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Blog-Serge-FREYDIER
17 mars 2020

Partie2: La participation politique

Nous verrons l’influence de la culture politique sur les attitudes politiques. Les répertoires de l’action politique et enfin comment expliquer le comportement électoral.               

CHAP1 : l’influence de la culture politique  

On montrera que les attitudes politiques reflètent souvent des cultures politiques mais aussi des modes de socialisation (primaire comme secondaire) spécifiques. La question de l’identification partisane et celle du clivage gauche /droite fourniront des illustrations simples de ces processus de formation des dispositions politiques.  

Notions: Culture politique, Socialisation politique, comportements politiques.

1.1 Culture,attitude et clivage

            VOYONS LES DEFINITIONS :     

 La culture politique peut être définie comme l’ensemble des valeurs et des normes qui orientent les attitudes politiques d’un citoyen et structurent ses rapports avec le pouvoir…       

  Les attitudes politiques c'est-à-dire à la fois leurs comportements politiques  (s’inscrire ou non sur les listes électorales, s’abstenir ou participer, voter pour tel ou tel candidat) et leurs opinions politiques (valeurs qu’ils expriment sur tel ou tel responsable politique) sont incorporées par les individus au cours des processus de socialisation politique. Les attitudes sont donc des CROYANCES en principes durables.

A COMPRENDRE : C’est la rencontre entre les attitudes politiques et une situation donnée qui conduit l’individu à produire des comportements politiques (actes que l’individu accomplit dans le domaine politique) et des opinions politiques (jugement sur un sujet politique donné).    

GB2

Ainsi, l’attitude d’un catholique pratiquant va se traduire par une opinion hostile vis –à -vis du mariage homosexuel ou de l’euthanasie et des comportements pour le faire savoir (manifestation contre le mariage pour tous, pétition...).  

Par exemple dans cette vidéo des militants anti-PMA étaient dans la rue ce dimanche 19 janvier avant l’examen au Sénat du projet de loi bioéthique le 21 janvier.

                                                                    ----------------------------------

Le clivage gauche droite est une bon indicateur de sous culture...On peut identifier quelques valeurs dominantes selon la tendance politique....

 

gauchedroite6

La différenciation entre les positionnements politiques peut se faire autour de deux dimensions: Le libéralisme économique et le libéralisme culturelle: Le libéralisme économique défend la libre entreprise et la liberté du marché, par opposition au contrôle par l'Etat des moyens de production et à l'intervention de celui-ci dans l'économie.

Le libéralisme culturel défend les libertés et l’épanouissement individuels contre les relations autoritaires (tolérance vis-à-vis des étrangers, lutte contre les discriminations, liberté des mœurs, égalité femmes hommes,etc.).  

Les partis de gauche se caractérisent généralement par une plus grande défiance vis-à-vis du libéralisme économique, et une plus grande adhésion au libéralisme culturel, à l’inverse des partis de droite.

GB2

Les individus détenteurs d’un capital économique important affiche leur libéralisme économique et vote à droite dans leur grande majorité tandis que ceux qui détiennent un capital culturel élevé affiche un libéralisme culturel et vote majoritairement à gauche.

 

Donc la position sur l'axe gauche--------droite est liée à des valeurs sous les deux formes de libéralisme.  

                                   Le clivage droite-Gauche est-il encore présent ?        

GB2

Tout d’abord, une majorité de français ne croient plus à l’existence de ce clivage. 58 % d’entre eux estiment le clivage « dépassé » – 35 % seulement sont d’un avis contraire. 

Cependant il existe bien une sensibilité de droite et une sensibilité de gauche qui s’opposent sur les grands problèmes de société. Donc là conservatisme ou libéralisme culturel ?    

GB2

Ainsi, à la question notre société souffre-t-elle davantage d’un manque de solidarité ou d’un excès d’assistanat ? le clivage gauche/droite prend une forme nette : pour 59 % des sympathisants socialistes, c’est la solidarité qui fait défaut ; pour 74 % des sympathisants UMP, c’est l’assistanat qui posait problème.  

Une illustration atypique du thème: vidéo Quand des militants de gauche deviennent vote FN:  

https://www.francetvinfo.fr/elections/municipales/video-municipales-ancien-militant-cgt-il-est-maintenant-candidat-fn_553735.html         

 Nous avons vu que le clivage gauche droite est parfois remis en cause. Cependant il reste des sensibilités de droite et de gauche sur les sujets économiques et sociaux : 

 

1.2 Comment se transmet la culture politique? 

La socialisation politique est l'ensemble des mécanismes de transmission des opinions et comportements politiques.  

La famille joue un rôle important dans la socialisation primaire : 3 jeunes sur 4 disent avoir fait le même choix politique que leurs parents. 

          4 français sur 10 s'inscrivent dans la continuité des choix de gauche ou de droite de leurs parents..

La filiation politique s'est être dans la continuité de la tendance politique parentale.

Mais n'oublions pas qu'il y a d'autres instances de socialisation comme l'école, les pairs, les médias. Dans le cadre de la socialisation secondaire (adulte) il faut souligner l'importance du cadre de travail...Chez les jeunes il faut différencier la jeunesse diplômée de la jeunesse peu diplômée, fragilisée socialement confrontée au chômage et à des problèmes d’insertion… 

                                                                                  BILAN

Les préférences idéologiques des jeunes sont transmises par la famille et leur orientation et intensité sont d’autant plus fortes que les deux parents ont les mêmes opinions affirmées.

Le positionnement au sein du clivage gauche/droite est acquis assez tôt, en termes d’attitudes. En revanche, l’identification partisane est beaucoup plus floue. Se sentir proche d’un parti nécessite d’autres séquences de socialisation (empruntées largement à la

socialisation secondaire) avec une meilleure connaissance des jeux et enjeux politiques et des

expériences pratiques comme la participation à une manifestation par exemple…. 

                                                                            EXERCICE

Analysez ce jeune militant en utilisant : socialisation, culture politique, clivage gauche droite, identification partisane, attitude…. 

Militant FN voir à partir de la minute 16

CHAPITRE 2 Quels sont les répertoires de l'action politique?  

L'action politique est un acte volontaire lié aux élections ou à la défense d'idées politiques.  

2.1 Le vote au cœur de l'action politique conventionnelle

Le vote peut être vu comme un acte rationnel. Avec le choix de l'électeur comme un arbitrage rationnel entre les promesses des différents candidats (exemple : Mariage pour tous F Hollande, Sarkozy Travailler plus pour gagner plus exonération fiscale des heures sup., Mitterrand en 81 retraite à 60 ans). 

Mais on peut aussi considérer que ce n’est pas une pratique spontanée mais qu’il est le résultat d'un apprentissage, d’un processus de socialisation...(exemple des parents avec leurs enfants dans le bureau de vote).....

Avec le vote les individus sont liés à la république sous formes de gestes ritualisés le jour de l'élection (entrée dans le bureau de vote, prise en main des bulletins, choix dans l'isoloir, dépôt de l'enveloppe dans l'urne après avoir décliné l'identité et la phrase par le président "à voté!). Le vote est devenu sacralisé. Il est chargé de symboles républicains forts qui en soulignent le caractère fondamental dans le cadre de la démocratie.  

-1789 : mise en place du suffrage universel qui sera rapidement abandonné au profit du suffrage censitaire (réservé à ceux qui payaient le cens qui était un impôt) ;
- 1848 : suffrage universel masculin ;
- 1913 : mise en place des isoloirs et de l’enveloppe protégeant le secret du vote ;
- 1944 : droit de vote accordé aux femmes ;
- 1974 : droit de vote accordé à partir de 18 ans ;
- 1992 : droit de vote accordé aux citoyens européens pour les élections municipales et européennes.

http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-elections-en-France/Les-differentes-elections  

Le vote est donc une forme conventionnelle d'action politique... Si le vote est une pratique centrale dans la démocratie il existe d’autres moyens pour les citoyens d’exprimer leurs opinions politiques...

2.2 La participation politique ne se limite pas au vote

 Les individus peuvent se présenter à des mandats électifs ou devenir militants politiques pour aider à la victoire de leur « camp ».

Les militants cherchent à porter la parole de leur parti pour convaincre un maximum de citoyens de leur accorder leurs suffrages.

Donc l'élection permet plusieurs manifestations de la participation conventionnelle, que l'on peut identifier grâce aux individus qui les pratiquent : l'électeur, le sympathisant, le militant, l'élu.

                                          MAIS IL EXISTE DES FORMES NON CONVENTIONNELLES !!    

                                              Avec de nouveaux répertoires d’actions collectives 

> On constate cependant une baisse des formes d'engagements conventionnels et une généralisation de l'abstention, sans doute reflet de la banalisation du rituel du vote, et d'un refus de la professionnalisation de la politique.

Ex : polémique sur le salaire des députés, sénateurs. 

> De nouvelles formes, moins conventionnelles, apparaissent alors avec des actions tant individuelles (grève de la faim) que collectives (occupation de locaux, séquestration de représentant du pouvoir).  

                                           Avec des modalités d’engagement qui diffèrent

Les formes non conventionnelles et les répertoires d'action s'expliquent aussi par de nouvelles formes d'engagement politique, qui font la part belle au comportement stratège et à l'individualisme.
 La rationalité de l'acteur explique ainsi les stratégies de passagers clandestins, que l'on retrouve dans le paradoxe de l'action collective identifiée par Mancur Olson.
Le paradoxe d'Olson ou du "cavalier seul" désigne le fait que des individus peuvent être amenés à ne pas se mobiliser malgré la présence d'intérêt commun.

Face à un conflit, l'individu est confronté à deux réalités :

Il y a des coûts individuels à participer au conflit

Les gains tirés du conflit vont à tous, même ceux qui n'ont pas participé

Raisonnement rationnel individuel : je vais être passager clandestin

Résultat : la fin des conflits sociaux (si tous font ce raisonnement, les conflits ne se déclenchent plus).

Le mouvement Gilets Jaunes contredit cela avec une mobilisation assez longue (plus de 18 semaines). Cependant, certaines personnes auraient pu se mobiliser, et sont rester à l’abri tout en profitant des mesures gouvernementales (annulation de la hausse de la taxe sur le carburant).

>   Face à la fin du « militantisme » de parti politique, se développe un « engagement distancié », à la carte, selon les thématiques et les moments. Certains se mobilisent sur l’ECOLOGIE d’autres sur l’ANTIRACISME, d’autres sur…ETC…

L'action politique est alors plus éphémère et rassemble moins de personnes. 

En parallèle, les nouvelles modalités d'action bénéficient des nouveaux moyens de communication et de diffusion (internet, réseaux sociaux, etc.) qui permettent de faire passer le message à un plus grand nombre de personnes, d’où parfois le choix d’actions spectaculaires…

Nous avions vu l’exemple FEMEN:

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/expliquez-nous/expliquez-nous-les-femen_1782073.html

Autres exemples: 1) Sida : Zap Act Up à la Concorde. Un préservatif géant, rose, sur l'obélisque, c'est l'opération des militants d'Act Up à la Concorde à Paris à l'occasion de la journée mondiale du Sida

 2)Les zadistes  Sivens : 

Tout cela illustre bien le thème les « nouveaux mouvements sociaux » 

Bilan : Un répertoire c’est un ensemble de moyens d’action dont dispose les individus pour se mobiliser de façon plus ou moins intense et plus ou moins légale. Nous avons vu que le répertoire est de plus en plus varié….

Dans l’origine de ces mobilisations il est possible de parler de FRUSTRATION RELATIVE. C’est quand les besoins fondamentaux (la faim, le logement) économiques (pouvoir d’achat) ou personnels (loisirs) ne sont pas satisfaits. Avec des groupes sociaux qui bénéficient de manière inégale des ressources offertes par la société. Pour les tenants de cette théorie, les gens protestent et/ou se rebellent non pas parce qu’ils sont objectivement privés ou démunis, mais parce qu’ils se sentent privés ou démunis relativement à d’autres personnes, groupes ou situations avec lesquels ils se comparent…

                                                 CHAPITRE3 Comment expliquer le comportement électoral ?

Nous allons analyser des motivations du comportement électoral. Dans ce comportement de l'électeur nous débuterons par la qustion de l'abstention.

                   3.1 Formules à connaitre pour ce thème: 

Taux de participation en % = Nombre d’individus ayant voté/Nombre d’individus inscrits sur les listes électorales x100

 Taux d’abstention en % = 100% – Taux de participation 

Nombre de personnes n’ayant pas voté / nombre d’individus inscrits.x100

Par exemple; Dimanche 15 mars 2020, le taux d'abstention s'est élevé à 55,25% en moyenne en France, pour le premier tour des municipales. Un record historique, et de très loin. En 2014, ce taux (déjà élevé) était de 36,5%. Mais la situation est très variable selon les communes. Plus d'une centaine battent ainsi des records avec plus de 75% d'abstention, du jamais-vu.

    Cependant l'abstention n'est pas une nouveauté.                           

Depuis les années 70, la participation électorale (% de votants parmi les électeurs inscrits) a reculée et le vote protestataire (montrer sa colère en votant) a augmenté.L’abstention (comportement consistant à ne pas voter) peut être intermittente ou systématique

Exemple avec des courbes: 

GB2

 On peut remarquer que selon l’importance de l’élection dans la vie des citoyens la mobilisation est plus ou moins importante. Ainsi les taux d’abstentions des élections législatives ou européennes sont beaucoup plus élevés que ceux des élections présidentielles. De plus, il semble que pour les élections législatives on observe un trend (tendance) haussier du taux d’abstention.

                               3.2 Comment l’expliquer ?

Différentes explications, non exclusives l’une de l’autre, sont généralement avancées :

  • L’abstention comme reflet de défaut d’intégration sociale :, si un individu s’abstient c’est parce qu’il n’est pas bien intégré socialement et donc politiquement.
  • L’abstention comme reflet du sentiment d’incompréhension des enjeux et des débats électoraux : C’est une thèse inspirée d’auteurs tels que Pierre Bourdieu, selon laquelle les individus ne participent pas parce qu’ils ne comprennent tout simplement pas ce qui se joue dans l’élection. De nombreuses études qui montrent que les chômeurs, les individus en situation précaires et les jeunes peu qualifiés votent moins que la moyenne, semblent d’ailleurs appuyer cette thèse.

Toutefois, ces déterminants sont surtout les déterminants d’une abstention structurelle qui n’explique pas les différences de taux d’abstention d’une élection à l’autre. Pour cela, il faut sans doute mobiliser des enjeux propres à chaque campagne, si un citoyen se sent dépassé ou peu concerné par les enjeux d’une élection, celui-ci aura logiquement des chances plus importantes de s’abstenir.

Exemple : Certains ne se sentent pas concernés par l’Europe . Enjeux propres : themes de campagnes!Vote sur enjeux ( sociaux , économique …)

On distingue alors un abstentionnisme « hors jeu » et un abstentionnisme « dans le jeu » : 

-       L’abstentionnisme hors-jeu est lié à une socialisation politique « défaillante » au sens où l’intérêt pour la politique est faible et le positionnement sur le clivage droite-gauche inexistant. On retrouve ce type de comportement par exemple chez les « non inscrits » sur les listes électorales; on qualifie la dimension de ce type d’abstention de « sociale » ;
-      L’abstentionnisme dans le jeu est au contraire lié à un choix volontaire : il peut exprimer une stratégie d’exit à la Hirschman, une fuite face au vote au lieu de s'exprimer et il s’explique par rapport aux caractéristiques de la campagne électorale. Dans ce cas, l’abstention peut alterner avec le vote et le vote peut lui-même être volatile d’une élection à l’autre. 

On remarquera d’ailleurs que le profil social des abstentionnistes « hors-jeu » et « dans le jeu » n’est pas le même.

Pour notre thème il ne suffit pas de voir la participation ou l'abstention. Il faut aussi se demander quelles sont les causes des choix du votant.  

                       3.3 Les modèles explicatifs de l’orientation électorale

Il faut s'intéresser ici à la question des variables lourdes, puis du vote de classe et enfin du vote sur enjeu.

Différentes analyses concluent que certaines variables déterminantes dans les choix électoraux des électeurs (on parle de variables lourdes : << ensemble des variables qui permettent de prévoir, la façon dont un individu va voter: son âge, son sexe, son statut professionnel (indépendant, salarié du public, salarié du privé), son niveau de diplôme, son attitude en matière de religion, son revenu, sa région, la taille de la commune ou de l'agglomération où il réside... >> 

Dans les années 1940, aux États-Unis, se développe la science électorale et on constate grâce à des panels d’interviewés interrogés fréquemment que les électeurs ruraux, protestants et aisés votent surtout républicain alors que les électeurs urbains, catholiques et socialement défavorisés votent majoritairement pour le candidat démocrate. La religion et la classe sociale influencent donc directement les choix électoraux.C'est l'analyse de l'americain Paul Lazarfeld 1901-1976

GB2

lazar

Peut-on parler d’un vote de classe ? (Ex : vote ouvrier)

Le poids du vote de classe peut être mesuré par l’indice d’Alford, du nom du sociologue américain Robert Alford qui s’est intéressé à l’importance de ce vote de classe. On observe toutefois une baisse de l’indice d’Alford ces dernières années, lié sans doute à la moyennisation de la société. http://blog.crdp-versailles.fr/sesbaudelaire/index.php/post/07/07/2013/R%C3%A9vision-%C3%A0-ajouter-Sciences-Po:-l-indice-d-Alford

Alford sépare la société en deux groupes: les ouvriers et les non ouvriers. Il fait l'hypothèse que les ouvriers votent beaucoup plus à gauche, et pour mesurer cet écart, il calcule la différence entre le % de vote à gauche pour les ouvriers et le % de votes à gauche pour les non ouvriers. A partir de là, on peut définir un vote de classe parfait et l'absence de vote de classe.

Vote de classe parfait: 100% des ouvriers votent à gauche, 0% des non ouvriers votent à gauche => l'indice est alors de 100 (100 - 0), sa valeur maximale.

Absence de vote de classe: la proportion d'ouvriers qui votent à gauche est identique à la proportion de non ouvriers qui votent à gauche Ex: 45% des ouvriers votent à gauche, 45% des non ouvriers votent à gauche => L'indice est alors de 0 (45 - 45), il n'y a pas de vote de classe. 

Avec l’indice d’Alford , on comprend que le vote de classe est de moins en moins présent .

alford

 

Ex : Certains ouvriers en 2007 ont voté Sarkozy (droite) et non Ségolène Royale (gauche) . 

Par conséquent, de nombreux facteurs sont à prendre en compte dans l’analyse des choix électoraux des électeurs. Deux des plus importants de ces facteurs (classe sociale et appartenance religieux) semblent toutefois diminués par la moyennisation de la société et le désenchantement de l’électeur, si bien que de nombreux organismes de recherche travaillent actuellement sur d’autres facteurs qui détermineraient les choix électoraux (secteur d’activité, niveau de patrimoine, genre, capital scolaire, trajectoire sociale, génération, etc.).  

Certains parlent de VOLATILITE ELECTORALE: une tendance de l'électeur à changer de PARTI d'un scrutin à l'autre ou à passer du vote à l'abstention..Ce qui renforce l'incertitude des scrutins.

Avec cette vidéo vous allez comprendre la VOLATILITE COMPRTEMENTALE et LA VOLATILITE TRANSGRESSIVE:  

 

On peut donc se demander si les gens sont-ils devenus des girouettes électorales ?

                           3.4 D’un vote sur clivage à un vote sur enjeu ?

Face à la critique de la théorie selon laquelle ce sont principalement les clivages qui expliquent les choix des électeurs, un modèle explicatif concurrent a été développé, celui du vote sur enjeu.

       Ainsi, l’électeur opérerait son choix non en fonction de sa socialisation ou de son identification partisane mais en cherchant à optimiser ce choix économiquement : il cherche à maximiser les avantages procurés par le vote tout en minimisant les inconvénients. La compétition électorale est alors un véritable marché politique où les revendications des électeurs jouent le rôle de la demande et les promesses des candidats celui de l’offre.

Ce serait un choix RATIONNEL : l’électeur se demande : Que va m’apporter ce choix ?

       Le vote sur enjeu permet ainsi d’expliquer différents facteurs tels que :

  • La volatilité du vote, puisque chaque électeur ne vote pas pour « son » parti mais le parti qui lui offre pour cette élection le plus d’avantages
  • Les stratégies mise en place par les partis politiques pour gagner des votes (marketing politique)
  • L’abstention, vue comme le signe que l’électeur pense que les inconvénients générés par le fait de ne pas voter seront plus faibles que le plaisir engendré par le gain de temps de loisirs occasionné par le fait de ne pas voter…….
  • Le coût de ne pas voter est inferieur au gain de rester à la maison.      

 On comprend par cette explication que l'électeur change de comportement selon l'enjeu de l'élection. Selon ce que peut m'apporter la victoire d'un candidat je vote pour lui. Et ainsi de suite pour la prochaine election. Ce qui expliquerait l'instabilité des comportements.

On comprend donc l'aspect conjoncturel du vote sur enjeu lié à la campagne électorale. Alors que les VARIABLES LOURDES expliquées plus haut ont un aspect structurelle donc plus stable.

1) les élections n’ont pas toutes les mêmes enjeux (dans certains cas, le vote pour les « petits » partis – et donc la volatilité intra-gauche ou intra-droite augmente) ;
2) la personnalité des candidats peut avoir un impact sur le choix ;
3) la conjoncture économique, sociale ou politique a pour conséquence la prégnance médiatique de certains enjeux ; l’agenda politique peut évoluer et certains enjeux devenir saillants au détriment d’autres enjeux (produisent un effet « enjeu »).

Concernant la volatilité électorale, il est important de noter qu’en réalité, l’essentiel de la volatilité se fait au sein du même camp ; il n’y a que 10% des changements qui concernent un passage gauche / droite. 

GB2

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

                                                                Un exemple de sujet d'oral du bac 

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