De passage à Saint-Etienne, le 15 septembre, l’ancien ministre et président national de l’Alliance centriste, Jean Arthuis, donnait une conférence dans le quartier de Chateaucreux. Le centriste évoquait les conséquences du Brexit, la place de la France en Europe. Enfin l’avenir du Centre comme force politique.

On se sent toujours un peu impressionné quand on croise des poliques de droite ou de gauche qui ont vécu l'histoire de la Vème république. On n'est pas forcément de la même couleur politique qu'eux mais on se dit qu'ils ont vu de près certaines étapes marquantes.

Jean Arthuis par exemple est un membre actif dans la préparation de la monnaie commune européenne à la fin des années 90.

Fils de petits commerçants, fier d'avoir été le premier de sa famille à mener des études supérieures Jean Arthuis démarre sa carrière politique en 1971, année au cours de laquelle il se présente aux élections municipales de Château-Gontier, élections qu'il remporte. Quelques années plus tard, il devient conseiller général puis vice-président du conseil général de la Mayenne.

Au début des années 1980, il est élu sénateur, fonction qu'il exerce encore actuellement, depuis les législatives de 1997. Après avoir occupé plusieurs postes de secrétaire d'État dans le gouvernement de Jacques Chirac, il est nommé ministre du Développement économique et du Plan sous Alain Juppé. La même année, il change de fonction et devient ministre de l'Économie et des Finances.

Depuis 1992, Jean Arthuis est président du conseil général de la Mayenne. Il est également le créateur et le président de l'Alliance centriste. Candidat aux élections européennes dans le Grand Ouest, il est élu en mai 2014 et devient député européen.

Doté d'un sens de l'humour peu commun pour un expert-comptable, Jean Arthuis souffre d'une réputation d'austère technicien en complet anthracite. Il aime les chiffres, la réforme fiscale, et «l'intelligence économique», et a entretenu cette image en pondant une impressionnante série de rapports. Les délocalisations d'entreprises à l'étranger, la justice, l'Etat actionnaire, les stock-options, autant de sujets peu ragoûtants passés au crible de sa plume de «spécialiste».

Son truc à lui, c'est la rigueur. «La politique ne doit pas se résumer à la musique d'un joueur de flûte guidant son troupeau de moutons, juge-t-il. C'est l'affaire de tous, tout le monde doit s'y impliquer.»