Le plus long ballon du monde à St-Etienne
La Cité du Design se rallie à la dynamique de l'UEFA EURO 2016 et propose Mi-Temps, une exposition qui révèle l'univers du foot, son histoire et son avenir, à travers ses éléments fondamentaux : le ballon, le terrain, les mythes créés autour des joueurs et la clameur des supporters, lui donnent sa force et sa puissance.
(photo Commissariat : Noémie Bonnet Saint Georges).
Dans l'expo, je retiens le plus long ballon du monde de Laurent Perbos.
Détenteur de plusieurs records du monde – dont celui du nombre de bonnets mis sur tête (51) -, concepteur de cibles de fléchettes gagnantes, de tables de ping-pong modifiées et de ballons de football surréalistes, Laurent Perbos, plasticien volontiers ironique, se joue du sport et de ses défis. Et cultive son art avec la rigueur d’un athlète de haut niveau. –
Il dit "Le foot c'est un dialogue, qui tourne parfois à l’engueulade, devant des milliers de personnes impuissantes. L’art offre toutes les libertés. Notre environnement devient un immense terrain de jeu où l’on peut intervenir sur tout et à tout moment. Le fait d’être artiste me donne tous les droits. Il est plus facile pour un artiste d’être Maradona que pour un footballeur d’être peintre. Dans ma pratique, j’opère une récupération des jeux ou des jouets déjà existants comme les ballons de football, dont je détourne les codes. Le spectateur se voit proposer des jeux, a priori bien définis, qui, à un moment donné, s’éloignent de leurs buts, transgressent leurs règles et proposent une autre réflexion sur les notions d’échec, de compétitivité, de divertissement ou de travail. Le ballon est la pièce centrale du jeu: un élément d’échange en soi qui permet à tous les spectateurs de participer à l’œuvre, un forum où chacun à la possibilité de s’exprimer.
Lorsque l’on transforme une caractéristique comme la taille ou le poids du ballon de football, on obtient un objet commun «corrompu», «troublé», «trahi» qui projette directement le spectateur dans une situation surréaliste. La métamorphose de signes connus qui se court-circuitent construit un langage particulier, fondé sur un jeu d’images: la poésie. Au delà des aspects formels, je tente de faire des œuvres poétiques."