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Blog-Serge-FREYDIER
2 avril 2017

Helen Hester Xénoféministe

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Si on tape « xénoféminisme » sur Internet, on tombe inévitablement sur un site mystérieux, coloré : Laboria Cuboniks.

Un laboratoire ? En partie, seulement. Laboria Cuboniks (une anagramme du pseudonyme Nicolas Bourbaki, ndlr) désigne plutôt un collectif composé de six femmes qui ont créé une théorie : le xénoféminisme. « Nous nous sommes connues lors d’une conférence à Berlin. Parmi nous, il y a des artistes, des scientifiques, des archéologues et même une agente de sécurité. Depuis, le projet s’est développé sur Internet : nous en avons tout d’abord rédigé le manifeste et nous travaillons à présent sur un livre », explique Helen Hester, l’une des initiatrices du xénoféminisme, que j’ai rencontrée lors de la biennale du design à Saint-Etienne.... Elle est maître de conférences à la University of West London.

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Qu’est-ce que le xénoféminisme ?


Ses mères fondatrices le décrivent comme une forme de féminisme technomatérialiste, anti-naturaliste, et prônant l’abolition du genre.
Le xénoféminisme est technomatérialiste, car, tout comme l’accélérationisme, il déclare de manière critique que les nouvelles technologies n’apportent pas intrinsèquement de bénéfice à leurs utilisateurs, en raison de la façon dont elles ont été pensées, des infrastructures existantes au sein desquelles elles apparaissent et des inégalités concernant leur accès. « Les xénoféministes discutent de la façon dont on pourrait changer les objectifs des technologies existantes pour les rendre plus utiles à la société et, surtout, pour qu’elles ne puissent pas être utilisées comme un outil de discrimination sexuelle », selon Helen Hester.
« Toute personne ayant été jugée “contre nature” en vertu des normes biologiques en vigueur, toute personne ayant vécu des injustices infligées au nom d’un ordre naturel réalisera que la glorification de la nature n’a rien à nous offrir. » Les xénoféministes l'affirment : la biologie ne détermine pas notre destin.
De même, le genre dans lequel nous naissons ne détermine pas notre destin. Les xénoféministes ne militent pas seulement en faveur de l’égalité des sexes, mais vont jusqu’à prôner « l’abolition des sexes ». Cela ne signifie toutefois pas qu’elles veulent complètement les éliminer. Elles se battent plutôt contre les limites qu’ils imposent

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