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Blog-Serge-FREYDIER
28 août 2017

Anne Roumanoff et Sciences Po 1986

rouma

C'est la marraine du 14ème festival des Arts Burlesques de Saint-Etienne.

Revenons un peu sur sa bio marquée à la fois par un désir de STABILITE et de SOUPLESSE.

Le saviez-vous, Anne Roumanoff ne voulait pas devenir comique!  A 17 ans, après des études secondaires au lycée Carnot, Anne Roumanoff entre à l'Institut d'études politiques de Paris (communément appelé "Sciences Po") tout en continuant à prendre des cours de théâtre. Après l'obtention de son diplôme en 1986.Cette année 1986, la promo de Sciences-Po réunissait donc des élèves nés en 1962, ou dans ses environs, et qui complétaient, dans la fameuse école de la rue Saint-Guillaume, un cycle entamé en 1984. Parmi ceux-ci, on recense notamment les noms des étudiants Frédéric Beigbeder, Claude Chirac, Isabelle Giordano, David Pujadas, Jean-François Copé, Anne Roumanoff, Arnaud Montebourg, Alexandre Jardin et même, inscrite sous son identité civile, celle que tout le monde connaissait déjà sous le pseudo de Frigide Barjot. que Lionel Blaudeau, David Pujadas, Jean-François Copé, Frédéric Beigbeder et Isabelle Giordano..., elle fait un passage éclair au Club Med, où chaque soir elle joue ses sketchs.

Emile_8

J’ai fait Sciences Po parce que j’avais peur de ne pas arriver à gagner ma vie comme comédienne. C’était ma grosse hantise. J’ai commencé très tôt à faire des sketches, dès l’âge de douze ans puis j’ai suivi la classe pour ados du cours Florent. Et je me suis aperçue très vite que la plupart des comédiens étaient au chômage. C’était marqué dans les brochures de l’Onisep. J’ai pris conscience très tôt de la précarité de ce métier. Donc, Sciences-Po, c’était pour pouvoir être journaliste si jamais je n’arrivais pas à être comédienne. Car c’est l’autre métier qui m’aurait attiré. On rencontre des gens, on pose des questions et comme je suis curieuse, cela m’aurait plu aussi. J’ai choisi Sciences Po parce que cela ne durait que trois ans mais même quand j’y étais, je n’ai jamais arrêté le théâtre.

Personne ne me parlait de Science Po, jusqu'à la parution, en 2004, du livre d'Ariane Chemin sur la promo 1986 (http://www.liberation.fr/culture/01012354200-promo-monstre-a-sciences-po) Tout le monde a voulu alors savoir qui était ami avec qui et qui débinait qui. Le truc a pris de l'importance. Le fait de le dire sur scène, c'est, il est vrai, pour aller contre l'image que j'ai eue trop longtemps, lorsque beaucoup m'identifiaient au personnage de Bernadette, une gourde du Midi. Je la jouais peut-être trop bien. J'ai une famille atypique. J'avais soif de conformisme, mais mes parents ne rentraient pas dans le moule. Ils étaient un peu babas tout en habitant dans le XVIIe arrondissement, à Paris. Donc une famille quand même bourgeoise. Et athée, alors que j'aurais voulu avoir une religion affirmée, juive ou catholique. J'avais aussi des origines étrangères, mais jamais vraiment assumées. J'étais de nulle part. Je suis fascinée par ceux qui possèdent une maison de famille, qui vivent selon des codes sociaux très clairs et qui portent des chemises Lacoste de père en fils. Alors je suivais les modes comme une nouille. Arrivée à Sciences po, j'ai acheté un collier de perles à Prisunic et un faux foulard Burberry. Je m'adaptais tant bien que mal. Ce dont je suis très reconnaissante à mes parents, c'était du " rien n'est impossible ". Un jour, mon père m'a demandé : " Tu te donnes jusqu'à quand pour échouer ? " C'était un peu provo, je pense, mais il ne m'a jamais empêchée de continuer.

Je me force enfin à équilibrer les piques contre les uns et les autres. J'aime qu'on ne sache pas si je suis de droite ou de gauche. Je suis adepte de l'équilibre en toute chose. En plus, je ne suis fondamentalement ni à droite ni à gauche.

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