père, Gourcuff, dont la mère était institutrice, a baigné depuis l’enfance dans une certaine idée du vivre ensemble "Public, médias, politiques… Le foot subit une pression folle, au point qu’on oublie que ça reste un sport. De toute façon, la France n’est pas un pays qui a une culture sportive : on ne sait pas accepter la défaite, on ne se remet jamais assez en question. Tant que ce sera le cas, on aura du mal à être constants au plus haut niveau."
" J'ai rencontré plusieurs hommes politiques et justement, je ne suis pas dupe. Je me définirais comme l’anti-politique. On est dans une société où, dans tout domaine, on recherche le nombre, donc il y a une forme de démagogie. Le politique, il faut qu’il ait des voix. La presse, des lecteurs. On part déjà sur des bases fausses, parce qu’en fait, ce n’est pas cela qui est important. C’est d’avoir des valeurs, des convictions et de les défendre. Mais comme on est dans un contexte économique où il faut du profit, on prend les choses à l’envers. L’homme politique, il est complètement là-dedans. À la limite, ça ne le dérange pas de dire le contraire de ce qu’il pense si ça peut lui rapporter des voix. C’est comme la pub. C'est ça, la société..."

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Le fils Yohann a grandi avec l'amour du ballon et sait depuis son plus jeune âge que son destin est lié au football.
Formé à Lorient jusqu'à l'âge de 14 ans, Yohann débarque à Rennes en 2001 avec son père qui vient reprendre en main une équipe en pleine déconfiture. Aux côtés de Faty ou Bourillon, le petit Gourcuff poursuit son apprentissage et dévoile très tôt des qualités au dessus de la moyenne. A tout juste 17 ans, il remporte déjà la Coupe Gambardella avec le Stade Rennais en inscrivant un coup franc en finale avant de perdre celle du Champion d'Europe des moins de 17 avec la sélection française. On connait la suite avec des hauts et des bas...

9 janvier 2018

Audrey Pulvar la tête et les jambes

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 Audrey Pulvar que j'ai rencontrée en octobre 2014 a publié Libres comme elles (La Martinière). Très sympathique et pétillante elle semble heureuse de défendre une cause qui lui tient à coeur. C'est un ensemble de 21 portraits de  femmes majuscules qui ont contribué au progrès de la condition féminine, sinon du féminisme. Et comme l’écrit Pulvar, mais comme ne le pigent toujours pas les Eric Zemmour (ou Christine Boutin), l’émancipation de la femme, c’est aussi l’émancipation de l’homme, le progrès de l’humanité entière.

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Si beaucoup de progrès ont été accomplis grâce à ces femmes, grâce aux mouvements féministes, le combat continue, Pulvar insiste sur ce point et elle a bien raison. Et cette lutte continuera tant que la femme ne sera pas considérée par les hommes, les lois, la société comme un homme comme les autres : par exemple, quand une femme deviendra présidente de la République ou Première ministre ou dirigeante d’une société du CAC 40 aussi souvent et naturellement qu’un homme. Ou quand les tâches ménagères seront vraiment partagées. Ou quand les viols ou autres violences conjugales auront sinon disparu, au moins été drastiquement réduits. 

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La question féministe parcourt évidemment l’ouvrage, ou plutôt les questions des féminismes, à travers les contradictions de Beauvoir, les positions de Geneviève Fraisse ou de Jeanette Winterson. Faut-il séparer sexe et genre ? La femme doit-elle égaler les hommes ou garder sa spécificité de femme ? La femme doit-elle affirmer sa capacité de maternité ou la rejeter ? Quelle distance tenir par rapport aux sentiments et/ou désirs éprouvés pour les hommes ? Quid de la question lesbienne ? Tous ces débats ont marqué l’histoire du féminisme et traversent en filigrane ce livre et resurgissent avec force sous des aspects reconfigurés comme on le voit avec l’affaire du mariage pour tous et des théories des genres (en fait études de genre).

Philosophiquement et politiquement, Audrey Pulvar semble se reconnaître plus particulièrement dans l’intersectionnalité d’Angela Davis, cette conception qui réunit toutes les luttes segmentées en une seule : car selon cette vision globale, l’appétence pour l’émancipation et l’égalité concerne les femmes, mais aussi les minorités, les prolétaires, les gays et lesbiennes, car toutes les oppressions sont liées entre elles par une seule et même cause : la domination capitaliste et patriarcale. La pensée d’Angela Davis, permet de mettre au jour un féminisme singulier. En choisissant comme option théorique et méthodologique la dialectique marxiste, Angela Davis démontre le caractère mouvant de la structure de l’oppression des femmes et son rapport avec les autres structures de pouvoir, qui reflètent l’imbrication des oppressions. Angela_Davis_couverture

Ce concept d’intersectionnalité, utilisé par Angela Davis au terme de son analyse dialectique, permet non seulement de rendre compte de la diversité des conditions féminines, mais aussi de la manière dont rapports liés aux origines, rapports de genre et rapports de classe s’entrecroisent dans la vie des femmes pour dominer en exploitant, et exploiter en dominant. Placées au cœur des rapports de pouvoir au sein d’une société patriarcale et capitaliste, ces dernières auraient, par conséquent, un rôle essentiel à jouer dans la construction d’une société qualitativement différente, désignée par le philosophe marxiste Herbert Marcuse sous l’appellation « société socialiste féministe ». L’analyse d’Angela Davis permet donc de dégager les véritables enjeux d’un mouvement de libération des femmes, soit la reconnaissance de l’intersectionnalité des oppressions fondées sur les catégories liées aux origines, de genre et de classe, la nécessité de former un mouvement de femmes multiracial, la subversion des valeurs dominantes de la société capitaliste......

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Merci à Audrey de nous avoir fait un petit clin d'oeil sur twitter...

9 janvier 2018

Question à Luc Ferry: qu'est-ce-qu'une vie réussie?

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Dans un sondage http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/ demandait : => Selon vous, quelle est, parmi les propositions suivantes, la meilleure définition d’une vie réussie (deux réponses possibles) ?

Etre comblé par sa vie de famille : 54 %
Avoir su trouver un équilibre : 33 %
Ne pas avoir de problèmes d’argent : 24 %
Mener sa vie comme on l’entend : 21 %
Atteindre la sagesse et la paix intérieure : 17 %
Avoir trouvé l’amour de sa vie : 17 %
Faire une brillante carrière : 7 %
Occuper une place importante dans la société : 3 %

Selon le philosophe Luc Ferry: " Une "vie bonne", réussie au sens philosophique, ne saurait se réduire à la réussite sociale. Les religions, mais aussi les grandes visions philosophiques du monde partaient de la conviction qu’une vie bonne ne se mesurait pas à l’aune des seuls "succès", mais qu’elle devait être une vie accomplie, une vie qui a du sens. Pour en juger, elles se référaient à des principes transcendant l’individu – l’ordre cosmique des Anciens, le divin des croyants, les utopies patriotiques ou révolutionnaires des laïcs, etc"..."A l’évidence, le phénomène le plus marquant de l’époque contemporaine, du moins en Occident, tient au fait que ces grandes réponses tendent à s’estomper. Tout se passe comme s’il nous fallait alors apprendre à distinguer entre une "vie réussie" et une "vie ratée" sans sortir de la vie, en demeurant, comme nous y invitait déjà Nietzsche, dans la seule sphère de l’immanence. Il s’agit alors de comparer différents modes d’existence plutôt que de juger l’ensemble de sa vie à l’aune d’un principe transcendant tels que ceux que je viens d’évoquer. Est-ce possible, tenable?"

 "ce sondage confirme de manière éclatante ce à quoi je réfléchis maintenant depuis une dizaine d’années, c’est-à-dire à l’importance primordiale donnée à l’amour et à la vie privée, tout particulièrement familiale. C’est ce que j’annonçais dans mon livre “L’Homme-Dieu ou le sens de la vie”. J’y avais consacré un long chapitre à la naissance de cette famille moderne qui allait installer à la fois le principe de la vie privée et celui de l’amour comme donneurs de sens à l’existence humaine. A cet égard, ce sondage est tout à fait parlant. Il reflète l’événement majeur probablement des vingt ou trente dernières années, notamment par rapport au « tout est politique » de Mai 68, à savoir la conviction que le centre de notre vie est bien davantage dans la vie privée que dans la vie publique. Aujourd’hui, ce n’est plus pour la vérité, peut-être même pas pour la justice ni pour la beauté que l’individu moderne est prêt à mourir. Les seuls êtres pour lesquels il peut le cas échéant risquer sa vie, ce sont les êtres aimés, les proches. Par où l’on retrouve à travers la problématique du sacrifice, la dimension du sacré, une dimension religieuse de l’amour."

Qu’est-ce alors aujourd’hui qu’une vie réussie ? Pour connaître le point de vue personnel de l’auteur, il faut attendre sa conclusion. La sagesse que propose Luc Ferry repose sur trois piliers : singularité, intensité, amour. Il s’agit, partant de la particularité de sa condition, d’« élargir sa pensée » et ses expériences jusqu’à l’universel de l’humain. On rejoint ainsi le critère nietzschéen de l’intensité : on vit d’autant plus intensément que l’on s’ouvre le plus à l’autre, à la nouveauté, « à la diversité des cultures et des êtres ». Un tel chemin culmine dans l’expérience de l’amour, qui est une relation à la singularité de l’autre : ce qui en fait un être unique, irremplaçable. 

9 janvier 2018

Noah a-t-il déconcentré les bacheliers de 83?

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Quand j'ai revu Noah, j'ai forcément repensé à sa fameuse victoire.

Passionné par son périple lors du tournoi les lycéens ont-ils trop révisé «devant Roland-Garros» ?

En 1983 Yannick Noah remporte Roland-Garros en battant Mats Wilander en finale ... et cette année là le taux de réussite au bac est seulement de 63%.noahgarros

 

 

Cette inquiétude de la perte de points se reproduit au fil du temps. En effet en 2O15 la ministre de l'éducation a publié une mise en garde sur les réseaux sociaux.

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Cependant, pour en revenir au  % de 1983 il traduit simplement le taux d'une époque. Et l'on voit sur les courbes qu'il va augmenter au fil du temps pour dépasser 80%. Certains diront en souriant que c'est lié au fait que l'on a pas eu d'autres français vainqueur en finale.bac

7 janvier 2018

Miss et John Maynard Keynes " le concours de beauté"

miss3 13 janvier la cérémonie Miss Prestige National se déroulera à la comédie de Saint-Etienne. Parmi les candidates Sérena Politano qui représente l'Île de France.

   Admettons que je pronostique que ce sera la gagnante. En disant cela peut-on dire que j'exprime mes critères personnels ou que je devine ceux du jury?

C'est l'occasion d'un retour théorique sur le célèbre exemple du concours de beauté de l'économiste Keynes (1883-1946).

Les lecteurs d’un journal sont invités à participer à un jeu dans lequel ils doivent choisir parmi une sélection de photographies de visages les six qui leur semblent les plus jolis. Le vainqueur du concours est celui dont la sélection se rapproche le plus de la sélection moyenne de l’ensemble des participants. On voit aisément que, pour gagner, il ne s’agit pas de sélectionner les 6 visages qui nous paraissent les plus jolis mais plutôt ceux dont on pense les autres les trouveront les plus jolis. Le problème, c’est que cela est connaissance commune et dès lors on peut s’attendre à ce que chacun raisonne ainsi. On rentre alors dans une situation de “spécularité infinie”, selon les termes de Jean-Pierre Dupuy : je pense que l’autre pense que je pense que l’autre pense, etc. On semble donc se trouver dans une situation indécidable. Comment les agents vont-ils prendre une décision ? En s’appuyant sur une convention, c’est à dire un ensemble de critères qui fondent la représentation de ce qu’est un beau visage et dont chacun pense qu’ils sont partagés par tout le monde. Dès lors, la décision de chacun ne s’appuie pas tant sur ce qu’il pense que les autres pensent que sur ce qu’il pense être la convention, l’opinion générale. 

Le même raisonnement est totalement transposable aux marchés financiers et notamment aux marchés boursiers. La valeur d’un titre (d’une action) ne dépend pas tant des fondamentaux de l’entreprise qui l’émet (sa profitabilité) que de ce que les autres se font comme opinion sur cette profitabilité. Comme ce raisonnement est connaissance commune, la valeur d’une action est en fait largement fonction de l’idée que chacun se fait de l’opinion d’autrui sur le titre, qui elle même est fonction de ce que l’autre pense de ce que je pense. La sagesse universelle enseigne qu’il vaut mieux pour sa réputation échouer avec les conventions que réussir contre elles.     ( J.M. Keynes - Théorie Générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie - 1936.)

c5f7dd2a8b8ad02cca59bd228938ce96_800_475_                             Ainsi il se trouve que dans certains cas, le mimétisme est, tout au contraire, parfaitement rationnel, qu’il arrive même que le mimétisme soit, dans certains cas, le seul comportement rationnel possible pour des individus, précisément, raisonnables. Ces cas, qui tous rendent le mimétisme rationnel, ont un point commun : ils s’inscrivent toujours dans un contexte économique (voire politique) caractérisé par « l'incertitude », par ce que quelques économistes appellent, depuis Keynes, « l'incertitude radicale ».   


5 janvier 2018

J'ai parlé sociologie avec Miss Cécile Bègue

 

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Le 14 janvier 2017 Cécile Bègue avait été élue Miss Prestige National. Ce 13 janvier 2018 elle laissera sa couronne à une nouvelle Miss lors de la cérémonie se déroulant à la comédie de Saint-Etienne.

    Mais l’ancienne Miss Réunion a des projets. Elle va notamment reprendre ses études de Sciences Sociales. C’était sympathique de discuter quelques instants avec elle de sociologie. Moi qui enseigne cela toute l’année je sais qu’il ne faut jamais faire preuve d’ethnocentrisme. En effet certains considèrent parfois que les Miss sont idiotes, mais ont-ils vraiment discuté avec elles ? Nous avons évoqué quelques auteurs comme Durkheim..

   Je lui ai confié qu’elle devrait faire un travail sociologique sur le sujet des Miss. Elle m’a répondu qu’elle avait eu aussi cette idée. Je pensais alors à un auteur américain Erving Goffman. Elle me répondit du tac au tac « Ha oui son bouquin La Mise en scène de la vie quotidienne …j’aime beaucoup les auteurs américains …

 

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Je vois alors qu’elle a tout compris. En effet les analyses goffmaniennes se centrent moins sur l'action individuelle que sur l’interaction. Avec La présentation de soi (la mise en scène de la vie quotidienne, tome 1), il développe la « métaphore théâtrale », considérant les personnes en interaction comme des acteurs menant une représentation. Il distinguera ainsi la « scène » des actions individuelles de leurs « coulisses ». Dans Les Rites d'interaction, il parle de « métaphore du rituel » pour rendre compte des rencontres « face à face ». Les stratégies inter-individuelles afin de ne pas « perdre la face » deviendront un thème majeur de son œuvre…

 

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Une citation de son livre: La façade, p. 36 :  » Les analyses précédentes ont permis d’étayer deux séries de remarques : premièrement qu’il est possible de décomposer la façade social en un certain nombre de parties telles que le décor, l’apparence, la manière ; deuxièmement que (du fait qu’une même façade accueille des rôles différents) il ne saurait y avoir d’accord parfait entre les caractères particuliers d’une représentation et la forme générale sociale qu’elle emprunte. »

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Sur son année de Miss elle a en effet au quotidien multiplié les interactions avec une multitude de personnes. Représentante d’une institution elle devait savoir au mieux jongler avec la scène (le public) et les coulisses (le privé).

   Bravo Miss !

5 janvier 2018

Au calme avec José Mourinho

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Nous avions eu la chance de le voir avant le match de Manchester contre l'ASSE. Il prenait le soleil sur le parking de l'hôtel du golf.
Dans une récente interview pour France Football, il confirme ce calme...


 «Mourinho l'homme essaye d'être à l'opposé de ce qu'est le manager. Il essaye d'être discret, calme. De trouver le moyen de déconnecter. Je peux rentrer à la maison et ne pas regarder un match de foot, ne pas penser foot. Je peux le faire. Au début de ma carrière, je ne pouvais pas. J'étais branché en permanence, 24 heures sur 24. J'ai dû trouver une forme de maturité. Aujourd'hui, je me sens bien avec ma personnalité d'homme. J'ai mûri, je suis plus apaisé. Une victoire ne représente plus la lune, et une défaite plus un enfer. Et je crois que je suis en mesure de transmettre cette sérénité à ceux qui travaillent avec moi, à mes joueurs. J'ai les mêmes ambitions qu'avant. La même implication, le même professionnalisme. Mais je suis plus dans le contrôle de mes émotions.»


«D'un point de vue psychologique, plus l'empathie est forte dans un groupe, plus la relation entre les joueurs est consistante, et plus vous êtes prêt. Le «jeu de l'esprit», qui consiste à tenter de manœuvrer quelqu'un psychologiquement via les médias, est un moyen de créer un état d'esprit, mais qui est surtout efficace quand vous avez une équipe qui regorge de personnalités et qui est prête à absorber ce genre de discours. A l'Inter, j'étais comme un poisson dans l'eau dans ce domaine. J'avais Materazzi, Cordoba, Ibrahimovic, Milito, Thiago Motta... Des mecs qui étaient prêts à me suivre partout. Après, c'est une autre chose de bosser dans un club où les joueurs n'ont pas le même profil. Alors avant d'aller dans une direction, il faut d'abord comprendre les gens avec qui vous travaillez.»

5 janvier 2018

Guy Carlier:"Qui veut tuer Mathieu Valbuena?"

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C'est la question que pose Guy Carlier, chroniqueur radio et télévision. Guy était en ce début octobre 2016 à la fête du livre de Saint-Etienne. Quand j'ai vu le titre de son livre j'ai repensé au moment où j'avais vu le joueur lors d'un match amical de l'équipe de France. Je l'avais trouvé un peu pale mais je m'étais dit que c'était lié au climat de la Russie où il jouait encore...Il avait cependant très gentiement accepté de faire une photo même si des soucis le tourmentaient sans doute.

 

 

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Guy Carlier connait bien le foot. Pour lui c'est un monde qui relie les hommes au mondre de l'enfance. Avec une part très importante de la transmission père fils.

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Il m'a dit qu'il a voulu écrire ce livre: "lorsque, un soir de septembre 2015, j’ai vu son effigie pendue dans les tribunes du Stade Vélodrome de Marseille, son nom hué par des cons qui l’avaient encensé pendant huit ans" "J’ai eu envie d’écrire sur un monde perdu où le foot était un jeu, un truc joyeux pour des gamins rêveurs. À mes yeux, Valbuena est un de ces derniers gamins, un enfant perdu dans un monde gangrené par le cynisme et l’argent"

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En voyant jouer Mathieu Valbuena pour la première fois, Guy Carlier a vu un enfant perdu, talentueux et fragile, au parcours atypique, rejeté dès ses débuts aux Girondins de Bordeaux par des formateurs qui forment des formatés. Un enfant perdu, incompris, décrié, agressé par ses adversaires et parfois même par ses partenaires.

Avec Valbuena, Carlier à un souvenir littéraire. C'est ce qu'il expliquera lors du débat à la mairie de Saint-Etienne. " Un prof de lettre, qui nous regardait jouer au foot dans la cour, nous a proposé en cours un texte de Montherlant intitulé « un ailier est un enfant perdu ». Il m’a fait venir sur l’estrade et m’a demandé de le lire. le prof s’est servi de notre passion pour le foot pour nous faire aimer les mots. Je me suis mis à lire à partir de ce moment. Ce texte de Montherlant, c’était tout le contraire de cette image vulgaire et violente rencontrée à Marseille (l'effigie)."

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 Qui veut tuer Mathieu Valbuena ?  (éditions Cherche Midi).

5 janvier 2018

Black M, Arlequin et la République

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Ce mercredi 5 octobre le chanteur Black M était à Saint-Etienne. Encore un joli coup pour le secteur jeune du centre socioculturel Arlequin de Terrenoire! Depuis pluisieurs années l'animateur Hamza a tissé des liens avec le label WATI B.

Le centre s'efforce de promouvoir dignité humaine, solidarité et démocratie...

Et justement Black M (Alpha Diallo, né le 27 décembre 1984 à Paris) a chanté devant un très jeune public sa fameuse chanson où il répond à à Marion Maréchal-Le Pen, qui avait surfé sur la polémique suivant l'annulation de son concert prévu pour les commémorations de la Première guerre mondiale à Verdun.

Après l'annulation du concert, le 13 mai dernier, le rappeur avait publié une lettre ouverte sur facebook. Il s'y présentait comme "un enfant de la République", "fier de l'être"... Cela se concrétisera par une chanson virevoltante que vous avez forcément entendue à la radio.

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Tout le monde me regarde
A travers mon innocence je pense qu'ils me charment
Ma maîtresse d'école ma dit que j'étais chez moi
Mais mon papa lui pourtant se méfie d'elle, est-elle fidèle ?
La France est belle
Mais elle me regarde de haut comme la Tour Eiffel
Mes parents m'ont pas mis au monde pour toucher les aides
J'ai vu que Marion m'a twitté d'quoi elle se mêle ?
Je sais qu'elle m'aime

Je suis français
Ils veulent pas que Marianne soit ma fiancée
Peut-être parce qu'ils me trouvent trop foncé
Laisse-moi juste l'invitée à danser
J'vais l'ambiancer
Je suis français
Ils veulent pas que Marianne soit ma fiancée
Peut-être parce-qu'ils me trouvent trop foncé
Laisse moi juste l'inviter à danser
J'vais l'ambiancer

J'paye mes impôts moi
J'pensais pas qu'l'amour pouvait être un combat
A la base j'voulais juste lui rendre un hommage
J'suis tiraillé comme mon grand-père ils le savent, c'est dommage
Jolie Marianne, j'préfère ne rien voir comme Hamadou et Mariam
J't'invite à manger un bon mafé t'chez ma tata
Je sais qu'un jour me déclareras ta flamme, aïe aïe aïe

Je suis noir
Je suis beurre
Je suis jaune
Je suis blanc
Je suis un être humain comme toi
Je suis chez moi
Fier d'être français d'origine guinéenne
Fier d'être le fils de monsieur Diallo
Éternellement insatisfait

On sent bien que ces questions sur l'identité et la république vont être au coeur de la prochaine présidentielle.

On se souvient que fin septembre Nicolas Sarkozy a déclenché un feu roulant de critiques de la gauche mais aussi de ses concurrents à la primaire de la droite en proclamant lors d'un meeting que "dès qu'on devient français, on devient gaulois".

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L'écrivain et parolier du groupe Zebda, Magyd Cherfi, dans son livre "Ma part de Gaulois" (édition Sud) sent bien lui aussi le malaise. Selon lui "il faut commencer un nouveau récit national, celui d’une République cosmopolite" "Faites-nous refléter la diversité dans vos symboles !" C’est au peuple de choisir, mais soit tu vas vers l’avenir et il est damné à la pluralité, soit il y a ce forcing qui consiste à dire "on va garder notre immaculée blancheur". Je pense qu’il faut mettre la République dos au mur et se dire quelle France doit naître à l’avenir."

3 janvier 2018

Princesse Aurélie Dotremont et le marivaudage sur W9

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C'est une tradition avec la Stratégie Du Poulpe nous captons sans ethnocentrisme dans nos tentacules une multitude de personnes qui sont une facette de l'air du temps. Aujourd'hui Aurélie Dotremont qui a participé depuis plusieurs années à différentes émissions de tv réalité.

Depuis 2001 et Loft Story les concepts de Tv réalité se sont multipliés. Sur W9 par exemple depuis le lundi 4 décembre 2017, c'est une révolution dans l'émission de téléréalité les princes de l'amour. En effet, cette année, la cinquième saison se présente sous une nouvelle formule. Ce ne sont plus que des princes que des prétendantes sont venues séduire, mais également des princesses, qui auront elles aussi leur lot de prétendants tout au long de l'aventure.

    

 

Parmi les trois princesses on retrouve Aurélie Dotremont. Ce terme de princesses m’évoque les pièces de Marivaud.

Marivaux a laissé une œuvre considérable, composée de romans, de feuilletons, mais surtout de nombreuses pièces de théâtre. Avec le marivaudage, l'écrivain a révolutionné l'approche de la comédie au théâtre. Son nom a d'ailleurs donné naissance au verbe « marivauder », qui signifie échanger des propos galants et d'une grande finesse, afin de séduire quelqu'un.

De même, le dramaturge a beaucoup exploité les ressorts du mensonge, des jeux de masques entre les personnages, avec une telle subtilité que Voltaire écrira : « Il pèse des œufs de mouche dans une balance en toile d'araignée. »

Parmi ses pièces les plus marquantes, on peut citer :

La Surprise de l'amour (1722)
La Double Inconstance (1723)
L'Île des esclaves (1725)
La Seconde Surprise de l'amour (1727)
Le Jeu de l'amour et du hasard (1730)
Les Fausses Confidences (1737)

Il a donc donné la dénomination à un genre, et son nom est devenu synonyme d'une certaine manière : le marivaudage. Ce qui est frappant c'est qu'en 2017 avec l'émission de W9 on a une nouvelle forme de marivaudage télévisuel.  Des situations où tout tourne autour de la recherche de l’amour.    

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Cependant la richesse du langage n’est pas au rendez-vous de l’émission. Pauvres princesses ! Vos prétendants, des inconnus envoyés dans la villa corse par la production n’ont pas grand-chose à vous dire. Ils se contentent souvent de remarques sur votre physique ou vos changements d’humeur.

Marivaux aime le langage et cherche à en jouer pour son plaisir propre, qui rejoint le plaisir du spectateur. Nul ne sait mieux que lui parodier la langue des salons, reproduire fidèlement le langage des valets ou le patois des paysans. Il est également à l'aise dans le trait d'esprit, les images ingénieuses, les alliances de mots, les antithèses, les mots pris en même temps dans deux sens différents.

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Le spectateur de l’émission ne peut pas être accroché par les dialogues. La notion de marivaudage est liée à la conscience de l'existence du langage...

Dans le commerce d'un monde poli jusqu'au raffinement, où il ne s'agit pas d'instruire, d'étonner, d'émouvoir, mais de flatter, de plaire et de séduire, où la persuasion doit être insinuante, et la raison modeste, la passion retenue et déguisée ; où toutes les rivalités de l'amour propre s'observent réciproquement, et sont toujours sur le qui-vive ; où les combats d'opinions et d'affections personnelles se passent en légères atteintes et à la pointe de l'esprit ; où l'arme de la raillerie et de la médisance est, comme les flèches des sauvages, souvent trempée dans du poison, mais si subtilement aiguisée que la piqûre en est imperceptible ; dans ce monde, le langage usuel doit être rempli de finesses, d'allusions, d'expressions à double face, de tours adroits, de traits délicats et subtils ; et plus il y a de société et de communication entre les esprits, plus la galanterie et le point d'honneur ont rendu la politesse recommandable, et plus aussi la langue sociale doit être maniée et façonnée par l'usage.

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L'art de Marivaux consiste à faire glisser les personnages du plan des mots au plan du cœur, et ce glissement se réalise avant tout par le moyen du langage : « Notre amour se fait grand, il parlera bientôt bon français », annonce Colombine dans Arlequin poli par l'Amour. La conquête de la sincérité dans le langage constitue l'objectif permanent de ce théâtre où la seule issue consiste à accepter d'être ce que l'on est, et de le dire en parlant simplement, en retrouvant un langage où l'on accepte de s'impliquer soi-même.

  Voilà pourquoi les princesses ne trouveront pas l’amour dans cette villa corse. Avec ce qu’ils disent on comprend que les prétendants sont dépourvus de cette aptitude de conquérir la sincérité en passant par le langage, ils ne sont que des corps musclés et tatoués…..

31 décembre 2017

SAM prof atta-chiante sur TF1

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Depuis le lundi 2 mai 2016 Mathilde Seigner incarne une prof de collège déjantée.

Adaptée de la série danoise "Rita" réalisée par Christian Torpe, ce nouveau rendez-vous du lundi soir retrace le quotidien de cette femme libérée, qui jongle entre les difficultés de la vie d'un collège, sa relation avec sa mère et ses enfants et ses histoires de coeur. De nombreuses thématiques de société y sont abordées .

C'est donc une prof déviante que TF1 met à l'écran...une prof de français qui ne ressemble à personne. Le premier épisode commence avec le personnage cachée dans les toilettes pour fumer.  

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Cette fiction beaucoup «moins lisse» que d’habitude à une heure de grande écoute «va décoiffer la ménagère», l’une des cibles privilégiées de la chaîne privée, prévient la scénariste. «TF1 n’a jamais essayé d’édulcorer ou de nous faire renoncer à l’audace de notre projet, assure-t-elle. «Il y a une véritable volonté de faire quelque chose de nouveau». TF1 prendrait donc «un virage audacieux», estime le comédien Fred Testot (»L’Emprise» sur TF1 en 2015) qui comme Mathilde Seigner joue pour la première fois dans une série. Cette «mutation a été entamée il y a deux ou trois ans» par toutes les chaînes françaises, note-t-il.

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Selon Mathilde : "Elle est très rock'n roll, iconoclaste, et fait preuve d'une vision différente de l'enseignement. Elle n'est pas dans le moule et détonne en comparaison de la rigueur de l'éducation nationale", ajoute-elle. Une "femme forte" malgré tout, qui lui correspond bien. Elle avoue d'ailleurs se sentir proche de Sam "à 80% pour sa franchise, sa liberté." "On a toujours tendance à jouer un peu ce que l'on est dans la vie. J'ai une autorité naturelle et j'adore jouer les personnages qui "envoient".

Sam est cette mère et prof ultracool qui parle de sexualité, de drogue, multiplie les aventures amoureuses, et dont l’amant est le principal du collège, joué par Fred Testot. Sam n’est pas un personnage subversif, mais elle fait face, à sa façon «libérée», à des problèmes qui concernent les collégiens et ses enfants. On l’aime ou on l’adore, elle dérange souvent même les siens. Elle ne se bat pas contre le système, «ce n’est pas théorisé, ni prosélyte, elle est spontanée et instinctive», souligne Claire Lemaréchal, scénariste en chef de la série. «C’est une adolescente attardée qui endosse non seulement un rôle d’adulte mais en plus celui d’un adulte éduquant».D’abord réticente à jouer dans cette comédie, elle dit avoir «accepté» par amitié pour la réalisatrice Valérie Guignabodet, décédée après le tournage. Elle conserve le souvenir d’»une super expérience» : «c’était culotté, original, couillu même !»...

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