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Blog-Serge-FREYDIER

29 janvier 2020

Clap de fin pour la patisserie La Potinière

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En cette soirée du 29 janvier 2024, Olivier Ayel invitait des amis et des clients avant de passer le relais à l'entreprise Dussap.

En effet cette dernière a acheté la patisserie de la place Jean Jaurès et ses 1000 m2 de laboratoire.

La Potinière était une véritable institution stéphanoise. C'est en 1956 que la famille Perrin venue de Roche la Molière lance l'affaire. Ensuite Gérard et Michelle Ayel les parents d'Olivier rachètent la boutique en 1996.

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Gérard qui travaillait chez Casino n'était pourtant pas très familier avec la patisserie.

En 2002 c'est Olivier qui reprend La Potinière après lui aussi avoir quitté Casino où il avait rencontré son épouse.
C'est donc un peu plux de vingt ans plus tard qu'il passe le relais à Dussap. https://www.maisondussap.fr/ 

Bonne route  Olivier, merci pour ta bienveillance et ta générosité.    

27 janvier 2020

JE TIENS D'ELLE : BERNARD LAVILLIERS REND UN BEL HOMMAGE À SAINT-ÉTIENNE

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J'avais rencontré Bernard Lavilliers il y a quelques années, un jour où il avait beaucoup neigé sur Saint-Etienne.
Le temps a passé, il vient de souffler ses 75 bougies et le voilà de retour avec un nouvel opus, qui sera son 23ème.
Bernard Lavilliers est parti en Argentine pour trouver l'inspiration pour ce nouvel album, c'est toutefois un retour aux sources qu'il nous propose comme deuxième single. Dans Je tiens d'elle, dont le clip a été dévoilé en novembre 2021, il rend en effet hommage à sa ville natale : Saint-Étienne.

 

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Deux jeunes hommes l'accompagnent, deux frères dénommés Raphaël et Théo Herrerias, alias Terrenoire. Eux aussi sont Stéphanois, leur nom de scène rappelant d'ailleurs ce quartier ouvrier marqué par l'exploitation de charbon. Le rapprochement avec Lavilliers sonne ainsi comme une évidence. "Je suis noire, je suis belle, je suis fumée, poussière, vacarme assourdissant, mais ça, c'était avant", énonce ce dernier dans Je tiens d'elle, un titre qui raconte l'attachement particulier à cette ville de deux générations différentes, empli de souvenirs, tantôt chanté tantôt scandé à la manière d'un slam, sur quelques jolies notes de piano.

 

[Bernard Lavilliers]
Je tiens d'elle
Ma Saint Étienne
Plus brave que belle
Plus frère que fière
Plus fière que celles
Qui ont pas souffert
[Terrenoire]
Je suis noire, je suis belle
Je suis fumée poussière
Vacarme assourdissant
Mais ça c'était avant
[Terrenoire]
Il faudra que je parte mais promis je reviens
Poser ma rose fière sur la terre des anciens
Je ferai rugir les gares qui rêvent de grands chemins
Il faut bien que je parte pour devenir quelqu'un
[Bernard Lavilliers]
Au quartier du soleil quand j'apprenais la boxe
Pour secouer les grilles d'un avenir branlant
Brûlant comme une torche que n'éteint pas le vent
J'ai franchi l'océan
[Bernard Lavilliers]
Je tiens d'elle
Ma Saint Étienne
Plus brave que belle
Plus frère que fière
Plus fière que celles

Qui ont pas souffert

Je savais pas bien
Comment devenir ce musicien
Partir loin d'elle
Ouvrir mes ailes
Quel visage aurais tu demain ?
Ma Saint Étienne
Ma Saint Étienne

[Bernard Lavilliers]
Il faudra que je parte
Le tramway du désir à 5 heures du matin
Les paupières mis closes
La musique sur pause
Les mains calaminées
Et les rêves en sursis
La guitare si lointaine
Me parle de pays
D'amazones en cavales
Et de femmes fatales
Il fallait que je parle
[Terrenoire]
Je crache mes poèmes, je crache mes première cigarettes
J'gueule dans l'usine morte les entrailles ouvertes
Milliers d'arpèges dans le garage, chasseur d'orages à vélo
L'aventure c'était les fruits volés, les plans d'eau
Si mon coeur est bizarre c'est p't'être que mon accent est bizarre
Tous les mots que j'écris jaillissent de ma terre noire
J'ai tordu la vie pour elle dans ces forges imaginaires
J'suis pas un marin mais j'ai pris la mer
[Bernard Lavilliers]
Je tiens d'elle
Ma Saint Étienne
Plus brave que belle
Plus frère que fière
Plus fière que celle
Qui ont pas souffert
Je savais pas bien
Comment devenir ce musicien
Partir loin d'elle
Ouvrir mes ailes
Quel visage aurais tu demain ?
Ma Saint Étienne
Ma Saint Étienne
[Bernard Lavilliers]
Oh ma première guitare ma petite espagnole
Qui ressemble à un voilier
Le manche a tant souffert sous mes doigts malhabiles
Mes rires mes colères
C'est ma mère qui me l'a offerte
Elle m'attend quelque part
Elle m'attend quelque part
[Bernard Lavilliers]
Je tiens d'elle
Ma Saint Étienne
Plus brave que belle
Plus frère que fière
Plus fière que celles

Qui ont pas souffert

Je savais pas bien
Comment devenir ce musicien
Partir loin d'elle
Ouvrir mes ailes
Quel visage aurais tu demain ?
Ma Saint Étienne
Ma Saint Étienne

24 janvier 2020

Coups de MASSU sur les cinémas stéphanois

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 C'est confirmé en ce début juillet 2020 , Megarama rachète L’Alhambra et Le Camion Rouge à Madame Massu.

 C'est Jean-Pierre Lemoine, PDG du groupe Megarama qui le confirme. "« C’est une ville que j’aime beaucoup et que je connais bien ; j’y avais construit Le Méliès et L’Eden, aujourd’hui disparus »  Il a ouvert sa premeière salle de cinéma en 1947, en a possédé jusqu'à trois cents, a produit plusieurs films – notamment Mourir d'aimer et Les Bidasses au pensionnat ! –, s'est lancé dans la construction de multiplexes dans les années 1990. http://www.megarama.fr/

En plus de Saint-Etienne, cette homme de près de 90 ans a encore plein de projets pour cette période post-confinement. 

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"Nos chantiers ont été interrompus comme tout le monde et viennent de reprendre. Je pense que nous ouvrirons à Denain, dans le Nord (7 écrans et 933 fauteuils) en octobre et à Givors, près de Lyon (7 salles et 1 200 fauteuils), vers février-mars 2021. À Nice (10 salles et 1 930 places), dans la mesure où il s’agit d’un gros chantier de centre-ville qui prend plus de temps, nous ouvrirons fin 2021 ou début 2022. Ce que je peux dire, c’est que pour mes prochains cinémas, je vois encore plus grand, avec tout ce que nous offre la technologie et des écrans de 250 à 350 m2. J’ai toujours favorisé la technique, les meilleurs son et image, des fauteuils confortables et des écrans géants. Mes architectes disent toujours qu’avec moi, ils ont peur que l’écran ne soit plus large que la salle !" (source)

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"Mon premier souvenir d’enfance lié à une salle remonte à l’âge de neuf ans. Ma famille m’avait emmené voir Blanche Neige à l’Ermitage de Fontainebleau et mon père m’a souvent raconté qu’à l’entracte, je lui ai dit «moi aussi, un jour, j’aurai un grand cinéma»! Quelques années plus tard, j’ai reçu ma première caméra puis un projecteur Pathé Baby et je me suis fabriqué une petite salle de cinéma dans le grenier de la maison familiale. Avec mes copains, on se cotisait pour acheter nos premières bobines et pour organiser des projections. C’est à cette époque que j’ai attrapé le virus du cinéma et, depuis, il ne m’a jamais plus quitté." 

"Dans le village de mon enfance, à Brie sur Seine, j’aidais parfois l’opérateur d’un vieux cinéma, tout comme le jeune Toto dans Cinema Paradiso. À l’âge de 17 ans, j’ai rénové un restaurant qui servait de cinéma et j’y ai commencé ma vraie carrière d’exploitant. Quelques années plus tard, j’ai racheté une autre salle voisine, puis le Tremplin à Courchevel, en Savoie, qui a été ma première salle de station. Il y en a eu bien d’autres par la suite et, à l’âge de 40 ans, j’étais propriétaire de plus d’une centaine d’écrans. Pour l’anecdote, je me souviens qu’au début des années 50, j’avais programmé L’Homme au Masque de Cire tourné en «relief stéréoscopique» et qui nécessitait deux projecteurs tournant en simultané. Comme je n’avais pas les moyens d’acheter le système de couplage des deux appareils (et que j’ai toujours aimé la technique!), j’ai construit moi-même un mécanisme avec des poulies, des courroies et un pédalier de vélo qui m’a permis d’offrir une des premières «3D» à mes spectateurs… Mais ce n’est que lorsque j’ai acquis le cinéma George V sur la prestigieuse avenue des Champs-Elysées que mon père, qui me reprochait jusque là de «faire un métier de saltimbanques », m’a dit: «Ça y est! Cette fois, tu y es arrivé!». J’avais acheté ces salles à Félix Meric, un grand ponte du cinéma, lors d’une transaction qui a duré moins d’une heure. À la fin de notre négociation, il m’a dit: «Vous avez fait une belle opération commerciale et moi une belle opération fiscale!» En 1972, j’ai fait partie de la création du groupe UGC en association avec Jean-Charles Edeline et une dizaine d’autres exploitants indépendants. C’est à cette période que j’ai racheté 19 salles supplémentaires vendues par l’Etat dans le cadre d’une privatisation nationale. En 77, j’ai ouvert mon premier «multiplexe» à La Part-Dieu au centre de Lyon et, en 82, j’ai racheté quatre petites salles dans le quartier des Halles à Paris. Après agrandissement, transformations et installation du THX dans la plus grande capacité, ce complexe est devenu un des plus performants qui soit et s’appelle aujourd’hui l’UGC Ciné Cité Les Halles......

Fouilla quel chantier le cinéma à Sainté ! Je vous propose un résumé de la situation accrochez vous bien à votre siège avec ou sans pop-corn!...

Vous me direz ce n'est pas nouveau, Saint-Etienne se couvre au XXe d'un réseau dense de cinémas. Les établissements associatifs, de quartier, sont particulièrement présents. La plupart diffusent des films populaires : capes et d'épées, aventures, comédies. A partir des années 1960 ils laissent la place aux cinémas actuels. https://archives.saint-etienne.fr/article.php?larub=29&titre=cinemas

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En 2016 nous avons deux espaces pour le cinéma indépendant d'Arts et Essais  avec le Méliès Jean Jaurès en centre ville qui a racheté en 2014 le cinéma Le France (avec en plus dette de 80 000 euros)  pour le transformer en Méliès Saint François rue de la Valse. http://www.lemelies.com/  "Je souhaite que les équipes se déplacent d'un site à un autre régulièrement. En tout, nous serons 9 personnes sur les deux endroits. Deux projectionnistes du France restent avec nous. Ils étaient auparavant 6 salariés : 3 partent en licenciement économique, ce qui était prévu depuis un certain temps, et l'autre personne est en congé sans solde. Côté programmation, ce sera sensiblement la même qu'à Jean Jaurès, sans doute qu'elle mettra en avant des films porteurs Arts et essais." déclarait Paul-Marie Claret, le directeur du Méliès.

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( N'oublions pas la Cinémathèque, elle est située à la médiathèque centrale de Tarentaize de Saint-Étienne depuis 1993 https://www.saint-etienne.fr/d%C3%A9couvrir-sortir/culture/m%C3%A9diath%C3%A8ques-municipales/cin%C3%A9math%C3%A8que/cin%C3%A9math%C3%A8que )

Ensuite en face pour le cinéma commercial le bilan est simple, nous avons un monopole de Sylvie Massu qui dirige la société ABC (Alliance bourguigonne cinématographique):

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1. Vers la FNAC un espace à l'abandon L'Eden caché par une oeuvre de Dubuffet « Le Déchiffreur » (1977, Musée d’Art moderne de Saint-Étienne). On se souvient qu'en 1989 - Marcel Jean Massu 'le père de Sylvie), propriétaire du Royal à Saint-Etienne et de plusieurs salles à Dijon, rachète la salle à l'UGC qui s'en sépare pour des raisons de rentabilité. En 1992 - Début des soucis pour le nouveau propriétaire : la fréquentation baisse (70 300 entrées en 2000), et il faudrait engager des travaux de rénovation et de modernisation que M. Massu se refusera toujours à faire. Puis 2003 (fin mars) - Avis défavorable de la Commission communale de sécurité à la poursuite de l'exploitation (déficience des systèmes de sécurité et d'incendie) qui donne un mois à son propriétaire pour proposer les travaux exigés par la situation. En 2003 (25 avril) - Pour n'avoir pas répondu, M. Massu est mis en demeure par le directeur de la sécurité civile de baisser le rideau d'ici cinq jours. 2003 (29 avril) - Fermeture de l'Eden. Depuis un bâtiment laissé totalement à l'abandon...

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Mais du nouveau!!: L'Etablissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes (Epora) en a fait l'acquisition auprès de Sylvie Massu en juillet dans le cadre d'une convention passée avec l'Etablissement public d'aménagement de Saint-Etienne (Epase) », confirme son président, Gaël Perdriau. Devenu une friche qui défigure ce quartier du centre-ville, la municipalité stéphanoise a décidé de sa démolition au cours de l’année prochaine.

2. Le Royal, de la place Jean Moulin détruit début 2016 pour devenir des logements....

3. L'Alhambra en centre ville: Après avoir exploité et fermé  le Royal Sylvie Massu  a repris le Gaumont au groupe parisien. Rebaptisé l’Alhambra, en novembre 2014...

4. Le camion rouge construit et ouvert en 2015 sur une l'ancienne caserne de pompier Chavanelle.

   Je vous propose deux photos d'une époque plus reculée du photographe stéphanois Jacques Prud'homme, l'une de L'Ahlambra qui deviendra Gaumont et l'autre du Mélies qui venait sur Jean Jaurès (Années 2000) quand les sites étaient en travaux... https://www.facebook.com/jacques.prudhomme.10

 

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                                                                              L'année 2015 sera difficile pour madame Massu.

La fréquentation de ses deux cinémas de dix salles chacun, pour un total de 3 650 fauteuils l’Alhambra et du Camion rouge a été cette année là très en deçà des espérances. Conséquence : quatre salariés sont licenciés. 

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Donc si vous suivez toujours amis lecteurs:  après avoir exploité et fermé le Royal, elle a repris le Gaumont, rebaptisé l’Alhambra en 2014 (sous forme de location-gérance pendant deux ans) et a ouvert le Camion rouge, à Chavanelle, en février 2015. Ce nouveau complexe a représenté un investissement conséquent de 8 millions d’euros. Plombé par une ouverture précipitée, un mouvement de grève des salariés et surtout des spectateurs pas franchement satisfaits des conditions d’accueil, le Camion rouge n’a pas vraiment trouvé son public jusqu’à présent.

Au total les deux cinémas ont  attiré  528 716 spectateurs sur une année. On est bien loin des prévisions. En novembre 2014, Sylvie Massu-Du Parc tablait sur 900 000 entrées annuelles, réparties à part à peu près égale entre les deux cinémas. 528 716 spectateurs sur deux multiplexes, on notera aussi que c’est à peu près ce que réalisait le seul Gaumont. Qui, pourtant, n’a jamais lui non plus atteint ses objectifs. En 2001, pour son ouverture, il n’avait déjà enregistré que 689 000 entrées, contre 750 000 espérées. Et ce chiffre n’avait fait que baisser au fil des années, jusqu’à tomber à 511 000 en 2013...Avec un niveau de fréquentation inférieur aux villes similaires et dans un contexte économique tendu, le Gaumont Saint-Étienne a vu ses entrées décliner depuis 2001 (de 689.000 à 511.000 entrées) on comprend pourquoi le groupe parisien a pris la fuite, d'autant plus avec l'annonce de l'ouverture d'un nouveau cinéma Le amion rouge..

 

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Face à cela Sylvie Massu repart au combat en 2016  Déjà elle constate une amélioration des statistiques pour le premier trimestre.

De plus elle annonce avoir négocié un accord avec QPark et Effia, les opérateurs des parkings Chavanelle, Hôtel de Ville et Jean-Jaurès, afin de proposer à ses spectateurs une formule à 1, 5€ pour 3h de stationnement le samedi entre 9 et 19h et à 2h la soirée tous les jours de 19h à 9h.

  Plusieurs restaurants partenaires proposeront des formules promotionnelles intégrant une place de cinéma (ou une réduction pour une place).

Une carte de fidélité limitée à 1 000 détenteurs va être lancée au prix de 10€. Valable 1 an dans les deux salles, elle permettra de bénéficier d’un tarif préférentiel de 6€ à chaque séance. Mais il faut être dans les 1000 premiers!

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Enfin, les deux locaux commerciaux vacants situés de part et d’autre du Camion Rouge  vont trouver preneur avec un restaurant de burger  côté et avecune salle de fitness côté gauche à la rentrée de septembre.

   Mais on apprend en cette fin 2016 que le 6 décembre dernier, le tribunal de commerce de Dijon a prononcé l’ouverture d’une procédure de sauvegarde à l’encontre d’Alliance Bourguignonne Cinématographique (ABC).

Cette demande de la part de la gérante de l’Alliance Bourguignonne Cinématographique, Sylvie Massu-Du Parc, doit permettre de restructurer financièrement son groupe pour étaler le paiement de ses dettes et acquérir le fonds de commerce et les murs de l’Alhambra, comme prévu avec le groupe Gaumont Pathé. Cette procédure de sauvegarde de 6 mois renouvelable permet de geler les dettes du groupe. Après une année 2015 difficile concernant la fréquentation des 20 salles sur les 2 multiplexes stéphanois (590 000 entrées), l’année 2016 se termine avec plus de 600 000 entrées cumulées.

L’Alhambra et le Camion Rouge, en difficulté ces dernières années, se portent mieux avec une fréquentation en légère hausse par rapport à 2017 (+1%) selon le directeur, Pascal Triolet.

 

   Mais qui est donc Sylvie Massu née en 58 à Dijon. Quelle force la pousse?

.Déjà dans sa ville natale l’ouverture de l ’Olympia, «miniplexe » de dix salles en face de la gare, avait été, en 2007, un événement hautement symbolique. Elle venait de faire basculer le petit groupe de cinéma fondé par son père après la Seconde Guerre mondiale dans le XXIe siècle.

Le cinoche de Marcel-Jean Massu , c’était celui des petites salles à l’ancienne, confort minimal et pas de paiement en carte bleue aux guichets… « C’était Cinéma Paradiso », résume sa fille, passée aux commandes en 2003. Mais c’est précisément dans cette atmosphère que cette amatrice des films d’Almodovar, des frères Coen ou de Tim Burton a grandi.

Enfant, elle passait ses dimanches dans les cinémas de son père, à regarder en boucle Les Dix Commandements ou Cléopâtre – au Darcy déjà, au Star, là où se trouve la Fnac de Dijon aujourd’hui, au cinéma de Montbard, ou dans toutes ces petites salles de village, à Mâlain, aux Laumes…

De spectatrice, elle passait souvent côté cabine, où elle aimait changer les bobines pendant la projection. « J’ai grandi avec le monde du cinéma, au point qu’il était évident que je ferais ma vie dans cet univers. Je ne me suis même pas posé la question, en fait ! » Ses deux soeurs ont suivi une autre voie, pourtant, mais Sylvie, elle, reprendra le flambeau paternel. Même quand elle s’occupe d’antiquités, pendant près de vingt ans, elle ne perd jamais de vue l’entreprise de son père.

Elle vient donner un coup de main de temps en temps, et intègre l’équipe officiellement en 1993. Une nouvelle vie commence, entre les salles dijonnaises, les conventions des distributeurs et le voyage annuel au festival de Cannes. C’est en 2003, précisément l’année où elle prend les rênes, que le groupe Massu rachète les six salles cédées par Gaumont, avenue Foch. Sylvie Massu sait que l’ex-Olympia et la Taverne se touchent. Au prix d’un investissement de six millions d’euros, elle transformera les deux cinémas en un complexe au goût du jour, un lieu qui prend part à la vie culturelle dijonnaise en accueillant festivals, avant-premières, soirées privées… »

Bon ça va? Vous avez tout compris? Comme dirait Schumpeter de la destruction créatrice, enfin espérons le. « Le nouveau ne sort pas de l’ancien, mais apparaît à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à le ruiner. » Joseph Schumpeter, Théorie de l’évolution économique, 1911/1926

Quel avenir? Les cinémas stéphanois sont en ville donc liés à son dynamisme économique. On le sait Saint-Etienne comme d'autres villes doit faire attention au risque de déplacement des activités du centre vers la périphérie.

 

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En 2015, plus de la moitié des centres-villes des agglomérations de taille moyenne affichaient un pourcentage moyen de commerces vides supérieur à 10 %, contre seulement 27 %des grandes villes.Un rapport cite l’exemple de la ville de Béziers (Hérault), qui affiche une vacance commerciale de 24,4 % en 2015 (contre 9,7 % en 2001), soit le taux le plus élevé parmi les villes moyennes en France. avec un « un phénomène qui s’installe structurellement à l’échelle d’un centre-ville ».
La désertification commerciale peut s’expliquer par différents facteurs : des problèmes dans l’accessibilité du consommateur au centre-ville, que ce soit l’offre de stationnement ou les tarifs des parkings ; une augmentation des loyers commerciaux et des prix au mètre carré lors de mutations (changements de propriétaire) ; ou la concurrence des boutiques par le commerce en ligne.
Parallèlement à la dévitalisation des centres-villes, on observe un développement exagéré des surfaces commerciales en périphérie. Ces zones commerciales, à l’offre uniforme d’une ville à l’autre, ont aussi leur responsabilité dans l’affaiblissement commercial de certaines agglomérations. « La création d’une grande surface peut concurrencer, pour certains secteurs, le commerce de proximité dans les villes isolées et périphériques », affirme une étude, qui précise que « la création d’une grande surface supplémentaire pour 10 000 habitants accroît le risque de sortie d’un petit commerce de proximité deux ans après ».

Une étude réalisée en juillet 2012 par le cabinet Procos montrait qu’en France, « 62% du chiffre d’affaires du commerce se réalise en périphérie, contre 25% en centre-ville et 13% dans les quartiers. En Allemagne, selon le même document, les proportions sont les suivantes : 33% en périphérie, 33% en centre-ville et 33% dans les quartiers. Les différences observées dans les deux pays reflètent exactement la situation des villes. Vivantes et animées en Allemagne, elles sont en déclin et désolées en France. » - See more at: http://www.urbislemag.fr/comment-la-france-a-tue-ses-villes-billet-356-urbis-le-mag.html#sthash.MW8ZKF96.dpuf

 

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Quel serait l'ultime danger pour les cinémas stéphanois? Tout simplement l'implantation d'un multiplex. Souvent situés en périphérie des villes, les multiplex augurent une nouvelle manière d'exploiter les films dans les grandes surfaces cinématographiques modifiant radicalement le paysage de l'exploitation cinématographique. De tels équipements cinématographiques sont  susceptibles de détourner, à leur profit, les flux de fréquentation. Ils risquent d'entraîner ainsi la fermeture de salles dont les exploitants n'auraient plus la capacité de faire face à l'évolution de la demande du public...Quand on regarde la carte des cinémas Cinémas Gaumont Pathé on voit qu'ils sont à Lyon mais pas à Saint-Etienne....

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On sait que la FNAC va se déplacer du centre ville vers Monthieu, l’enseigne Burger King a remplacé celle de Quick ...Le projet STEEL situé le long de l’A72 et sur la principale entrée de ville de Saint-Etienne serait un lieu possible, mais je ne sais pas si une réglementation sur la concurrence entre cinémas peut rendre impossible la venue de Gaumont Pathé sur cette zone. En tous cas une telle implantation serait un véritable coup de massue pour les cinémas de centre ville stéphanois...http://www.sudarchitectes.com/fr/actualites/steel_148.html

  En tous cas PAR EXEMPLE la Commission Nationale d'Aménagement Cinématographique (CNAC) a dit non au projet de nouveau Multiplexe à Givors. 
Plusieurs recours avaient été déposés contre ce projet par le cinéma Les Amphi à Vienne, mais aussi par le Multiplex existant de Brignais et celui en construction, actuellement à Saint-Chamond, mais aussi par le groupement régional des cinémas d'art et d'essai. L'argument : la proximité du Multiplex givordin risquait de porter atteinte à la bonne santé de la fréquentation cinématographique sur le périmètre concerné et donc sur celle des sociétés gérant les salles existantes.  La CNAC a été sensible aux arguments des opposants.  Il faut savoir que le projet du maire de Givors, Martial Passi mené avec la société Mégarama comportait pas moins de sept salles, 1300 fauteuils dont 400 pour la plus grande.  Ce Multiplex devait ouvrir ses portes en 2018 dans la Zac VMC, à proximité du Village automobile, à une quinzaine de kilomètres de Vienne.  Depuis l'annonce de ce « non » ferme de la Commission, Martial Passi ne décolère pas. Il a indiqué « ne pas comprendre pourquoi le Multiplex des Amphis à Vienne avait obtenu le feu vert pour son agrandissement, alors que c'est un refus pour le Multiplex de Givors. »

Début février 2018  suite aux déclarations de Lionel Saugues, ancien adjoint au commerce, qui nous indiquait avoir « peur que La Grande Récré, H&M, Mango ou Cultura s’implantent à Steel », le maire, Gaël Perdriau, entouré de plusieurs adjoints, a mis les points sur les « i »« On s’est opposé à des cinémas », détaille-t-il, avant de donner l’exemple de Cultura, dont l’implantation au Pont-de-l’Ane concurrencerait les librairies du centre-ville. « Cultura veut s’installer dans le bassin stéphanois. Nous avons refusé. L’enseigne va maintenant attendre que des espaces se libèrent pour ouvrir à Villars… C’est parfois difficile d’entendre ça, mais notre engagement reste de choisir, pour Steel, des enseignes complémentaires du centre-ville. Le cahier des charges imposé à Apsys n’a pas changé. »

Fin août 2018 sur Activ Radio Pascal Triolet estime que l’implantation du Family à Saint-Just-Saint-Rambert qui « était censé proposer une autre programmation », relève de la concurrence déloyale : « fonctionner avec autant de bénévoles, ce n’est pas normal ». Le cinéma associatif, de son côté, ne considère pas être un concurrent direct des multiplexes stéphanois. L’établissement qui fêtera ses deux ans en septembre fonctionne avec 6 salariés à temps plein et 70 bénévoles les week-end en rotation. En 2017, 315 films ont été projetés (48% Art et Essai) pour 284 000 entrées.

15 janvier 2020

Christiane Taubira et le retour du clivage gauche droite?

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Il a beaucoup été fait mention de la disparition du clivage droite-gauche depuis la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017. Il s'était transformé en un combat entre les progressistes mondialistes et les conservateurs souverainistes.


Pourtant une grande partie de la population française continue à se positionner clairement autour des références de droite et de gauche. Nos concitoyens savent très bien s’ils sont de droite, de gauche ou sans affinités précises. Moins de 9 % d’entre eux ne se situent pas sur un axe droite/gauche et ce positionnement idéologique est un marqueur profond de l’identité sociale d’un individu. Selon qu’ils se disent de droite ou de gauche, ils n’ont ni les mêmes opinions, ni les mêmes comportements.


Le clivage gauche droite sera-t-il de retour pour la présidentielle de 2022? Avec par exemple une incarnation par Christiane Taubira , régulièrement présentée comme un recours à gauche, Christiane Taubira peut-elle réellement rebattre les cartes ? J'avais eu la chance de rencontrer cette brillante oratrice.


Les candidats de gauche et de droite doivent forcément prendre en compte l'évolution des attentes des électeurs.
En 1970, à gauche on avait encore un langage « lutte des classes » qui opposait l’ouvrier et le bourgeois, on croyait sinon au grand soir, du moins à une transformation profonde de la société si la gauche arrivait enfin au pouvoir. À droite, on s’en remettait à cet homme providentiel qu’était le général de Gaulle, puis on a fait confiance à ses successeurs après qu’il ait quitté le pouvoir en 1969.
Aujourd’hui à gauche, on a toujours l’égalité en ligne de mire mais souvent sous la forme d’égalité des chances (et non plus d’égalité des conditions), de réduction des inégalités, et même d’équité qui vise plus à compenser les inégalités qu’à les supprimer. En priorité, la gauche demande plus de justice sociale. Pour autant, ce qui prédomine c’est une certaine résignation ou un constat d’impuissance : à gauche, on se sent dépendant du reste du monde. Que l’on s’y oppose ou non, la mondialisation est passée par là.
À droite, on met en avant le travail (contre ce qu’on appelle « l’assistanat »), la liberté (assortie d’un peu sinon de beaucoup d’ordre), le libéralisme économique, l’identité nationale, l’exigence de respect (« il n’y a plus de respect » est un leitmotiv), mais on a lâché du lest sur les mœurs. Et on conçoit un peu plus aisément d’aider les populations défavorisées. Par charité chrétienne chez les catholiques et, chez d’autres, pour éviter que les « damnés de la terre » menacent l’équilibre instable de notre société.

De fait un double mouvement, de « démarxisation » à gauche et de « déchristianisation » à droite, esquissé plus qu’advenu, explique pour une part ces atténuations des projets et de la violence qui les faisait s’affronter autrefois. Mais ils sont loin d’être compatibles et susceptibles d’être confondus. (source https://www.sciencespo.fr/research/cogito/home/le-clivage-droite-gauche-est-bien-vivant/)

 Face à de faibles chances de passer au second tour, que va pouvoir faire Christiane Taubira?

Sans doute qu'elle va proposer un autre récit, républicain, fraternel, métissé, universaliste à opposer à l’identitarisme dépressif et sombre d’Éric Zemmour ?
Ils ne l’avoueront jamais, ils ne se le formulent sans doute pas mais pour la gauche (candidats ou électeurs), il ne s’agirait déjà plus de gagner l’élection et d’accéder à l’Elysée en 2022 mais bien de faire une bataille culturelle sur les idées.

11 janvier 2020

Stéphane Ruffier et la solitude du gardien de but

 

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 Le gardien des Verts est très fort dans sa cage, mais en dehors il est plus sur la réserve. Ce qui frappe c'est chez lui cette sorte de mélancolie et non pas de l'arrogance. Sur ce tempérament il déclare: "je ne vois pas pourquoi je devrais sourire à tout le monde, toute la journée".

Et justement dans un article publié par Le Monde le styliste anglais Paul Smith se demandait si l'idée de porter un maillot différent du reste de l'équipe ne séduirait pas un certain type de personne - des individus solitaires, peut-être, des introvertis, des penseurs, mais aussi des gens qui aiment, de temps à autre, être au centre de l'attention. C'est vrai que Ruffier se transforme sur le terrain, il devient un guerrier.

On le sait un gardien de but doit être prêt à accepter de porter davantage que sa part de responsabilité quand les choses se passent mal. Parce que quand tout va bien, évidemment, le gardien a froid et s'ennuie : il a rien à faire.. Dans les deux cas, c'est un poste bien solitaire. Illustration parfaite (citée par So Foot) le 23 octobre 1957, au Parc des Princes. Le Racing Club de Paris reçoit Monaco sous les caméras des “actualités françaises”. Sur une descente d'un ailier monégasque, qui largue une grosse frappe lourdingue à la trajectoire mollement bondissante, le gardien parisien se troue et la balle finit au fond des filets. Le reporter se tourne alors vers un “spectateur parmi les 35 000 spectateurs”, debout en imper-cravate: Albert Camus, 44 ans, tout juste auréolé de son prix Nobel. Les malheurs du goal du Racing reçoivent chez l'écrivain “l'indulgence d'un confrère”, qui le défend d'une phrase toute compassionnelle: “Il ne faut pas l'accabler. C'est quand on est au milieu des bois que l'on s'aperçoit que c'est difficile”. La nouvelle gloire nationale sait de quoi elle parle: “j'étais goal au Racing Universitaire Algérois”, cloute l'écrivain, comme pour donner plus de poids encore à son propos. Camus sait bien que sur un terrain et sur une scène de théâtre on est à la fois solitaire et solidaire. 

 Peut-être bien qu'un gardien de but, c'est un peu comme le batteur dans un groupe de rock. Il fait partie du collectif tout en restant en retrait. Un batteur ne bouge pas de derrière ses caisses, et un gardien ne sortira qu'exceptionnellement des limites de la surface de réparation. L'un et l'autre s'entraînent souvent seuls.

8 janvier 2020

Adil Aouchiche va faire bouillonner le chaudron

 

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En cette période de crise sanitaire, la façon dont va se dérouler la saison de L1 est encore incertaine.

Cependant une nouvelle recrue de l’ASSE durant le mercato est très attentue. C’est Adil Aouchiche un jeune joueur né en région parisienne en 2002.Il était en fin de contrat aspirant avec le PSG le 30 juin. Aperçu à 3 reprises avec l'équipe première du club de la capitale la saison passée, dont 1 en Ligue 1, le milieu de terrain offensif (17 ans) a décidé de signer son premier contrat professionnel chez les VERTS.

Cela a été un coup dur pour le PSG. N’ayant pas réussi à convaincre Adil Aouchiche de signer son premier contrat pro, le club de la capitale a vu son grand espoir filer à l’ASSE. Un gros coup réalisé par le club stéphanois, qui a réussi à battre la concurrence de grosses écuries.

 Responsable du secteur jeunes du Tremblay FC, deuxième club d’Adil Aouchiche en région parisienne (de 2012 à 2014), Salim Bouadla se souvient d’un joueur surclassé en U12 puis en U13 régionaux et « chaque saison au-dessus du lot ». « Il a toujours été beau à voir jouer. On avait une superbe génération 2002 à Tremblay mais il est celui qui a avancé le plus vite. Je ne suis pas surpris par son parcours car il avait déjà la technique, la vision du jeu et les prises de balle. » Les prises de balle sont d’ailleurs l’atout numéro un mis en avant par ceux qui ont côtoyé le grand espoir parisien.

« Sa qualité de première touche a toujours été là pour faire des différences, confirme ainsi Jean-Claude Giuntini, son sélectionneur dans les équipes de France U17 et U18. Avec notamment un gros travail sur la vidéo et une belle ouverture d’esprit, il a acquis des alternatives dans le jeu pour être un peu moins centré sur lui-même. Mais il n’a pas eu à forcer sa nature. Il suffit de voir son volume de jeu, l’intelligence de ses courses et son goût pour la participation aux tâches défensives. »

Le clip de présentation du jeune joueur était une réussite : 

 

30 décembre 2019

Quand le poulpe rencontre un pirate

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                Je ne pensais pas un jour rencontrer un pirate....


Joshamee Gibbs est un personnage de la saga Pirates des Caraïbes. Dans une époque antérieure aux films, il était d'abord marin dans la marine de sa Majesté au sein de la Compagnie des Indes. Puis, il devint pirate et rencontra Jack Sparrow avec qui il se lia d'amitié. Ils se retrouveront à Tortuga dans Pirates des Caraïbes: La malédiction du Black Pearl où Gibbs restera ensuite son second durant toutes leurs aventures.
Il est incarné par Kevin McNally invité au premier Hero festival de Saint-Etienne.

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29 décembre 2019

Faut-il supprimer le mercato d'hiver ?

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L'année passée en janvier 2019, quand j'ai fait ce selfie avec les deux comparses Olé et Robert c'était la dernière fois qu'on voyait Selnaes. Il y a un peu moins d’un an, Ole Selnaes prenait tout le monde de court à l’ASSE en annonçant son intention de quitter le club pour rejoindre la Chine. Un départ qui privait Jean-Louis Gasset d’une pièce maîtresse au mileu de terrain associée à Yann M'Vila.


Le Mercato (italianisme signifiant « marché ») désigne l'ensemble des transactions permettant le passage de joueurs d'un club professionnel à un autre, durant les périodes prévues à cet effet.


Le marché des transferts hivernal est après le passage du père noël une destabilisation des effectifs. On peut le dire , le mercato d’hiver sème la pagaille dans les clubs de Ligue 1.
Un footballeur qui s’estime en manque de temps de jeu souhaite changer d’équipe. Un entraineur en difficulté sur certains postes cherche la perle rare.
Mais changer un maillon et c'est toute la chaîne, tout le collectif qui risque de se désolaridiser. Cela transforme aussi le joueur en marchandise. Supprimons le mercato en janvier. Ainsi un joueur qui s’engage dans un club en début de saison doit y rester jusqu’au bout. S’il s’est trompé, il doit assumer. Idem pour le club, partons du principe qu’il démarre une saison avec un effectif qui doit la finir. 

Si l'on prend l'exemple de Selnaes son aventure à Shenzen, tout comme celle de Cheick Mbengue, tourne au fiasco. Son club vient d’être relégué en deuxième division. Il va donc devoir faire ses valises pour ce mercato 2020.   

Se souvenant de cet épisode Yann M'Villa a déclaré au sujet du mercato d'hiver: "Je ne suis pas du genre à quitter le navire en pleine mer!"

27 décembre 2019

Un Pogba peut en cacher un autre

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A Sainté voir Florentin c'était facile car il était défenseur à l'ASSE par contre c'était plus compliqué pour Paul.. Cependant  en 2017 avant ASSE-Manchester javais réalisé un petit selfie vidéo avec Paul, à l'époque il avait une coupe de cheveux moins discrète que durant la coupe du monde.(Sur le selfie vous pouvez apercevoir Zlatane qui fermait la marche).

 

Une relation étroite et un attachement profond unit Paul Pogba à ses frères et à sa maman 

Chez les Pogba le foot c'est une histoire de famille. Paul Pogba est né le 15 mars 1993 à Lagny-sur-Marne en Seine-et-Marne. Il a deux frères aînés, Florentin et Mathias, tous deux footballeurs internationaux guinéens, jouant respectivement aux postes d’attaquant et de défenseur. Quant à Paul Pogba, il occupe le poste de milieu de terrain et joue actuellement à Manchester.

 

Paul Pogba est le cadet de cette fratrie de footballeurs, après Florentin et Mathias. "Il a commencé quand il avait six ans et nous, à l'époque, nous étions encore occupés avec le ping-pong", poursuit Florentin. "Il aimait regarder les matches à la télévision, analyser les joueurs les plus techniques. Sa passion est devenue son job et j'espère, pour lui, que cela va l'amener très loin", explique le puissant défenseur, d'un oeil bienveillant. "Je dirais que le bon adjectif pour le décrire est 'fou', bien sûr, mais dans le bon sens".

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Florentin Pogba explique aussi le choix de Paul d'évoluer avec l'équipe de France alors que lui-même a opté pour la Guinée. "Moi et Mathias avons toujours rêvé de représenter la Guinée, mais Paul a toujours voulu faire sa carrière avec la France. On l'a beaucoup critiqué pour cela, mais les gens doivent comprendre que nous avons des histoires différentes. il est né ici en France et il est normal qu'il ait choisi l'équipe nationale française. Cela ne nous dérangeait pas, car c'est un choix fait avec le cœur".

"On finissait l'école, où on avait joué à la récréation, et on allait directement au city stade jouer jusqu'à ce que les jambes n'avancent plus, jusque tard, même quand il n'y avait plus la lumière du jour. Notre mère nous appelait par la fenêtre pour rentrer, détaille Florentin. Pendant les vacances, on s'organisait entre potes pour faire des tournois. On invitait d'autres quartiers, comme 'Les 50', 'Bois-Briard' et 'La Pierrerie', avec matches aller et retour. Les vainqueurs, c'était parfois les premiers à 10 buts". Et d'ajouter, sourire en coin: "C'est La Renardière qui gagnait le plus souvent".

(Caricature de Florentin, Mathias et Paul, alias "Ya'Flo", "Le Dos" et "La Pioche")

"Pour l'instant, nous espérons juste un jour être réunis dans un club. Ce ne sera pas facile, nous voulons encore y croire jusqu'à la fin de notre carrière", a conclu le grand frère avec cette belle image en tête.

 

 

En juillet 2018 Paul est champion du monde! On oubliera pas son énergie pour mobiliser le groupe avec par exemple les phrases qui resteront:  "On ne rentre pas chez nous, on fait la fête ce soir. On continue de manger des pâtes. Messi ou pas Messi, on s'en bat les c*** !", 

30 novembre 2019

Firenze LAI et l'être anonyme

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  « J'ai toujours pensé que je deviendrais artiste, depuis mes cinq ans. C'était comme une impulsion, un instinct ». Firenze LAI (né en 1984, à Hong Kong) diplômée de la Hong Kong Art School

 

C’est une des nouvelles expositions du Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Etienne : L’équilibre des blancs par Firenze LAI du 30 novembre 2019 au 17 mai 2020.

Face au visiteur, des personnages disproportionnés occupent la majeure surface du tableau parfois trop petite pour les contenir. Serrés dans un bus, debout à faire la queue dans le métro ou courbés dans des passages souterrains, Firenze Lai insiste sur les mains, les jambes et les pieds. Les parties inférieures à peine dégrossies, semblent s’ancrer dans l’espace contraint. Les visages et regards, plus petits, évoquent un champ de vision réduit dans un vaste monde incontrôlable.

"L'espace et le contexte sont deux préoccupations fondamentales...Je me demande toujours comment on adapte l'esprit et le corps dans différentes circonstances."

Ces personnages anonymes, évoluent dans des fonds neutres, racontent des situations physiques et psychologiques vécues au quotidien. Une pause-déjeuner, une discussion entre amis, côtoient d’autres scènes collectives, comme des chaînes humaines.

En 2014, les manifestations à Hong Kong marquent un tournant dans le travail de Firenze Lai. L’artiste prend conscience d’une société manipulatrice. Ses œuvres examinent dès lors comment les espaces publics avec leur frénésie permanente conditionnent les corps et les esprits. Les tableaux, atmosphériques, dépeignent des personnages tantôt sous influence, tantôt forcés au repli intérieur.                                                                                      

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L’artiste dans son jeune âge n'avait pas eu l'occasion de voir souvent des œuvres d'art. Firenze vient d'une famille de Hong Kong extrêmement modeste. Ainsi, toute sa vie sa mère a été employée dans un restaurant dont la spécialité est la soupe de serpent. Elle raconte que ses ongles sont déformés par les toxines de ces rampants qu'elle nettoie à longueur de journée. Les premières œuvres qu'elle a vues étaient des Picasso exposés dans les maisons de ventes, avant les enchères.

Sa mère refusait qu'elle devienne artiste. Un métier peu sécurisant. Elle a suivi les cours d'une école d'art à Hong Kong pendant deux ans et a commencé à devenir book designer. C'était bien mais elle gagnait alors un salaire très modeste 5000 HK dollars (environ 515 euros) par mois. La nuit elle a commencé à peindre et à dessiner. C'était vers 2006. Elle avait un tout petit bureau qui déterminait la taille de ses œuvres. 

Elle va petit à petit mettre en peinture sa vision de la vie urbaine.

« Nous avons certainement développé un ensemble de compétences de survie afin de nous adapter aux circonstances, nous façonnons notre esprit et notre corps.  L'esprit de Hong Kong est que nous allons vite, incroyablement vite, l’adaptation rapide est dans notre sang, le plus vite est le mieux. »                                                 

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« L'anonymat des figures de mes œuvres suggère que je ne peint pas quelqu'un en particulier, ils sont humains, dans un sens général. Je dis souvent aux gens que je fais très rarement du portrait. D'aussi loin que je me souvienne, un seul a été fait. Je fais de la peinture figurative au lieu du portrait parce que ce dernier est plus susceptible de pointer vers l'individualité. Ce n'est pas la seule chose que je veux dépeindre; la collectivité de l'individualité m'intéresse davantage. »

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28 novembre 2019

Adil Rami, turlupin du foot

 

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Aujourd'hui dans les tentacules du blog La Stratégie Du Poulpe nous avons capturé un grand costaud très cool d'1m91.
Adil Rami est un turlupin du foot. Même s'il n'a pas joué lors du Mondial 2018, Adil Rami a été important pour le groupe en transmettant sa bonne humeur. Adil Rami a aussi le sens de la réparti.
Ce registre de la farce vient du théâtre et on trouve la formulation de ce rôle sous une multitude de mots: clownerie, pitrerie, mascarade, arlequinade, pantalonnade, pantomime, baladin, bateleur, clown, histrion, paillasse, pitre, polichinelle, mariole, guignol, gugus, charlot, turlupin,  ubuesque, grand-guignolesque, burlesque, grotesque. Et encore pourrait-on ajouter que le bouffon est souvent confondu avec un acrobate, un auguste, un diseur de bons mots, un farceur, un funambule, un gracioso, un jongleur, un loustic, un saltimbanque, un trickster, un turlupin, un ventriloque ou l’un des zanni de la Commedia dell’Arte.

 

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Adil Rami en dehors du terrain est donc dans le registre du comédien Henri Legrand, dit Belleville (dans les pièces sérieuses) et Turlupin (dans les farces), né à Belleville1 (1587), décédé à Paris (1637).

Regardez la moustache! ->

Jouant d'abord sur le Pont-neuf, il entre ensuite dans la troupe de l'Hostel de Bourgongne (Hôtel de Bourgogne). Il forma un trio de paillasses avec Gaultier-Garguille et Gros-Guillaume. Son personnage de zanni était proche de celui de Brighella, portant chapeau à larges bords, mantelet, pantalon rayé et sabre de bois, son masque avait moustache et barbe hirsutes2. On appela péjorativement turlupinades les lazzis des acteurs jouant un peu dans le style de Turlupin : méchantes pointes, jeux de mots et équivoques faciles. Pourtant Turlupin était considéré, en son temps, non seulement comme excellent farceur mais aussi bon comédien.

  Regardez cette vidéo pour illustrer cette idée que sur le terrain Adil était un très bon joueur mais en dehors un sacré turlupin farceur!

 

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Biographie du joueur.
Adil Rami voit le jour le 27 décembre 1985 à Bastia. Il se passionne dès son enfance pour le football et s’envole pour Fréjus, où il se forme à l’Etoile Sportive Fréjusienne.
En parallèle, il travaille en tant qu’agent municipal à la mairie de Fréjus. En 2006, il est repéré par Lille OSC, qui lui propose d’intégrer leur équipe. L’année suivante, il devient footballeur professionnel sans même avoir été dans un centre de formation. Si, au départ, il passe son temps dans l’équipe de réserve, ses premiers pas sur le terrain lui permettent de se faire remarquer comme étant l’un des meilleurs défenseurs. Deux ans plus tard, le Zénith Saint-Pétersbourg tente de le recruter mais, malgré les 14 millions d’euros proposés par le club, il préfère rester à Lille.
En 2011, il prend son envol et rejoint le club Valence CF, où il s’impose très rapidement et ne tarde pas à devenir une star du terrain. Mais en 2013, ses prises de position et ses déclarations déplaisent au nouvel entraîneur. L’année suivante, il quitte le club pour rejoindre le Milan AC. En parallèle, il fait également ses débuts en équipe de France puisqu’il fait partie de la liste des sélectionnés de Raymond Domenech lors des qualifications pour la coupe du monde 2010. Sa performance sur le terrain lui permet d’être sélectionné en Equipe de France par Laurent Blanc et Didier Deschamps. En 2016, il devient titulaire lors de l’Euro 2016. En juin 2018, il est sélectionné par Didier Deschamps pour disputer la Coupe du monde en Russie. Le 15 juillet 2018, l'équipe de France remporte la Coupe du Monde de football en Russie face à la Croatie.
En 2019, il est licencié pour faute grave par l'Olympique de Marseille. Le joueur attaque ensuite aux Prud'hommes son ancien club. En janvier 2022, il est débouté par le tribunal des Prud'hommes de Marseille.
Pour cette saison 2021-2022 il joue dans le club de Troyes.

27 novembre 2019

Rama Yade et le wokisme

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On le sait depuis Gramsci le combat politique passe par la bataille des idées.
Rama Yade que j'avais rencontré à Saint-Etienne lors d'une réunion du Parti Radical rejoint le combat wokiste.

 


l'idéologie woke entre en opposition si frontale avec l'universalisme républicain français qu'il n'est pas anodin de voir une ancienne ministre issue de la droite s'en réclamer depuis son départ aux Etats-Unis.

                                                             Elle déclare: « Je ne partage pas du tout les crispations devant ce qu'on a appelé le mouvement woke ou la cancel culture »

 

« Le wokismime a été brandi de manière abusive comme un outil de censure. En réalité, c'est juste le refus des discriminations. Ce n'est quand même pas honteux de combattre les inégalités ! Quel que ce soit le nom que vous lui donnez, c'est un noble combat, de justice et de revendication d'égalité dont devrait s'enorgueillir la patrie des droits de l'homme. »

                               Mais alors les ami(e)s c'est quoi le "wokisme"?

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Le wokisme fait référence au terme woke, qui signifie être "éveillé", en anglais. En clair, c'est être conscient des problèmes de justice sociale et de racisme. L'expression "stay woke" ("restez éveillés") a commencé à être utilisée au début du mouvement Black Lives Matter aux Etats-Unis (né après l'acquittement d'un veilleur de nuit qui avait tué un jeune homme noir, Trayvon Martin, en 2013).
Les militants de ce mouvement dénoncent un racisme systémique, qui aboutit notamment aux violences policières contre les personnes noires.

Le wokisme s'est ensuite développé en dénonçant de manière commune les autres discriminations sociales, notamment celles visant les personnes LGBT, les femmes, les migrés, etc.
Ce mouvement est l'objet de critiques, le wokisme est surtout défini par ses détracteurs. Ils y agglomèrent toutes les idées actuellement émergentes au sein de la gauche radicale : l'intersectionnalité (le fait de dire que certaines discriminations peuvent s'additionner), la dénonciation de systèmes d'oppression (le pouvoir légal et économique se fonderait sur l'oppression de certaines minorités), la dénonciation des préjugés liés au genre, etc.

19 novembre 2019

Obrigado Flavia COELHO !

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Obrigado Flavia! Au lendemain du drame des attentats du 13 novembre à Paris on risquait tous de se laisser submerger par ces pulsions de morts. Dans l'après midi je me demandais moi même: faut-il aller au concert du FIL à Saint-Etienne? Pas par peur, mais plutôt par une sorte de tristesse face aux images de la veille...

Mais au contraire il fallait y aller, car Flavia incarne la force des pulsions de vie. Petit bout de femme solaire, elle transmet dans le public l'"énergia" de l'Amérique du Sud.  Pourtant elle même était visiblement très émue, car vivant à Paris elle connait certaines des victimes des attentats...  

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Parisienne depuis 2006, Flavia Coelho débarque de Rio avec 200 euros et une veste « pas très chaude ». S’ensuivent quelques années de galère où elle chante au chapeau ou « contre des demis » dans les bars, dans la rue, dans le métro. Elle rencontre le Camerounais Rico Rico Pierre, qui l’aide à explorer ses propres racines africaines et la convainc de commencer à écrire. Puis son pianiste-basse et manager actuel, Victor Vagh, qui l’aide pour l’enregistrement. Trois ans plus tard, sort Bossa Muffin, édité par l’indépendant Discograph, avec qui elle signe en 2011, le lendemain de sa victoire au tremplin musical Génération Réservoir.

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Flavia Coelho réussit ainsi son pari d’écarter les propositions de costumes à plumes ou à paillettes et de chanter autre chose que de la bossa nova. « Je savais en venant ici que les gens avaient un amour profond pour la musique traditionnelle brésilienne, la samba de Rio, le chorro. » Au Brésil, elle était plutôt Dr. Dre, baile funk et sound-systems. De manière insoupçonnée, elle tire sa légitimité pour le reggae de ses années passées dans le Maranhao, dans le nord du pays. « A Sao Luis, je passais toutes mes soirées aux radioles, ces murs d’enceintes qui passent du reggae pendant des heures, c’était super roots. »

Si elle chante depuis ses 14 ans, l’alchimie musicale qui imprègne ses compositions – ce ragga africanisé aux influences nordestines – s’est surtout produite à Paris. Elle raconte son besoin de quitter le Brésil, de vivre des choses compliquées, de travailler sa nostalgie du pays. « Si j’étais restée, j’aurais fait exactement ce qu’il y a déjà sur place, mais peut-être pas de la meilleure façon », dit-elle, avant de détailler sa fascination pour la bouillonnement musical qu’elle rencontre dans la capitale. « Quand je suis arrivée, les bars étaient collés les uns aux autres, se remémore-t-elle. En quelques minutes, tu pouvais former un groupe avec un guitariste congolais, un batteur brésilien, un pianiste new-yorkais, et jouer de la samba, exactement la même qu’à Rio. »......

 

 

 

 

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Elle était de retour à Saint-Etienne le 11 mai 2017 au puits Couriot de Saint-Etienne dans le cadre de la présentation du festival Paroles et Musiques où elle sera sur scène le 10 juin au FIL....

Puis en novembre 2019 pour un nouvel album....

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26 octobre 2019

Que se passe t-il dans la tête de François Hollande ?

 

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Ce que j'aime chez lui c'est son côté insaisisable...Encore une fois il surprend. 

C'est toujours intéressant de voir ceux qu'ils fait réagir. Qu'ils soient de droite ou de gauche , ce sont des dogmatiques enfermés dans des postures idéologiques. Ainsi avec François Hollande nous avons un formidable détecteur à individus figés dans des identités de cartons patte...

C'est bien pour cela que François Fillon lors de son dernier meeting lors des primaires de la droite et du centre  fin novembre 2016montre dans son discours qu'il n'a rien compris en clamant:"François Hollande, c'est un Paul Deschanel qui tombe du train toutes les semaines depuis cinq ans – et qui remonte, imperturbable, en souriant, dans son petit wagon"...On sait que Deschanel élu président de la République en janvier 1920, a eu des problèmes de santé mentale. Il était entre autres évènements tombé d'un train en direction de Montbrison. Comment le rigide Fillon peut-il saisir la complexité de F Hollande ?..Si Hollande a la fluidité du poulpe, Fillon a le syndrome du castor (avec sans surprise un passage chez les scouts). Donc le besoin d'être rassuré par des fondations simples et visibles et de faire barrage aux flots de l'imprévu ...

 

fog  Que se passe t-il dans la tête de François Hollande ? C'est la question que posait France 3 le lundi 7 avril avec le journaliste Franz-Olivier Giesbert ou FOG (photo).

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En 90 minutes, FOG montre que François Hollande n'est pas celui qu'on croit. Surnommé « Culbuto », « Mollande », « Flamby » ou « Guimauve le conquérant » par ses adversaires qui lui reprochent de ne jamais trancher et de manquer d'autorité, il est surtout pour  FOG « le Mozart de l'évitement ». Son fils déclare que quand on est dans une pièce avec son père on ne sait jamais par quelle porte il va sortir.

On comprend que le président est "sans aspérités"... "cet homme tant de fois méprisé, mais qui finit toujours, à force de calcul et de conciliation, à surnager au milieu des tempêtes". "Avec des adversaires qu'il ne combat jamais de face", qu'il use, rend fous, "mais toujours avec une infinie courtoisie".

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Dans le documentaire de FOG, Catherine Nay journaliste à Europe 1 nous livre une bonne analyse de la photo officielle.

François Hollande ne se voit pas en "roi soleil" enfermé à l'Elysée. Il est dans le jardin à l'ombre des arbres et loin du palais ensoleillé. Il est là comme un citoyen normal , une manche plus longue que l'autre.....

Dans son livre "Itinéraire secret" Serge Raffy  parlait de stratégie de l'araignée. Une araignée qui tisse lentement sa toile. Rien ne le rebute, ni les réunions sans fin, ni les salles des fêtes en province, ni les marchés.  Je parlerai plutôt de stratégie du Poulpe. Ce n'est pas un homme de clan, il incarne la souplesse, le rassemblement.  

François Hollande est né à Rouen, le 12 août 1954, dans un milieu bourgeois catholique. Mais ses origines lointaines sont plus modestes et du Nord, de Plouvain plus exactement. Plus loin encore ses ancêtres calvinistes viennent de Hollande et auraient fui les persécutions catholiques espagnoles. Le père, Georges Hollande, est médecin et possède une clinique ORL. La mère, Nicole, est assistante sociale. D'un côté un homme autoritaire, ombrageux, admirateur de Jean-Louis Tixier Vignancourt, qui se pique de politique au point d'essayer de se faire élire sur des listes d'extrême droite. De l'autre une femme enjouée, qui aurait plutôt des sympathies à gauche, pour Mitterrand notamment. On comprend que le jeune Hollande ait dû faire de gros efforts pour réconcilier ces contraires.

Dès l'enfance, plutôt que de se heurter de front avec le père, il préférera l'esquive. Idem pour affronter les frères de Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle qui ne passent pas pour des taquins. "Il était quand même élève dans une école des Frères chrétiens qui était une école très dure, il subissait des châtiments corporels et avait un père autoritaire. Sa manière d’esquiver, explique-t-il, c’était le sourire, le rire et souvent la causticité". 

 Son sourire, son côté jovial ? Une tenue de camouflage qui lui permet de se balader en terrain ennemi. Finalement sa cellule familiale et l'école chrétienne où l'on apprend à masquer ses sentiments lui auront servi d'entraînement quand il lui faudra déjouer les pièges du parti socialiste. En 1968, Hollande trop jeune ne lancera des pavés sur personne. Surtout pas dans sa bonne vieille ville de Rouen. Car c'est l'époque que son père choisit pour larguer sa clinique, ses amis et partir à Paris avec toute sa famille. Rupture du jour au lendemain qui laissera les deux garçons Hollande (François a un frère aîné musicien nommé Philippe) un peu désemparés. Le lieu d'arrivée ? Neuilly. À croire que Neuilly est le centre de gravité de la politique française. À croire également que Christian Clavier est lui aussi incontournable. Car au lycée Pasteur de Neuilly, le jeune François devient copain avec Clavier certes, mais aussi Thierry Lhermite. Il fréquente même un temps Gérard Jugnot et Michel Blanc. Imaginez si Hollande, qui se distingue déjà par son sens de l'humour, avait décidé de faire équipe avec les gars du Splendid ? On verrait aujourd'hui Hollande dans les Bronzés. Les Bronzés font de la politique par exemple… Mais voilà, l'humour pour François est une arme, pas une finalité. Ce qui l'intéresse finalement ce n'est pas de rire de tout mais au contraire de se confronter à des matières que le commun des mortels trouverait, disons-le, un peu chiantes.

Son fameux sens de l'humour! Excellent timing le plus souvent! Un exemple ci-dessous lié au fait que ce début de quinquennat est très marqué par la pluie!!  Au parti socialiste certains le qualifiaient de "monsieur blagues".


 

23 octobre 2019

Jean- Claude Kaufmann: identité, cherchez l'erreur

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Aujourd'hui dans les tentacules du poulpe, le sociologue Jean- Claude Kaufmann

– Dans son livre «Identités, la bombe à retardement» (Ed. Textuel), le sociologue Jean-Claude Kaufmann pointe trois grandes erreurs sur la notion d’identité.
En cette époque de crispations et de revendications identitaires, nous parlons tous d’identité en croyant savoir ce dont il s’agit, comme si cette notion allait de soi. Dans son ouvrage Identités, la bombe à retardement, le sociologue Jean-Claude Kaufmann rappelle qu’il s’agit au contraire d’une notion floue, dont la définition incertaine recouvre des enjeux politiques considérables, et pointe les trois erreurs principales que l’on fait à son sujet.


Première erreur: Croire que l’identité renvoie à l’histoire, à notre mémoire, à nos racines. En fait, c’est exactement le contraire. «C’est un travail de l’individu, explique le sociologue. L’identité renvoie à une subjectivité en vue de produire du sens» et résulte des multiples choix que l’on fait à chaque instant.
Jean-Claude Kaufmann rappelle d’ailleurs que «l’emploi inflationniste du terme ne date que d’un demi-siècle» et qu’avant, hormis dans l’administration, il était rarement question d’identité car l’individu était défini par les cadres institutionnels et les structures collectives qui le portaient. Avec leur dissolution, la question de l’identité est devenue centrale, ce qui est caractéristique des sociétés contemporaines.


Deuxième erreur: Confondre l’identité avec l’identité administrative, fondée sur des caractéristiques objectives de l’individu (sexe, date de naissance, couleur des yeux, etc). Aux yeux de l’administration, l’individu est défini par ses papiers. Mais l’identification administrative a été mise en place uniquement pour permettre à l’Etat de ne pas confondre une personne avec une autre. Cette vision étroite de l’identité ne saurait se confondre avec ce qu’elle est en réalité, à savoir «une production du sens de sa vie», souligne Jean-Claude Kaufmann. «D’autant que l’on n’a pas une seule histoire mais des histoires multiples. On puise dans ce stock pour constituer son identité et faire un totalité qui fait sens», explique-t-il.


Troisième erreur: Croire que l’identité est fixe, homogène, stable et fermée. «L’identité n’est jamais une ‘’essence’’ ou une ‘’substance’’[…]. En réalité le processus identitaire est en mouvement permanent», précise le sociologue.

De ces erreurs et confusions peuvent naître «l’engrenage pervers qui renforce les intégrismes identitaires», avertit Jean-Claude Kaufmann. D’où la nécessité, selon lui, «d’ouvrir et structurer le débat de façon plus rigoureuse» pour éviter les dérives potentielles.

  « L’individu se voit contraint de définir seul le sens de sa vie ». La définition de l’identité n’est pas simplement intellectuelle. C’est une lutte permanente pour la construction de l’estime de soi, qui subit un déficit structurel – chacun note chacun dans tous les domaines, il faut tout réussir dans la vie.

21 octobre 2019

Joseph Ponthus: A la ligne

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Dans le cadre de notre blog nous avons pris dans nos tentacules: Joseph Ponthus , un grand gaillard auteur du roman A la ligne.
Il raconte l'histoire d'un narrateur lettré devenu ouvrier intérimaire qui doit embaucher dans les usines de poissons et les abattoirs de Bretagne.


Joseph Ponthus est né en 1978. Après des études de littérature à Reims et de travail social à Nancy, il a exercé plus de dix ans comme éducateur spécialisé en banlieue parisienne où il a notamment dirigé et publié Nous. La Cité (Éditions Zones, 2012). Il vit et travaille désormais en Bretagne. Il a épousé une femme de la région. Ils vivent dans une maison non loin de la mer. Le jardin est plein d’hortensias. Il faut bien gagner un peu d’argent pour entretenir l’amour.


Joseph Ponthus va donc être intérimaire dans l’agro-alimentaire. Il ne part pas pour faire un reportage ni pour faire la révolution. C’est une période de transition. En attendant un vrai travail, se dit-il. Mais le travail à l’usine n’en est pas un faux. Certes pas. C’est même très dur. Cependant, il faut occuper la place qui est celle du moment. Avec dignité. En gardant dans la tête les noms, les mots, les chants qui font tenir debout.


«J’écris comme je pense sur ma ligne de production divaguant dans mes pensées seul déterminé/ J’écris comme je travaille/ A la chaîne/ A la ligne.» Aucune virgule, et une majuscule à chaque phrase, à chaque ligne ou presque. Des feuillets arrachés à l’épuisement, pris sur la vie quotidienne.
L'usine serait ma Méditerranée sur laquelle je trace les routes périlleuses de mon dyssée
Les crevettes mes sirènes
Les bulots mes cyclopes
La panne du tapis une simple tempête de plus
Il faut que la production continue
Rêvant d'Ithaque
Nonobstant la merde

A l'agence d'intérim on me demande quand je peux commencer.
Je sors ma vanne habituelle littéraire et convenue
"Eh bien demain dès l'aube à l'heure où blanchit la campagne"
Pris au mot j'embauche le lendemain à six heures du matin.


Si A la ligne s'inscrit dans une tradition qui est celle de la littérature prolétarienne, de Henry Poulaille à Robert Linhardt, en passant par Georges Navel, Joseph Ponthus la renouvelle ici de fond en comble en lui donnant une dimension poétique qui est l'autre nom de cette espérance de changer la vie, comme le voulait Rimbaud.

 

15 octobre 2019

Florence Cestac : une rebelle dessinatrice de gros nez

 

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Nous avons capturé dans les tentacules du poulpe une autrice de bandes dessinées , Florence Cestac qui a su trouver sa place dans le monde de la BD.

En Mai 68, à 18 ans, elle se révoltait avec beaucoup d'autres jeunes contre la société en place…

« Mai 68, On ne se rend pas compte, mais ça a été extraordinaire. Parce qu’avant c’était tout gris. L’avenir se résumait à trouver un mari, faire des enfants, s’acheter une maison, faire un crédit… En Mai 68, on a tout envoyé chier. La famille, la religion… Tout d’un coup, le ciel bleu s’est ouvert. On avait le droit de faire ce qu’on voulait. J’habitais Rouen (Seine-Maritime), je suis partie à Paris et là, j’ai fait ce que j’ai voulu. J’ai suivi toute l’évolution : le droit à l’avortement, la pilule… J’ai participé à des manifestations. »

À l’époque, autrice de BD, ce n’était pas commun pour une femme.

« Très jeune, j’ai su que je voulais dessiner. Dessiner quoi, je ne savais pas. Mais dessiner. Mes cahiers d’école étaient constellés de dessins. Je n’écoutais pas les cours. Je n’étais pas du tout une bonne élève. Chez les bonnes sœurs, je me faisais expulser. »

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Pourquoi dessiner des gros nez?

« Au départ, le gros nez, c’est un tic graphique qui annonce que ça va être une bande dessinée d’humour. J’ai été influencée par mes lectures de jeunesse ( Pépito , Popeye, Gaston Lagaffe ). C e sont des personnages qui avaient des gros nez. Alors je me suis dit : “Quitte à faire des gros nez, on va les faire très très gros.” »

Sa famille, Florence Cestac nous la raconte, sans concessions mais avec humour, dans tout ce qu’elle pouvait avoir de plus dur et de dysfonctionnel. La phrase-clé, résumant à elle seule l’ensemble de cette album, fut prononcée par son père à table : « - Si je me suis marié, c’est pour me faire servir. »

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C’est dans ce cadre, avec un géniteur très autoritaire dénué de toute affection envers ses enfants que Florence Cestac a passé une partie de son enfance. Ce père-là, c’est la caricature de tout ce que représentait cette époque : bon vivant, convaincu par son travail, violent, il est celui qui a su appuyer sur les bons leviers pour mener une carrière exemplaire et assurer une situation confortable à sa famille. Dans cette mesure, l’individu considère que tout lui est dû. Il est le bourgeois parvenu, méprisant l’ouvrier et n’aspirant qu’à s’élever dans la société, toujours à prouver que l’on peut réussir.

 

12 octobre 2019

Retour au théâtre avec Solo, Page et Boisselier

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Ouf! Enfin on peut retourner au théâtre après des mois de fermeture liés au Covid.

En ce mois d'octobre 2021 c'était donc un plaisir d'aller voir la pièce Dix ans après avec Bruno Solo, Mélanie Page et Julien Boisselier.

Cest un triangle entre les trois personnages où l'on va se poser beaucoup de questions sur les rapports entre homme et femme.

 Faut-il présenter son meilleur ami à la femme qu'on aime ?
Faut-il dîner tous les jeudis soir avec Bernard et Nicole ?
Les gens pauvres s’aiment-ils plus longtemps que les riches ?
Peut-on choisir son successeur quand on quitte sa femme ?
Un écrivain est-il forcément plus drôle qu’un assureur ?
Faut-il rompre avant ou après le dessert?

 

Ce qui domine, c'est qu'à tout moment un sentiment de manque vient perturber les êtres

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humains tout le long de leur vie. Et que chacun doit trouver des solutions pour remplir les vides. Ici on verra que les deux amis joués par Bruno solo et Julien Boisselier ont trouvé une méthode surprenante qui va mettre Mélanie Page dans de drôles de situations.

 

 

19 juillet 2019

Avec Marco Verrati

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J'ai souvent la chance de croiser des footeux, cette fois c'était à Paris celui qu'on surnomme « Il Gufetto ».

En plus il était champion d'europe depuis 4 jours et à la veille de son mariage.

Après avoir manquer l'Euro 2016 pour une pubalgie et être absent au mondial 2018 faute de qualification, Marco Verratti se blesse au genou gauche début mai 2021 et pense que le sort est contre lui. Écarté des terrains durant un mois, et réalisant un remarquable travail de réathlétisation avec le staff du PSG, le milieu de terrain passe par tous les états, du doute à l'espoir, où son sélectionneur Roberto Mancini attend la dernière minute pour le convoquer dans son groupe de 26 joueurs.

   J'ai vu un garçon trés disponible que j'ai félicité pour son titre. « Ben fatto Marco » (« Bien joué Marco »).

Pour la photo il se tourna face au soleil car de l'autre côté c'était trop sombre. Logique pour un gars aussi solaire qui a gardé la tête sur les épaules.

 

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Dans une interview il déclarait à propos de la célébrité: "Lorsque tu es jeune et que tu commences à gagner de l’argent du jour au lendemain et que les gens te reconnaissent dans la rue, les dérives peuvent exister et c’est parfois difficile. Mais j’ai décidé de ne pas changer d’amis. Ce sont les mêmes depuis tout petit! Je sais que beaucoup viennent faire les « faux amis » seulement à cause de fait que je suis footballeur. Je respecte tout le monde et je salue tout le monde, mais je sais faire la part des choses." "Pescara, c’est la terre où je suis né...Paris est une ville fantastique, mais tu ne peux pas changer la ville où tu es né. Ce sont les petites habitudes qui me manquent le plus, comme aller au bar de mes copains ou aller à mon resto préféré. Je sors aussi beaucoup ici, mais ce n’est pas pareil. Donc je rentre souvent à Pescara pour voir mes potes ou ce sont eux qui viennent… Mais je suis heureux ici!" 

18 juillet 2019

Rachid Mekhloufi: le foot en Algérie c'est sacré!

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Rachid Mekhloufi, est né le 12 août 1936 à Sétif.
C’est à l’USM Sétif, dans sa ville natale, que ce surdoué fait ses premiers pas de footballeur. L’Algérie est alors encore un département français. Il rejoint la Métropole en août 1954, âgé à peine de 18 ans, sur les conseils de M. Setboune, l’œil des Verts en Algérie. Cet enfant de famille nombreuse, six frères et soeurs au total, abandonne alors ses études de prothésiste dentaire, nécessité oblige, pour tenter de convaincre l’intransigeant coach Stéphanois Jean Snella, le temps d’un seul entraînement. Rachid Mekloufi découvrait aussi pour l’occasion, la joie de jouer sur une pelouse, pour la toute première fois de sa vie, habitué qu’il était à évoluer sur les terrains poussiéreux et brûlés de son pays. Une demi-heure plus tard, Mekloufi était engagé. « Pour qui connaît le football, sa classe apparaissait dès le premier toucher de ballon » précisait alors Snella. Ce dernier, impressionné, décidait même de l’aligner dans l’équipe dès le week-end suivant pour un match amical contre Grenoble. A côté de N’Jo Lea, son compère de toujours, il marqua trois des six buts de son équipe pour une probante victoire 6-0. Le début de l’histoire......

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Bien plus tard, il s'exprime en juillet 2019 dans le quotidien local (cliquez)sur la finale de la CAN avec l'Algérie:
"Quand l'Algérie gagne c'est la joie, l'euphorie même. Les gens sont heureux, cela leur permet d'oublier les choses qui se passent à l'heure actuelle au sein de l'Algérie. Comme partout ailleurs, quand il y a des problèmes, le football sert d'exutoire"
"Je ne suis que de loin la CAN, j'ai un peu délaissé le football en général mais je vais regarder la finale vendredi soir"

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