La slameuse TATA MILOUDA au Nouveau Théatre de Beaulieu de Saint-Etienne
C'était chouette une telle énergie, Tata Milouda est un vrai phénomène !
Jamel Debbouze et Grands Corps Malade l'ont repérée pendant une soirée slam au Café Culturel de Saint-denis et ont immédiatement eu un coup de cœur pour elle ! Le Nouveau Théâtre Beaulieu et la Médiathèque de Saint Etienne avaient le plaisir d’accueillir TATA MILOUDA pour une rencontre et représentation le Jeudi 21 Mars 2013.
La rencontre est lancée par Nora KHENNOUF Conseillère Municipale et Farid Bouabdellah, Directeur Adjoint du Nouveau Théâtre Beaulieu. L'échange de Tata avec la salle est plein d'humour, de vitalité et d'émotions.
Connaissez-vous l'histoire de Tata Milouda? Arrivée en France en 1999 après avoir quitté le Maroc . Illétrée, elle decide d'apprendre le français à l'age de 56 ans gràce à des cours d'alphabétisation donnés par des associations de quartier. Son cahier et son stylo vont devenir ses armes pour se cultiver et s'émanciper. Milouda Chaqiq a appris le français grâce aux ateliers socio-linguistiques d’Epinay.
Elle va travailler son français, apprendre à lire, à écrire et remplir petit à petit ses cahiers d'ecolier, tout en faisant des ménages. Un jour elle va rencontrer le Slam au Café culturel de St Denis et va tomber immédiatement amoureuse de cette discipline. Elle finit par mettre sa plume au service du Slam et ainsi raconter son histoire, son vécu, sa vie et surtout son desir de liberté.
Revanche sur la fatalité, elle reçoit à la mairie d'Epinay sur Seine, des mains même du prince du Slam, Grand corps malade, la médaille de l'Ordre des Chevaliers des Arts et des Lettres.
Décoration de Tata Milouda par Grand corps... par LaurentJacqua
Le mot slam désigne en argot américain "la claque", "l'impact", terme emprunté à l’expression to slam a door qui signifie littéralement « claquer une porte ». Dans le cadre de la poésie orale et publique, il s’agit d’attraper l’auditeur par le col et de le claquer avec les mots, les images, pour le secouer, l’émouvoir.
Poésie vivante issue des performances des poètes de la Beat Generation (Kerouac, Ginsberg, Burroughs, Cassady), puis appropriée par les poètes de la rue, les rappeurs voulant sortir du cadre du Hip-Hop, il fut initié au début des années 1980 par Mark Smith, à Chicago, sous forme de lectures publiques, pour gagner en popularité et traverser l’Atlantique dans le milieu des années 1990. Le slam est un moment à l’occasion duquel on va dire de la poésie dans toutes ses formes : rimées ou pas, métrées ou pas, issues de n’importe quel courant poétique.