Vincent Duluc : Saint-Etienne n'est pas une ville comme une autre
C'est lors de la promotion de son nouveau livre (Le 5eme Beatles, Vincent Duluc, Stock) que j'ai croisé Vincent Duluc. Celui qui voit George Best le meilleur footballeur anglo-saxon de son temps comme le cinquième Beatles a débuté sa carrière au quotidien Le Progrès, à Lyon. Le journaliste de L’Equipe intervient régulièrement en tant que consultant sur RTL, M6 ou L'Équipe 21 et a publié de nombreux ouvrages sur le ballon rond.
Il déclare (Maillot Vert) à propos de l'ASSE : "C'est ma culture profonde, ma génération et mes racines. Mon arrière grand-père était mineur, mon père est originaire du quartier du Soleil à Saint-Etienne. Pour moi, Saint-Etienne n'est pas une ville comme une autre. J'ai toujours suivi de très près son évolution. Dans mon lycée à Bourg en Bresse, nous faisions des voyages avec ma classe pour venir ici. Nous étions venus pour ASSE - Kiev en 1976. Un souvenir exceptionnel. J'aime bien ce que fait le club ces derniers temps. J'aime ce que font les dirigeants et le management de Christophe Galtier. Il y a une cohérence qui se ressent de l’extérieur. Réduire la part fixe de salaire et rémunérer sur des primes sont des idées qui plaisent à beaucoup d'autres clubs.
En janvier 2016 nouveau livre: Un printemps 76 . Grandir dans ma province avec Saint-Etienne juste à côté, en 1976, c’était habiter au pied du Vésuve, c’était savoir que le cœur de l’univers avait soudain été déplacé, se remémore-t-il.
D’une écriture ciselée, ce récit intimiste de la glorieuse épopée européenne de l’AS Saint-Etienne fait revivre un monde que l’on aurait bien du mal à qualifier de contemporain tant il paraît éloigné du nôtre. Un monde dans lequel les joueurs les mieux payés du meilleur club de France ne gagnaient que 20 fois le Smic et dont les héros, à l’image du défenseur Gérard Janvion, déclaraient vouloir changer de voiture ou partir en croisière s’ils touchaient la prime promise en cas d’apothéose européenne. Un monde encore façonné par une culture ouvrière à l’unisson du club de cette cité minière en voie d’extinction : à «Sainté», les gueules noires n’étaient plus que 5 000 en 1967 contre 24 000 après-guerre, et le Manufrance du maillot vert n’avait plus que quelques années à vivre. «Un jour le foot n’existerait plus pour oublier le travail de la semaine mais pour oublier que l’on ne travaille plus», écrit Duluc dans sa description pleine de mélancolie, mais aussi d’humour des derniers feux de ce football paternaliste financé par des dynasties industrielles et adoubé par le clergé. http://www.boutiquedesverts.fr/supporters/8373-livre-asse-un-printemps-76-vincent-duluc-9782234079687.html