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Blog-Serge-FREYDIER
9 octobre 2016

Gérard Filoche : N'oublions pas 1906!

20161003181451

 

 

 

 

Vous avez sans doute rencontré des gens qui vous disent la droite et la gauche c'est pareil. Ou je ne suis ni de droite ni de gauche. Ce n'est pas le cas de Filoche. Je l'ai vu lundi 3 octobre 2016 à la bourse du travail de Saint-Etienne (photo).

En effet dans la production de la valeur ajoutée et son partage il est facile de comprendre que tous les individus n'ont pas le même pouvoir.

Gérard Filoche le tonitruant inspecteur du travail frondeur du PS nous invite à ne pas oublier une date clef dans l'histoire de l'amélioration de la situation des salariés.

A Courrières le 10 mars 1906, à 6h du matin, comme tous les jours, plus de 1600 mineurs et galibots descendent dans la mine. A 6h34, un énorme coup de grisou suivi d’un coup de poussière d’une violence rare détruit en quelques secondes 110km de galleries de trois fosses. 1099 travailleurs y trouveront la mort.

Catastrophe_de_Courri_res___On_attend_des_nouvelles_du_fond_de_la_Mine

L’émotion qu’a suscité la catastrophe et la colère face à la gestion des opérations de secours entraineront un énorme mouvement de grogne dans la région. Le lendemain des obsèques, les mineurs se mirent en grève en refusant de redescendre dans la mine et pour exiger de meilleures conditions de travail et de sécurité. Plus de 40.000 ouvriers étaient en grève fin mars. Clémenceau, alors ministre de l’intérieur, visite la région accompagné de 20.000 militaires dans le but de calmer les esprits. De nombreux incidents éclatent entre grévistes et non-grévistes, entre mineurs et gendarmes et soutenue par les syndicats, la grève s’étend finalement à tous les bassins miniers de France et même jusque dans le Borinage belge.

A la fin du mois d’avril, malgré la répression brutale, les grandes compagnies minières concèdent à des augmentations salariales, à la mise sur pied des tous premiers organes de sécurité au travail ainsi que l’instauration du repos hebdomadaire. http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Loi_du_13_juillet_1906.pdf

ob_176309_code_travail_babouse

 

 

Notre choix de civilisation fut depuis Courrières d’adapter le travail aux humains et non pas les humains au travail.

Dans le contrat de travail, il y a inégalité. Le salarié subit un « lien de subordination juridique permanent ». C’est pourquoi il existe une « contrepartie »: un code spécifique. Les lois du travail sont, et doivent rester, universelles, car elles sont attachées aux droits humains, quelles que soient la taille de l’entreprise, sa spécificité, sa branche. Elles doivent l’emporter sur les contrats d’entreprise particuliers, les accords d’entreprise particuliers, les dérogations.

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