François Pralus bientôt stéphanois!
La boutique Pralus est là en plein centre ville, rue Michelet . C'est une rue assez chic connue à Saint-Etienne pour ses beaux magasins.
C’est à Auguste Pralus que nous devons l’invention de la délicieuse Praluline. Cette savoureuse brioche qui émoustille nos papilles gustatives et nous plonge, en une bouchée dans des souvenirs d’enfance enchantée.
Né à Mars, dans la Loire, en 1920, Auguste Pralus a ouvert sa pâtisserie à Roanne en 1948.
Ce talentueux pâtissier obtiendra en 1955 le titre très envié de meilleur ouvrier de France, qu’il doit à sa rigueur et à son exigence de qualité. Il deviendra successivement président du Syndicat des Pâtissiers, Membre de l’Académie Culinaire de France, Chevalier des Arts, des Sciences et des Lettres et enfin, sera honoré du titre de Chevalier de l’Ordre du Mérite National.
La Praluline , création originale au succès jamais démenti qui a fêté ses soixante ans de plaisirs gustatif et festif en 2015, est entrée définitivement dans nos traditions.
Aujourd’hui c’est son fils, François Pralus (photo), qui a repris la boutique et qui perpétue l’excellence de la Maison en proposant des chocolats de grande qualité.
"Je suis le petit dernier de quatre enfants et j'adorais traîner dans le laboratoire, regarder travailler les ouvriers, manger la pâte crue des brioches. Le four m'impressionnait beaucoup. J'allais aussi, très souvent, dans l'atelier de mon père, où il confectionnait des pièces artistiques en sucre. C'était un vrai artiste. "
Après son apprentissage auprès de son père et un tour de France des grands de la pâtisserie dont Bernachon à Lyon et Lenotre à Paris, François décide alors de créer un laboratoire entièrement dédié à cette “gourmandise royale” : le chocolat.
Il parle avec gourmandise de sa passion pour le »vrai » chocolat : « Comme pour les grands vins, on peut parler de crus de cacao. Le Venezuela grade-up a un petit goût fumé, le Trinitario classe supérieure est boisé, puissant et légèrement acide. Fin et acide, le cacao de Madagascar dégage des saveurs de fruits rouges… »
Aujourd’hui, François Pralus est l’un des 3 derniers Maîtres Chocolatiers Français à fabriquer son propre chocolat. Il fournit toutes les grandes maisons comme Troisgros, Hermé, le Grand Véfour, Ladurée….et également à l’international.
"Avec un CAP en poche, je trouve que j'ai plutôt pas mal réussi ! J'ai beaucoup appris
durant mes années d'apprentissage auprès de mon père, de Maurice Bernachon, de Lenôtre. Je n'ai jamais rechigné à me lever tôt. Je bossais très dur. Aujourd'hui, j'embauche dans mes boutiques des jeunes diplômés avec un bac+5 qui n'ont pas trouvé de postes correspondant vraiment à leur profil et qui ont donc dû élargir leurs recherches. J'en rencontre d'autres qui sont diplômés d'une école de commerce et qui décident, après quelques années professionnelles, de préparer un CAP de pâtissier. Il n'y a pas de règle. Au-delà du diplôme, je pense surtout que l'on réussit avec de l'ambition, de la persévérance, de la passion et beaucoup, beaucoup de travail. Cela paye toujours au final."